
B – Echange international et économie d’échelle
Les économies d’échelle apparaissent lorsque l’accroissement de la production réduit le coût
unitaire de fabrication d’un bien ou d’un service.
1 – Economies d’échelle externes et effets d’agglomération
Ce sont des économies d’échelle spécifiques à une branche. Plus la taille de la branche est
grande, plus les coûts se réduiront pour toutes les firmes appartenant à cette branche.
Si les pays partenaires sont identiques en terme de dotation factorielle et de technologie, la
différence de taille de leurs industries peut leur conférer des avantages comparatifs et les
inciter à une spécialisation inter-industrielle.
Les effets d’agglomération correspondent aux explications de MARSHALL sur la
concentration géographique pour une même entreprise. Il existe un certain nombre
d’avantages à cette concentration : la concentration d’activité permet de créer un marché du
travil spécialisé et partagé, un site géographique peut développer des inputs qui améliorent la
productivité et l’attractivité, ainsi que des effets de retombée technologique et de diffusion des
connaissances.
Deux sources principales à la spécialisation des économies d’échelle externes : la demande
locale car les entreprises nationales produisent en premier lieu pour la demande intérieure, et
l’agglomération d’une industrie dans un même site géographique génère des externalités
positives en terme de connaissances, marché du travail, et marché des inputs.
2 – Echanges avec économies d’échelle internes et marchés contestables
Les économies d’échelle existent lorsque le coût par unité dépend de la dimension des firmes
individuelles, mais pas nécessairement de la dimension de la branche.
Théorie des marchés contestables de BAUMOL, PANZAR et WILLIG. Elle tente de fournir
un cadre général d’analyse des marchés pour lesquels il existe des concurrents potentiels
susceptibles d’entrer sans délai dans le marché, parce que les firmes établies n’ont pas
d’avantages sur les entrants potentiels.
La présence d’économies d’échelle internes avec des marchés contestables, se traduit souvent
par l’émergence de monopoles au niveau mondial, le monopole se maintenant s’il possède le
coût moyen le plus bas sur le marché. Grâce aux économies d’échelle et donc à l’accroisse-
ment de production du monopole, diminution de prix pour les consommateurs.
C – Les échanges de différenciation
L’existence de produits différenciés engendrent des courants d’échange internationaux, alors
même que des pays peuvent être proches en terme d’avantage comparatif.
1 – Le commerce intra-branches
C’est le commerce croisé de grandeur comparable de produits appartenant à une même
branche. Echange croisé de produits proches mais différencié entre des pays : phénomène qui
traduit la recherche de diversité, et touche donc les pays développés où les besoins
élémentaires sont satisfaits. Cet échange porte donc sur des biens complémentaires rendant
souvent des services non comparables : blé/matériel informatique.
Indicateur le plus utilisé pour mesurer l’intensité d’échange intra-branche : indicateur de
GRUBEL et LLOYD. Le commerce intra-branche représente environ 50% du commerce dans
les pays développés.
2 – La théorie de la demande représentative de LINDER
Pour LINDER, l’échange croisé de produits manufacturés entre pays développés ne
s’explique pas par les dotations factorielles mais par les comportements de demande. Pour