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Chaque jour, l'endocrinologue Patrice Perron rencontre des patients dont l'embonpoint favorise la résistance
à l'insuline. Il connaît le combat silencieux qui oppose le pancréas au tissu adipeux.
« Quelqu'un peut être résistant à l'insuline pendant des années et tant que son pancréas va sécréter
suffisamment d'insuline, la glycémie va être normale et il ne développera pas le diabète, explique-t-il.
Par contre, lorsque le pancréas commence à s'essouffler, c'est à ce moment-là que la glycémie
commence à s'élever, en premier lieu après les repas, et par la suite à jeun, le matin. Lorsque les
glycémies sont supérieures à sept, on fait le diagnostic de diabète.
»
On croit que 40 % des Américains et des Canadiens seraient résistants à
l'insuline à cause de leur embonpoint. Et la population continue de
grossir.
Même si diabète et obésité vont de pair, ce ne sont pas tous les gens
obèses qui deviendront diabétiques. Nous ne naissons pas tous égaux
face à cette maladie.
« En fait, il y a une grosse question de génétique, explique le
docteur Perron, du Centre hospitalier de l'Université de Sherbrooke. Tout dépend de nos gènes. Si
on a eu de bons gènes qui nous donnent un pancréas capable de sécréter suffisamment d'insuline
pour vaincre la résistance des cellules, on ne deviendra pas diabétique. Mais si on a des gènes qui
font que le pancréas a une faiblesse, en vieillissant, en gagnant du poids, en étant moins actif, le
pancréas ne sera plus capable de sécréter suffisamment d'insuline et c'est là que le diabète va se
déclarer. »
jeu de domino.
En fait, le tissu adipeux produit des cytokines qui stimulent à leur tour une enzyme appelé iNOS (inducible
nitric oxide synthase). Cette enzyme produit un gaz, le monoxyde d'azote. C'est ce gaz qui vient nuire à
l'action de l'insuline et empêche ainsi la prise du sucre par le muscle.
Pour vérifier le tout, André Marette a fabriqué une souris dont l'enzyme iNOS ne fonctionnait pas. Résultat :
cette souris a beau grossir, elle ne développera pas le diabète.
HORMONES ET TISSU ADIPEUX
L'hormone la plus connue que produit le tissu adipeux est sans doute la leptine, qu'on a aussi appelée « l'hormone
de la satiété ».
Les rongeurs qui, à cause d'une mutation, ne produisent pas de leptine sont obèses. Lorsqu'on leur administre de la
leptine, ils mangent moins et dépensent plus d'énergie. De là à y voir un traitement contre l'obésité, il n'y avait
qu'un pas. Malheureusement, chez l'humain, l'obésité est un problème beaucoup plus complexe et l'administration
de leptine à des patients obèses n'a pas donné les résultats attendus.
Les rongeurs produisent également une autre hormone dans leur tissu adipeux : la résistine, qui semble associée à
la résistance à l'insuline qui conduit au diabète. Mais chez l'humain, on ne sait pas encore si cette hormone joue le
même rôle.