Séminaire Sciences sociales et VIH/sida - F. Chabrol, G. Girard, W. Tchuinkam, S. Musso
Sciences Sociales et VIH/sida :
Terrains, Méthodes, Dialogues.
Séminaire doctoral 2008-2009, réseau Jeunes chercheurs Sciences sociales et VIH/sida
Réseau Santé et Société (MSH Paris-Nord), en collaboration avec le CRECSS et avec le soutien de l’ANRS
http://doctorants.mshparisnord.org
Coordination: Fanny Chabrol (Iris, EHESS) fannychabrol@yahoo.fr ; Gabriel Girard (CERMES, EHESS):
ggirard@ehess.fr et William Tchuinkam (CEMAF, Paris 1) wtchuinkam@yahoo.fr; Sandrine Musso (CRECSS)
Résumé de l’argumentaire
La recherche sur les enjeux sociaux et politiques liés
à l’épidémie de VIH/sida met les sciences sociales
face à des questions complexes, inscrites dans une
histoire courte mais dense, des terrains qui se
diversifient, notamment au Sud, et des
interrogations éthiques sans cesse renouvelées :
implication du chercheur, rapport au terrain,
pratiques d'enquêtes, restitution des données aux
personnes enquêtées… Le nombre important de
travaux menés sur le sida pose également la
question de la transmission et de la circulation des
savoirs.
Ces questions se sont clairement dessinées lors des
journées doctorales organisées sous l'égide du
réseau Santé et société de la MSH, en avril 2008
,
sur le thème « Implication, réflexivité et positionnement des
jeunes chercheurs travaillant sur le sida aujourd'hui ». La
richesse et la densité des débats ont bien souligné
l’intérêt de poursuivre et d’approfondir ces
réflexions épistémologiques et éthiques, à partir de
nos expériences de doctorants ou post-doctorants.
Le projet d’un séminaire « Sciences sociales et
VIH/sida » est né de cette rencontre entre jeunes
chercheurs partageant un même objet de recherche
– au sens large– le VIH/sida.
Penser l’implication ou la distanciation du chercheur
vis-à-vis de son terrain et des personnes enquêtées
relève de préoccupations épistémologiques
anciennes, voire originelles, dans le champ
spécifique de la recherche sur le VIH, et plus
généralement dans les sciences sociales. De même,
Avec le soutien de l’ANRS et la participation de AIDES
et de Sidaction.
l’attention réflexive aux pratiques de recherche s’est
progressivement imposée comme une étape
essentielle de la démarche scientifique. Dans ce
sens, les questions que se posent les jeunes
chercheurs travaillant sur le VIH/sida ne
constituent pas une radicale « nouveauté ».
Cependant, le contexte d’une épidémie aux
implications complexes, marquée par des
transformations sociales, politiques ou
thérapeutiques rapides, nous conduit à un re-
questionnement et une réévaluation des pratiques
d’enquêtes à partir de nos terrains. Parmi ces
enjeux, deux nous ont particulièrement intéressés :
la place des sciences sociales dans l’étude d’une
épidémie, et les enjeux de transmission des savoirs.
Séances : Les séances se dérouleront sur une
journée, autour de plusieurs interventions de 30 à
40 minutes, discutées par un chercheur plus
confirmé ; des militants associatifs apporteront
également leur regard sur les travaux présentés. Puis
un échange aura lieu avec les participants du
séminaire.
Les deux premières séances du séminaire auront lieu
à Aix en Provence, en lien avec le séminaire du
CReCCS intitulé : « De la participation à la
recherche à la co-construction d’un objet
anthropologique ». Ces deux séances introduiront
les problématiques transversales du séminaire.