Note 1 VACCINATION CONTRE LE
PNEUMOCOQUE
Selon l’âge, en présence de certaines conditions médicales spécifiées au recto, il pourra être indiqué d’offrir les 2 types de vaccins ci-dessous.
Le fait d’avoir déjà fait une infection à pneumocoque ne change pas les indications de vaccination.
Vaccin pneumocoque conjugué :
-
Calendrier régulier : vacciner les enfants de 2 mois à 59 mois. (Le vaccin est aussi autorisé mais non gratuit chez les personnes de 5 ans et plus).
-
En présence de certaines conditions médicales spécifiées au recto : vacciner les enfants jusqu’à l’âge de 17 ans.
-
Vacciner aussi les personnes de 18 ans et plus avec asplénie anatomique ou fonctionnelle ou état d’immunosuppression. (Voir le Protocole d’immunisation du Québec (PIQ).
Vaccin pneumocoque polysaccharidique :
-
Calendrier régulier : vacciner à partir de l’âge de 65 ans.
-
En présence de certaines conditions médicales spécifiées au recto : vacciner à partir de l’âge de 2 ans. La revaccination ne sera pas systématique mais indiquée si la
personne présente une
asplénie, un état d’immunosuppression, une insuffisance rénale chronique ou un syndrome néphrotique. Il faut alors voir le PIQ.
Note 2 VACCINATION CONTRE LE
MÉNINGOCOQUE
Le fait d’avoir déjà fait une infection à méningocoque ne change pas les indications de vaccination.
Vaccin quadrivalent contre le méningocoque contenant les
sérogroupes A,C,Y,W135
et vaccin conjugué contre le
méningocoque de sérogroupe B
:
-
Calendrier régulier : ces vaccins ne sont pas inclus dans le calendrier régulier de vaccination offerte gratuitement mais sont autorisés pour les personnes qui désirent réduire leur risque d’infection.
-
E
n présence de certaines conditions médicales spécifiées au recto : ces vaccins sont recommandés chez les personnes âgées de 2 mois ou plus.
-
Chez les enfants de moins de 2 ans, utiliser Menveo ou Nimenrix.
Vaccin monovalent conjugué contre le méningocoque sérogroupe C :
-
Calendrier régulier : vacciner les enfants âgés de 1 an à 17 ans. Comme les personnes avec conditions médicales particulières ont à recevoir le vaccin quadrivalent, ils n’auront pas à recevoir le vaccin
monovalent.
Note 3
VACCINATION CONTRE
L’HAEMOPHILUS INFLUENZAE
DE TYPE B
Le fait d’avoir fait une infection invasive à HiB ne change pas les indications de vaccination.
Calendrier régulier : vacciner les enfants âgés de 2 mois à 59 mois.
En présence de certaines conditions médicales spécifiées au recto : vacciner aussi les personnes âgées de 5 ans et plus.
Note 4 ASPLÉNIE ANATOMIQUE OU FONCTIONNELLE
•
L’atteinte de la rate peut être congénitale, chirurgicale ou fonctionnelle. Les personnes souffrant
d’une affection de la rate sont particulièrement à risque de contracter des infections invasives causées par des
bactéries encapsulées telles que
Streptococcus pneumoniae, Haemophilus influenzae et Neisseria meningitidis
. Par exemple, l’incidence de la mortalité à la suite d’une septicémie est 50 fois plus élevée chez les
enfants ayant
subi une splénectomie et environ 350 fois plus élevée chez ceux souffrant d’hémoglobinopathie, amenant l’asplénie fonctionnelle, que chez les enfants en bonne santé.
•
En cas de splénectomie prévue, il faut voir le PIQ pour le calendrier idéal de vaccination.
•
Lorsque l’asplénie est associée à un traitement immunosuppresseur, il faut voir la note 5.
Note 5
IMMUNOSUPPRESSION
•
L’importance de l’immunosuppression doit être évaluée sur une base individuelle par le médecin traitant. Une immunosuppression importante peut être causée par certaines maladies, la
radiothérapie, la chimiothérapie ou les autres thérapies immunosuppressives telles l’usage de corticostéroïdes, d’antimétabolites ou d’autres
agents déprimant la réponse immunitaire.
•
Lorsqu’il est prévisible que la personne devienne immunosupprimée, par exemple lors d’un traitement pour maladie inflammatoire, la personne devrait être vaccinée AVANT la détérioration de
son état immunitaire. Les vaccins vivants devraient être donnés au moins 28 jours avant le début d’une thérapie immunosuppressive.
•
Si l’individu se trouve dans une situation temporaire d’immunosuppression, la vaccination pourra être offerte APRÈS le rétablissement de l’état immunitaire.
•
On devrait s’assurer que les contacts familiaux de tout âge de personnes immunosupprimées soient adéquatement immunisés, notamment contre la varicelle.
