conditions médicales entraînant des modifications au calendrier

I
CONDITIONS MÉDICALES ENTRAÎNANT DES MODIFICATIONS
AU CALENDRIER RÉGULIER DE VACCINATION
MISE EN GARDE : Ce tableau présente les modifications recom
mandées au
calendrier régulier en psence de certaines conditions
dicales. L’absence de
modifications signifie que le calendrier gulier s’applique. Il faut alors voir le
« Calendrier régulier de
vaccination offerte gratuitement par le MSSS »
(Ministère de
la san et des services sociaux)
.
VACCINS
CONDITION MÉDICALE
TROUBLES CARDIAQUES CHRONIQUES
Cardiomyopathie, insuffisance cardiaque ou cardiopathie cyanone
TROUBLES MATOLOGIQUES, IMMUNITAIRES OU ONCOLOGIQUES
Anémie
Personne qui roit souvent des produits sanguins
mophilie
Asplénie congénitale ou chirurgicale
Conditions pouvant amener une asplénie fonctionnelle :
-
moglobinopathie, amie falciforme, thalasmie majeure, thrombocythémie
essentielle ou sphérocytose
-
enropathie inflammatoire comme la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse
-
maladie coeliaque, aussi appee enropathie au gluten
-
lupus érytmateux disséminé
Leucémie, lymphome ou myélome multiple
Cancer non hématologique
Autre maladie entraînant un état d’immunosuppression
Déficience du complément, en facteur D ou en properdine
Déficience congénitale en anticorps
Autre déficit immunitaire congénital, par exemple le syndrome de Digeorge
Chimiothérapie, radiothérapie ou traitements immunosuppresseurs
(corticostéroïdes, antimétabolites ou autres agents déprimant la réponse immunitaire)
Virus de l’immunodéficience humaine, sida ou greffe d’organe ou de moelle
TROUBLES HÉPATIQUES CHRONIQUES
Porteur de l’hépatite B
Porteur de l’hépatite C
Autre maladie chronique du foie, par exemple la cirrhose ou l’alcoolisme
TROUBLES MÉTABOLIQUES CHRONIQUES
Obésité importante : indice de masse corporelle égal ou supérieur à 40
Diabète
Erreur innée du métabolisme, par exemple la tyrosinémie héréditaire de type 1,
l’hyperammoniémie due aux anomalies du cycle de l’urée, lacidurie organique
et les cytopathies mitochondriales
TROUBLES PULMONAIRES CHRONIQUES
Asthme assez grave pour nécessiter un suivi régulier
Fibrose kystique du pancréas
Maladie obstructive chronique, par exemple la bronchite chronique,
l’emphysème et la dysplasie bronchopulmonaire
TROUBLES RÉNAUX CHRONIQUES
Insuffisance rénale chronique
Syndrome néphrotique ou autres maladies rénale chronique
Dialyse péritonéale actuelle ou prévisible et hémodialyse
AUTRES CONDITIONS
Diminution de l’évacuation des sécrétions respiratoires ou risques d’aspiration,
par exemple le trouble cognitif, le trouble convulsif, le trouble neuromusculaire
et la sion médullaire
Implant cochléaire
Écoulement chronique du liquide céphalorachidien
Prise prolongée d’acide acétylsalicylique chez l’enfant ou ladolescent
Utilisation actuelle et régulière de drogues dures par inhalation ou injection avec
altération de l’état de santé ou vivant dans des conditions de vie précaires
Femme enceinte de 13 semaines ou plus en bonne santé (Voir la note 6)
Infection transmissible sexuellement cente chez l’individu ou
son partenaire ou l’individu ayant plusieurs partenaires
Homme ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes
ÂGE À PARTIR DUQUEL LA VACCINATION EST INDIQUÉE
6 MOIS 2 MOIS 2 MOIS 2 MOIS 6 MOIS TOUT ÂGE
LE CA LEN D RIE R S ERA ÉV A L UÉ PAR L ÉQU IPE SO IGNA N TE
Note 1 VACCINATION CONTRE LE PNEUMOCOQUE
Selon l’âge, en présence de certaines conditions médicales spécifiées au recto, il pourra être indiqué d’offrir les 2 types de vaccins ci-dessous.
Le fait d’avoir déjà fait une infection à pneumocoque ne change pas les indications de vaccination.
Vaccin pneumocoque conjug :
-
Calendrier régulier : vacciner les enfants de 2 mois à 59 mois. (Le vaccin est aussi autorisé mais non gratuit chez les personnes de 18 ans et plus).
