Anne-Marie Catudal et Daphnée Veilleux-Lemieux
Myorelaxation : pour certaines manipulation, il peut être utile de relaxer les muscles
(radiographies, procédures orthopédiques…)
Diminuer la quantité d’agents anesthésiques utilisés : les molécules utilisées ont un effet
synergique ou additif, permettant de diminuer la dose de chacun. La dose de l’agent utilisé en
maintien pourra aussi être diminuée, ce qui permet de réduire certains de ses effets
secondaires. Il est donc plus sécuritaire d’utiliser un cocktail de différentes drogues et d’utiliser
moins d’isoflurane pour le maintien, que d’être obligé de garder l’animal sous 3% d’isoflurane
pendant toute la procédure.
Exemple de molécules fréquemment utilisées en prémix : acépromazine (sédatif,
antidysrythmique, antiémétique), diazépam et midazolam (anxiolytiques et myorelaxants),
opioïdes de puissance différente : morphine < butorphanol < hydromorphone < buprénorphine
< fentanyl (analgésiques, sédatifs), xylazine (sédatif, analgésique de courte durée, myorelaxant),
AINS (analgésiques, carprofen et meloxicam ont peu d’effets sur l’hémostase), glycopyrrolate
ou atropine (antibradydysrythmiques, antisialagogues, bronchodilatateurs), kétamine
(analgésique, anesthésique dissociatif).
Plusieurs facteurs sont à considérer lors du choix de la ou des molécules utilisées en
prémédication : le risque anesthésique (âge de l’animal, état de chair, maladie), le type de
chirurgie ou de procédure effectuée, le niveau de douleur anticipée, le niveau de relaxation
musculaire requis, ainsi que l’espèce. Par exemple, la kétamine seule est très utilisée chez les
primates, car l’effet hypotenseur et cardiodépresseur est beaucoup moindre que lorsqu’elle est
utilisée en combinaison.
5. Induction
L’induction permet d’atteindre un niveau d’inconscience rapidement. Elle peut être faite à l’aide
de molécules injectables ou volatiles : thiopental, pentobarbital, propofol, kétamine, telazol ou
isoflurane. Le choix de la molécule va dépendre de l’état du patient (rarement instable dans nos
conditions) et de l’espèce. Avec la plupart de ces agents, une dépression respiratoire est à
prévoir : il est possible qu’une période d’apnée survienne. Afin de limiter les conséquences
d’une apnée, il est avantageux de préoxygéner le patient avant l’induction (environ 5 minutes).
Une intubation rapide nous permet également d’avoir accès aux voies respiratoires en cas