Particularités pour les indications de vaccination chez les personnes étant dans un état d’immunosuppression reconnue par le médecin traitant :
•
Vaccination contre la rougeole, rubéole, oreillons, varicelle, rotavirus (vaccin oral) et zona :
De façon générale, il y a contre-indication d’administrer ces vaccins chez les personnes en état
d’immunosuppression. Ils seront évités autant que possible à moins que les données ne soutiennent leur utilisation ou que le risque de la maladie ne dépasse le risque lié à la vaccination.
L’évaluation de la situation et la décision de vacciner seront prises après consultation avec un spécialiste connaissant la
maladie et le vaccin.
•
Vaccination contre le zona :
Puisque l’incidence de zona est élevée chez les personnes recevant certains agents de rémission de l’arthrite ou des agents biologiques, il y a recommandation de recevoir la vaccination
contre le zona à partir de 50 ans, même s’il s’agit d’un vaccin vivant.
•
Vaccination contre les VPH
: Le vaccin contre les VPH est recommandé et gratuit pour les personnes immunosupprimées ou infectées par le VIH âgés de 9 à 26 ans (sexe masculin ou féminin).
•
Les vaccins inactivés ne sont pas contre-indiqués.
Ils peuvent être administrés en tout temps; la réponse peut cependant varier selon l’état immunitaire.
Les calendriers des vaccins contre le pneumocoque, contre l’hépatite B et contre l’hépatite A pourraient devoir être ajustés, que ce soit pour le nombre de doses
ou pour la concentration.
N.B. De façon générale, il faut savoir que les corticothérapies suivantes n’entraînent pas une immunosuppression significative et les personnes qui font l’objet de
ces types de thérapies peuvent recevoir
un vaccin vivant :
1)
Corticothérapie topique, soit nasale, bronchique, oculaire ou cutanée, ou injections intra-articulaires ou tendineuses;
2)
Corticothérapie systémique à court terme, soit de moins de 2 semaines;
3)
Corticothérapie prescrite chaque jour ou prescrite tous les 2 jours, en faible dose ou en dose modérée, soit moins de 2 mg/kg/jour
ou d’un maximum de 20 mg/jour de prednisone ou l’équivalent, s’il
s’agit d’un autre corticostéroïde;
4)
Corticothérapie à doses physiologiques dans un but de remplacement et de maintien chez une personne qui n’a pas d’immunodéficience sous-jacente.
Note 6
GROSSESSE ET ALLAITEMENT
•
Le vaccin inactivé contre l’influenza doit être utilisé chez la femme enceinte car le vaccin vivant est contre-indiqué. Toutes les femmes enceintes doivent
être vaccinées contre l’influenza à partir de
13 semaines de grossesse. en présence d’indication de vaccination contre l’influenza pour une condition spécifiée au recto,
une femme enceinte peut être vaccinée quel que soit le stade de la
grossesse.
•
En général, les vaccins vivants atténués ne doivent pas être administrés à la femme enceinte, à cause d’un risque théorique pour le fœtus. Par ailleurs, il peut être administré aux personnes de
l’entourage de la femme enceinte, incluant ses enfants.
•
Les vaccins inactivés peuvent être donnés à la femme enceinte s’il y a indication précise.
•
L’allaitement ne constitue pas une contre-indication aux vaccins mentionnés dans le présent tableau ni chez l’enfant allaité ni chez la mère.
*
MALADIES ET NOMS COMMERCIAUX DES VACCINS
(voir le PIQ pour les particularités d’utilisation de chaque vaccin)
Méningocoque B Bexsero
Source : MSSS, Protocole d’immunisation du Québec, mai 2013 avec mises à jour jusqu’en avril 2016
http://www.msss.gouv.qc.ca. Le PIQ définit les normes de pratiques professionnelles pour tous les vaccinateurs du Québec
et il a préséance sur le présent document.
Adaptation par docteure Gabrielle Vermette et docteur Michel Giguère, médecins conseil à la Direction de santé publique
© Centre intégré de la santé et des services sociaux de Chaudière-Appalaches, juillet 2016
Agriflu, Fluad, Fluviral, Influvac, Intanza et Vaxigrip (vaccins inactivés
injectables, Flumist (vaccin vivant quadrivalent intranasal), Fluzone
quadrivalent
Prevnar 13 (vaccin conjugué)
Pneumovax 23 et Pneumo 23 (vaccins polysaccharidiques)
Pediacel, Infanrix-IPV/Hib, Act-HIB, Infanrix-hexa et Hiberix
Nimenrix, Menactra ou Menveo chez les personnes âgées de plus
de 2 ans et Menveo chez les moins de 2 ans
Hépatite B Engerix-B et Recombivax HB
Haemophilus
Influenzae
de type B
Méningocoque A, C, Y, W135
(Vaccin quadrivalent)