
 
TITRE : POLYMORPHISME DU GENE D’APO B100  ET TROUBLES LIDIQUES 
DANS L’INFECTION A VIH  
Koné F1., Edjème-Aké A. 1,2, Toni T3., Konan KJL. 1, Yayo SED. 1, Ané B.2, Hauhouot-
Attoungbré ML. 1, Ahiboh H. 1, Djaman A.J.2, Monnet D. 1 
 
1 :  Département  de  Biochimie  et  Biologie  Moléculaire,  UFR  des  Sciences 
Pharmaceutiques et biologiques, UFHB  -Abidjan 
2 : Institut Pasteur de Côte d’Ivoire 
3- Centre Intégré de Recherche Bioclinique d’Abidjan 
 
INTRODUCTION : L’infection à  VIH  traitée  ou  non  s’accompagne  de                   
troubles  lipoprotéiques  exposant  les  personnes  infectées  au  risque  cardiovasculaire. 
Dans  la  littérature  très  peu  de  données  concernent  les  anomalies  des  apoprotéines. 
Pourtant, comme de nombreuses protéines, les gènes codant pour les apolipoprotéines  
peuvent subir des mutations chez les sujets infectés.  
L’objectif  de  cette  étude    a  été  de  rechercher  la  relation  entre  les  anomalies 
liproprotéiques et le polymorphisme du  gène  de  l’Apo  B100  au  cours  de  l’infection  à 
VIH. 
METHODOLOGIE : La relation entre l’infection à VIH et les troubles lipoprotéiques a 
été recherchée chez 87 donneurs volontaires de sang ou témoins et 70 patients vivant 
avec le VIH (PV-VIH) naïfs de traitement antirétroviral (ARV). Chez tous ces sujets, les 
profils lipidique et apoprotéique ont été déterminés. Seuls les échantillons de sang  des 
sujets  présentant  un  trouble  lipidique  ont  subi  l’extraction  d’ADN  suivi  de  la 
caractérisation moléculaire par PCR-RFLP de gènes d’apoprotéines.  
RESULTATS :  La  cholestérolémie  totale  et  l’apoprotéinémie  A1 étaient  plus  basses 
chez  les  PV-VIH  que  chez  les  témoins  (p=0,038  et  0,0001).  Par  contre,  le  ratio 
ApoB100/ApoA1 était plus élevé chez ces PV-VIH (p=0,041). Les sujets présentant des  
troubles d’apoprotéinémie étaient plus nombreux  que  ceux  ayant  un trouble lipidique 
(p= 0,009). 
Les  mutations  du  gène  d’Apo  B100  liées  aux  2  polymorphismes  étudiés  (Xba1  et 
EcoR1)  ont  été  retrouvées  à  la  fois  chez  les  témoins  et  les  PV-VIH. 
L’hyperapoprotéinémie  B100  était  prédominante  quels  que  soientt  le  polymorphisme 
(Xba1 ou Eco R1) et l’allèle (mutant ou sauvage). La cholestérolémie LDL était normale 
dans la majorité des cas. 
CONCLUSION :  Les  PV-VIH  étaient  plus  exposés  au  risque  cardiovasculaire.  Par 
ailleurs, les troubles des apoprotéines étaient les plus fréquents des dyslipidémies. Enfin, 
les  mutations  du  gène  d’ApoB100  ont  été  retrouvées  mais  leur  lien  avec  les 
dyslipidémies reste à confirmer. 
 
Mots-Clés : gène Apo B100, lipoprotéines, polymorphisme, VIH