publics alors qu’ils ne prennent pas en charge les missions du public (précarité, pathologies lourdes
etc.)
Tout cela lié:
o A la volonté gouvernementale de liquidation et de privatisation de l’AP – HP, véritable objectif
de la mise en place des groupes hospitaliers, préfigurant et anticipant l’application de la loi
HPST (hôpital, santé, patients, territoires) et de la révision générale des politiques publiques
o A la casse du statut spécifique et de l’unicité de l’AP-HP garant du statut particulier de ses
personnels en lien avec leurs missions de service public
L’USAP CGT alerte les usagers, les personnels !
Les réformes appliquées à l’AP-HP sont loin des intentions affichées de modernisation, d’efficience, de
meilleure organisation et surtout d’une véritable efficacité. Elles ne témoignent pas d’une ambition
médicale cohérente de réponse aux besoins de la population, ni d’une amélioration des soins. Les
groupes hospitaliers qui aboutiront à une concentration et des « monstres administratifs» en terme de
gestion ne sont qu’un moyen de gérer la pénurie imposée par le gouvernement pour les services
publics, réduire la « voilure ».ils entraîneront des dépenses plus élevées, liées aux dysfonctionnements
que cela va entraîner. Ces modèles Américains et Britanniques ont déjà démontrés leur inefficacité.
Cette réforme et ses restructurations sont coupées des réalités du terrain et arrivent à casser les
collectifs de travail, démobiliser les personnels, faire fuir les compétences et le savoir faire de nos
professionnels de santé (les jeunes diplômés quittent en moyenne l’AP-HP au bout deux ans)
Elles sont menées au nom de la qualité des soins alors qu’en réalité l’objectif poursuivi est uniquement
comptable. Cette désorganisation, polyvalence et mobilité imposée, se traduiront par une dégradation
de la qualité des soins. Ainsi, les auteurs de cette dégradation pourront argumenter de celle-ci pour
justifier la privatisation.
Les agents jusqu’ici ont tenté de gérer la pénurie d’effectifs en allongeant leurs temps de travail, en
renonçant à leurs repos, en sélectionnant les soins, pour différer et faire écran afin que les patients
soient protégés. Mais aujourd’hui, avec la pénurie, ce sont les contenus professionnels qui sont atteints.
Ce sentiment de faire du «sale boulot » et non plus le travail pour lequel ils sont formés, est une cause
de dévalorisation et de grande souffrance. Désormais tous les indicateurs sociaux sont au rouge:
absentéisme, abandon précoce, multiplication des AT, des pathologies de stress, burn out,et suicides !!
Cette politique aboutit à une baisse de la qualité des soins pour les patients, dommageable pour la
population.
Elle est l'illustration de la Loi Hôpital Patient Santé Territoire dite Loi Bachelot, qui va s'appliquer
sur l'ensemble du Territoire !!!
Afin d’effectuer les missions de service public et de soins de l'AP-HP pour la population, L’USAP
CGT exige :
L’abrogation de la loi HPST, et sa mise en œuvre (ARS, Groupes hospitaliers, etc.)
L’abrogation des ordres professionnels,
L'abandon du projet des groupes Hospitaliers,
L’arrêt des plans d’économies et de suppressions d’emplois,
Le maintien de l'unicité de l'Assistance Publique Hôpitaux de Paris,
La titularisation de tous les contractuels,
L'ouverture des concours, toutes catégories,
L’augmentation du financement de la promotion professionnelle,
Le recrutement de personnels statutaires,
L’arrêt des fermetures d’hôpitaux et de l’externalisation,
L’arrêt de la privatisation des lits de SLD à travers les UHPAD (EHPAD),
Le maintien de tous les hôpitaux, services, secteurs, des services logistiques, techniques et
administratifs,
Le maintien du siège, des œuvres sociales, des crèches et centres de loisirs, permanence mutuelles
sur chaque hôpital.
Paris, mercredi 18 novembre 2009