une attitude d’accueil. Pour lui, les plus importants aux yeux de son Père étaient ceux que
les hommes considéraient moins.
On présentait à Jésus des enfants pour les lui faire toucher; mais les disciples les
écartaient vivement. Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants
venir à moi. Ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur
ressemblent. Amen, je vous le dis: celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la
manière d’un enfant, n’y entrera pas.» (Mc 10,13-14)
ANDRÉ COINDRE ET LES ENFANTS ABANDONNÉS
La vie d’André Coindre, prédicateur renommé dans la ville de Lyon, changea quand il
rencontra les petites filles et les garçons abandonnés de sa ville, quand il visita les
prisons et les hôpitaux. Chaque rencontre avec ces enfants provoquait chez lui un désir
de proximité avec Jésus qui souffrait dans ces enfants et qui demandait compagnie.
En 1817, Monsieur André Coindre, voyant les hôpitaux et les prisons de Lyon se remplir
de jeunes enfants, résolut d’ouvrir un établissement pour les recueillir en vue de les retirer
du danger. Dans les prisons de Lyon, il rencontra des jeunes qui, après avoir subi une
réclusion plus ou moins longue, ne trouvaient aucun moyen de se placer. Cependant ils
étaient dignes d’un intérêt spécial par les soins particuliers que l’on prenait depuis quelque
temps pour les ramener à leur devoir. « Coupables dans un âge où l’on est plus léger que
méchant, plus étourdi qu’incorrigible, il fallait ne point désespérer de leur changement; il
fallait les environner de secours pour les former au bien, et les séparer, au milieu même
de la prison, de la société contagieuse des criminels qu’elle renfermait. » (Mémoires du F.
Xavier et Prospectus du Pieux-Secours, 1818)
ET MOI? ET NOUS?
Chacun d’entre nous s’est aussi retrouvé, tant de fois, avec ces enfants ou ces jeunes qui
nous demandaient de l’aide. Sommes-nous allés à leur rencontre ou avons-nous fait un
détour comme le prêtre et le lévite de la parabole? Durant cette soirée sainte, nous
voulons nous sentir proches d’eux et leur dire : Nous voici, comptez sur nous.
Seigneur, aide-nous à dépasser nos lâchetés, nos indécisions, nos commodités pour leur
donner une place dans notre cœur. Durant cette nuit, nous voulons prier pour nos élèves,
spécialement pour ceux qui en ont le plus grand besoin; nous désirons prier pour tous
leurs éducateurs, afin qu’ils ne défaillent pas dans leur mission.
2. JÉSUS SOUFFRE DEVANT L’ABANDON DES SIENS
Après avoir entendu le sermon du pain de vie, plusieurs disciples veulent partir parce
qu’ils considèrent ses paroles inacceptables. En réalité, ils se sont rendu compte combien
c’était exigeant de suivre Jésus. Jésus souffre quand il voit son groupe réduit au minimum,
mais il ne recule pas. Il sait que ce n’est pas le nombre qui compte mais la fidélité de son
« petit reste ».
Beaucoup de disciples, qui avaient entendu, s’écrièrent : « Ce qu’il dit là est
intolérable, on ne peut pas continuer à l’écouter! » À partir de ce moment,
beaucoup de ses disciples s’en allèrent et cessèrent de marcher avec lui. Alors
Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi? (Jean 6,60.66-67)