Résumé:
L'obésité, et plus généralement l'excès pondéral, avec leur hausse constante, sont devenus pour
notre société un véritable enjeu de santé publique. Les campagnes d'information et de prévention à
ce sujet se multiplient afin de promouvoir un mode de vie sain et équilibré et tenter d'inverser la
tendance pour les générations futures. Dans l'inconscient populaire, l'obésité est souvent synonyme
de maladies cardiovasculaires et diabète, mais ses atteintes ne s'arrêtent pas là et perturbent en
profondeur les processus métaboliques modulant différentes fonctions de l'organisme, dont la
reproduction. Les bouleversements métaboliques engendrés par un excès pondéral, entre autre;
hausse des sécrétions adipocytaires, hyperinsulinémie et dérégulation du métabolisme stéroïdien,
font écho au niveau central et périphérique et conduisent à des troubles de la reproduction
d'intensité variable, pouvant aller jusqu'à l'infertilité. Les organes reproducteurs sont la cible directe
de ces sécrétions ainsi que l'axe hypothalamo-hypophysaire, dont les effets vont se répercuter sur
l'ensemble de la fonction reproductive. Ces altérations concernent aussi bien les hommes que les
femmes, et ce quelque soit l'âge et le moment dans la vie reproductive. Des difficultés à concevoir
surviennent dans les deux sexes et les effets délétères se répercutent également sur le déroulement
de la grossesse, le foetus via une atteinte utérine et placentaire de la mère ainsi qu'au long cours sur
le futur enfant.
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