-
En présence de certaines conditions médicales spécifiées au recto : vacciner les enfants jusqu’à l’âge de 17 ans. vacciner les personnes de 18 ans et plus, avec asplénie anatomique ou fonctionnelle ou
état d’immunosuppression. Il faut alors voir le Protocole d’immunisation du Québec (PIQ) pour le calendrier d’immunisation.
Vaccin pneumocoque polysaccharidique :
-
Calendrier régulier : vacciner à partir de l’âge de 65 ans.
-
En présence de certaines conditions médicales spécifiées au recto : vacciner à partir de l’âge de 2 ans. la revaccination ne sera pas systématique mais indiquée si la
personne présente une
asplénie, un état d’immunosuppression, une insuffisance rénale chronique ou un syndrome néphrotique. il faut alors voir le PiQ.
Note 2 VACCINATION CONTRE LE MÉNINGOCOQUE
Le fait d’avoir déjà fait une infection à méningocoque ne change pas les indications de vaccination.
Vaccin quadrivalent contre le méningocoque contenant les
sérogroupes A,C,Y,W135
et Vaccin conjugué contre le
méningocoque de sérogroupe B
:
-
Calendrier régulier : ces vaccins ne sont pas inclus dans le calendrier régulier de vaccination offerte gratuitement.
-
n présence de conditions médicales spécifiées au recto : ces vaccins sont recommandés chez les personnes âgées de 2 mois ou plus.
-
Nimenrix, Menactra ou Menveo pourra être utilisé chez les personnes âgées de plus de 2 ans alors que Menveo ou Nimenrix doit être utilisé chez les enfants de moins de 2 ans.
Vaccin monovalent conjugué contre le m éning ocoque sérogroupe C :
-
Calendrier régulier : vacciner les enfants âgés de 1 an à 17 ans. Comme les personnes avec conditions médicales particulières ont à recevoir le vaccin quadrivalent, ils n’auront pas à recevoir le vaccin
monovalent.
Note 3
VACCINATION CONTRE
L’HAEMOPHILUS INFLUENZAE
DE TYPE B
Le fait d’avoir fait une infection invasive à HiB ne change pas les indications de vaccination.
Calendrier régulier : vacciner les enfants âgés de 2 mois à 59 mois.
En présence de certaines conditions dicales spécifiées au recto : vacciner s l’âge de 2 mois, sans limite d’âge.
Note 4 ASPLÉNIE ANATOMIQUE OU FONCTIONNELLE
L’atteinte de la rate peut être congénitale, chirurgicale ou fonctionnelle. À cause de sa fonction essentielle de défense contre les infections, les personnes souffrant
d’une affection de la rate sont
particulièrement à risque de contracter des infections invasives causées par des bactéries encapsulées telles que streptococcus
pneumoniae, Haemophilus influenzae et neisseria meningitidis. Par exemple, l’incidence de la mortalité à la suite d’une septicémie est 50 fois plus élevée chez les enfants ayant
subi une splénectomie et environ
350 fois plus élevée chez ceux souffrant d’hémoglobinopathie, amenant l’asplénie fonctionnelle, que chez les enfants en bonne santé.
Lorsque l’asplénie est associée à un traitement immunosuppresseur, les vaccins devraient être administrés avant ou après l’état d’immunosuppression. il faut alors voir la note 5.
En cas de splénectomie, il faut voir le PIQ pour le calendrier idéal.
Note 5
IMMUNOSUPPRESSION
On ne doit faire aucune présomption sur le statut immunitaire au regard d’une maladie donnée même avec une histoire antérieure d’infection ou de vaccination.
On devrait s’assurer que les contacts familiaux de tout âge de personnes immunosupprimées soient adéquatement immunisés notamment contre la varicelle.
Lorsqu’il est prévisible que la personne devienne immunosupprimée, par exemple lors d’un traitement pour maladie inflammatoire, la personne devrait être vaccinée avant la détérioration de
son état immunitaire.
Si l’individu se trouve dans une situation temporaire d’immunosuppression, la vaccination pourra être offerte après le rétablissement de l’état immunitaire.
Les vaccins vivants, par exemple les vaccins contre la rougeole, la rubéole, les oreillons, la varicelle, le rotavirus (vaccin oral) et le zona, seront évités autant que possible chez les individus qui
sont dans un état d’immunosuppression à moins que les données ne soutiennent leur utilisation ou que le risque de la maladie ne dépasse le risque lié à la vaccination. l’évaluation de la
situation et la décision de vacciner seront prises après consultation avec un spécialiste connaissant la
maladie et le vaccin.
