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Document rédigé, le 30 juin 2008, par Sonia Krifi-Papoz, Service de Neurologie Pédiatrie, Hôpital Femme-Mère-Enfant et
Ingrid Lamoury, Service de Psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent, Hôpital Neurologique sous la coordination de
Vania Herbillon, Service Epilepsie, Sommeil et Explorations Fonctionnelles Neurologiques Pédiatriques et Pr. Pierre
Fourneret, Service de Psychopathologie de l’enfant de l’Hôpital Femme-Mère-Enfant.
correctement leur travail implique de multiples vérifications, ils doivent donc y consacrer plus de
temps.
- des difficultés dans l’apprentissage des tables de multiplication
- des difficultés dans l’apprentissage d’une langue étrangère
- des troubles de la mémoire à court terme verbale et de la mémoire de travail
- parfois des difficultés à se repérer dans le temps
- parfois un trouble du langage oral
La dyslexie-dysorthographie est un trouble durable, sans lien avec la motivation ou le travail fourni par
l’enfant.
Ce trouble peut être délétère pour toutes les matières et pour tous les apprentissages du fait des difficultés
de lecture et d’écriture. Il est donc indispensable d’éviter les répercussions sur les autres apprentissages.
C’est pourquoi il est important de mettre en place des aménagements pédagogiques spécifiques.
3/ Les principes généraux pour aider un enfant dyslexique :
- L’objectif principal est que l’enfant dyslexique ne soit pas pénalisé pour l’accès à la
connaissance et pour la restitution des connaissances.
C’est pourquoi, il faut par ces aménagements pédagogiques contourner le passage à l’écrit, alléger
l’écrit ; par exemple :
Pour l’accès à la connaissance : l’enfant dyslexique ne parvient pas à déchiffrer la consigne = donner
les consignes à l’oral, ou laisser plus de temps, ou encore diminuer la quantité de travail.
Pour la restitution des connaissances : l’enfant dyslexique ne parvient pas à écrire sans fautes
d’orthographe ou exprimer ses idées par écrit = ne pas pénaliser l’orthographe, interroger à l’oral.
Pour la motivation et l’estime de soi : l’enfant se sent rapidement dévalorisé, et démotivé face à l’écrit
= éviter de le faire lire à voix haute, le féliciter quand il progresse (s’il passe de 25 fautes à 15 fautes).
- Il faut cibler des priorités si possible en se projetant dans le long terme.
L’enfant se fatiguant très vite, il ne pourra pas progresser sur tous les fronts. Il faut donc réfléchir
ensemble, avec les parents, l’enseignant et l’enfant (lorsqu’il est assez grand et mature) pour
définir un objectif à atteindre : atteindre un niveau suffisant de lecture pour être autonome, ou se
centrer davantage sur les mathématiques si c’est son point fort ou ce dont il a surtout besoin en
fonction de ce qu’il veut faire comme étude…
- Il faut valoriser ses points forts : un enfant se construit toujours sur ses points forts.
Par exemple, l’enfant dyslexique est souvent très performant à l’oral ou en mathématiques et
sciences ; il peut même avoir de très bonnes compétences intellectuelles. C’est sur ces
compétences préservées qu’il faut s’appuyer pour contourner ses difficultés de lecture et
d’écriture.