Les vaccins inactivés ne sont pas contre-indiqués. Ils peuvent être administrés en tout temps; la réponse peut cependant varier selon l’état immunitaire.
Les calendriers des vaccins contre le pneumocoque, contre l’hépatite B et contre l’hépatite a pourraient devoir être ajustés, que ce soit pour le nombre de doses
ou pour la concentration.
Le vaccin contre les VPH est recommandé et gratuit pour les personnes immunosupprimées ou infectées par le VIH âgés de 9 à 26 ans (sexe masculin ou féminin).
L’importance de l’immunosuppression doit être évaluée sur une base individuelle par le médecin traitant. Une immunosuppression importante peut être causée par certaines maladies, la
radiothérapie, la chimiothérapie ou les autres thérapies immunosuppressives telles l’usage de corticostéroïdes, d’antimétabolites ou d’autres
agents primant la réponse immunitaire.
De façon générale, il faut savoir que les corticothérapies suivantes n’entraînent pas une immunosuppression significative et les personnes qui font l’objet de
ces types de thérapies
peuvent recevoir un vaccin vivant :
1)
Corticothérapie topique, soit nasale, bronchique, oculaire ou cutanée, ou injections intra-articulaires ou tendineuses;
2)
Corticothérapie systémique à court terme, soit de moins de 2 semaines;
3)
Corticothérapie prescrite chaque jour ou prescrite tous les 2 jours, en faible dose ou en dose modérée, soit moins de 2 mg/kg/jour
ou d’un maximum de 20 mg/jour de prednisone ou l’équivalent, s’il
s’agit d’un autre corticostéroïde;
4)
Corticothérapie à doses physiologiques dans un but de remplacement et de maintien chez une personne qui n’a pas d’immunodéficience sous-jacente.
Note 6
GROSSESSE ET ALLAITEMENT
Le vaccin inactivé contre l’influenza doit être utilisé chez la femme enceinte car le vaccin vivant est contre-indiqué. Toutes les femmes enceintes doivent
être vaccinées contre l’influenza à partir de
13 semaines de grossesse. en présence d’indication de vaccination contre l’influenza pour une condition spécifiée au recto,
une femme enceinte peut être vaccinée quel que soit le stade de la
grossesse.
En général, les vaccins vivants atténués ne doivent pas être administrés à la femme enceinte, à cause d’un risque théorique pour le fœtus. Par ailleurs, il peut être administré aux personnes de
l’entourage de la femme enceinte, incluant ses enfants.
Les vaccins inactivés peuvent être donnés à la femme enceinte s’il y a indication précise.
L’allaitement ne constitue pas une contre-indication aux vaccins mentionnés dans le présent tableau ni chez l’enfant allaité ni chez la mère.
*
MALADIES ET NOMS COMMERCIAUX DES VACCINS
(voir le PIQ pour les particularités d’utilisation de chaque vaccin)
Méningocoque B Bexsero
Source : MSSS, Protocole d’immunisation du Québec, mai 2013 avec mises à jour jusqu’en juin 2014
http://www.msss.gouv.qc.ca. Le PIQ définit les normes de pratiques professionnelles pour tous les vaccinateurs du Québec
et il a préséance sur le présent document.
Adaptation par docteure Gabrielle Vermette et docteur Michel Giguère, médecins conseil à la Direction de santé publique
© Agence de la santé et des services sociaux de Chaudière-Appalaches, juin 2014
Agriflu, Fluad, Fluviral, Influvac, Intanza et Vaxigrip (vaccins inactivés
injectables, Flumist (vaccin vivant intranasal)
Prevnar 13 (vaccin conjugué)
Pneumovax 23 et Pneumo 23 (vaccins polysaccharidiques)
Avaxim, Havrix et Vaqta
Twinrix
Pediacel, Infanrix-IPV/Hib, Act-HIB, Infanrix-hexa et Hiberix
Nimenrix, Menactra ou Menveo chez les personnes âgées de plus
de 2 ans et Menveo chez les moins de 2 ans
Influenza
Pneumocoque
Hépatite A
Hépatite B Engerix-B et Recombivax HB
Hépatite A et B
Haemophilus
Influenzae
de type B
Méningocoque A, C, Y, W135
(Vaccin quadrivalent)
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