1
Les sources disponibles à La Réunion :
1. La ‘SAE’ (Statistique Annuelle des Etablissements) permet de connaître le nombre de lits
et places publics et privés installés au premier janvier de chaque année et donc de calculée
le taux d’équipement (capacité d’accueil pour 1000 habitants).
2. Le ‘rapport de secteur de psychiatrie’ est rempli par chaque établissement tous les trois
ans. Il permet d’obtenir des informations plus détaillées sur les organisations des soins et
sur les pratiques professionnelles ainsi le personnel et les modalités de prise en charge.
3. L’enquête ‘Santé mentale en population générale’ réalisée en 1998 par l’Organisation
Mondiale de la Santé (OMS), l’Institut National de la Santé et la Recherche Médicale
(INSERM) et l’Etablissement Public de Santé Mentale (EPSM) de Lille est la seule
enquête permettant de décrire les représentations liées aux maladies mentales, aux
malades mentaux et aux différents modes de soins et d’évaluer la prévalence des
principaux troubles mentaux dans la population générale.
Tableau de bord de la maladie mentale
à La Réunion
DRASS 2005
2
Qu’est ce que la santé mentale ?
La santé mentale est l’absence de maladie mentale et un équilibre du sujet recentré sur son
psychisme, le corps propre, le lien social et le monde.
Qu’elles sont les maladies mentales ?
La dépression est une diminution des forces physiques et morales.
La schizophrénie ou « démence précoce » est une affectation mentale des plus graves.
L’affectivité y est toujours très diminuée, voir supprimée, et c’est un symptôme les plus précoces.
Il s’ensuit un détachement du monde et un repli du malade sur lui-même (autisme). Les fonctions
intellectuelles sont également perturbées, entraînant rapidement l’aliénation. Les traitements
modernes (électrochocs, psychotropes, etc.) donnent quelques résultats, mais le pronostic est
toujours réservé.
La maladie d’Alzheimer est un lent processus du système nerveux central qui se manifeste avec
des troubles de la mémoire, une déficitaire pensée abstraite et une mauvaise capacité de
jugement. Elle est associée à plusieurs modifications de la personnalité et du comportement.
Il s’agit d’une maladie sporadique qui apparaît sans signe précurseur, lié essentiellement à l’âge.
L’épilepsie est une maladie neurologique se manifestant par des crises. Elle est l’expression d’un
fonctionnement anormal, aigu et transitoire de l’activité électrique du cerveau qui se traduit par
des crises épileptiques appelées aussi crises comitales. Lorsqu’une crise reste unique, on ne parle
pas d ‘épilepsie. L’épilepsie se définit par la répétition des crises pendant un certain temps de la
vie d’un individu.
La trisomie 21 ou syndrome de Down n’est pas une maladie mais une malformation
congénitale. Elle est due à la présence d’un chromosome surnuméraire sur la 21éme paire de
chromosomes c’est à dire qu’au lieu d’avoir au total 46 chromosomes, l’individu trisomique en
possède 47. Il n’y a pas de traitements contre cette aberration chromosomique mis à part ceux
destinés à prévenir ou à corriger le symptôme.
La névrose est une maladie caractérisée par des troubles nerveux apparaissant en l’absence de
toute lésion organique, et par des troubles psychiques dont le sujet est conscient : la névrose
d’angoisse est fréquente : l’hystérie, certaines obsessions sont également des névroses.
La psychose est une obsession provoquée par une commotion d’origine sociale.
L’autisme est un trouble du développement qui se manifeste dès les 1ères années de vie de
l’enfant. Les signes sont divers et d’intensité différente d’une personne à l’autre.
Le trouble obsessionnel compulsif (TOC) est un trouble anxieux. Il se définit à forte fréquence
et dans une dimension handicapante, d’obsessions et/ou de compulsions. Le début du trouble se
situe généralement à l’adolescence ou à l’âge adulte, plus rarement pendant l’enfance.
3
L’accueil des malades mentaux
HISTORIQUE
- Avant 1830 : les malades dont les
patients relevant de la psychiatrie
étaient soignées dans les hôpitaux de la
marine.
- 1830 : mise en place de deux sections à
St Paul, une pour les convalescent et
l’autre pour les maladies en
psychiatries en séjour de longue durée.
- 1897 : Cette structure devient un Asile
- Vers 1960 : l’hôpital de l’Ouest est
découpé en quatre quartiers ; Deux
ouvert et deux fermés avec à chaque
fois une section homme et une section
femme.
- 1967 : ouverture d’un pavillon pour les
enfants et d’un pavillon pour des
malades difficiles.
- Fin des années 60 : installation en ville
des premiers médecins psychiatres.
- 1977 : Apparition des placements en
famille d’accueil.
- Vers 1980 : mise en place de l’hôpital
psychiatrique de St Pierre.
- ? ? ? ? : Apparition des hôpitaux de
jour permettant le suivi des malades.
EVOLUTION DE LA CAPACITE D’ACCUEIL
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2001
2002
Psychiatrie infanto-juvénile
lits
10
10
10
10
10
10
10
10
10
places hospitalisations, jour et nuit
97
130
130
130
130
130
130
130
130
Psychiatrie générale (adulte)
lits
259
259
304
304
314
314
314
324
324
places hospitalisations, jour et nuit
113
138
153
153
163
173
173
173
173
Taux d'équipement pour 1000 habitants
lits (à la Réunion)
0,4
0,4
0,46
0,45
0,45
0,45
0,44
0,44
0,43
lits (métropole)
1,37
1,3
1,25
1,2
1,15
1,11
1,08
1,02
places hospitalisations, jour et nuit
(Réunion)
0,17
0,21
0,23
0,23
0,23
0,25
0,24
0,23
0,23
places hospitalisations, jour et nuit
(Métropole)
0,3
0,3
0,32
0,32
0,33
0,32
0,32
0,3
Sources : STATISS, DRASS
Depuis 1993, les capacités
d’accueil en service psychiatrique ont
légèrement augmenté pour les adultes que
se soit en nombre de lits ou en places
d’hospitalisations jour et nuit. Peu de
places sont disponibles dans des
établissements privés : au 31 décembre
2002 ils ne disposaient que de 65 lits et 15
places pour une hospitalisation des adultes.
L’accueil des enfants s’effectue
uniquement dans des hôpitaux publics.
Depuis 1995 les services de psychiatrie
infanto-juvénile disposent de 15 lits et 130
places d’hospitalisations jour et nuit.
4
Les taux d’équipements pour 1000
habitants révèlent non seulement que les
créations de lits suffisent tout juste à
englober l’évolution démographique de
l’île puisque les taux restent stables sur
toute la période. Mais surtout que La
Réunion restent sous-équipés par rapport à
la métropole. Au 31/12/2001, pour 1000
Réunionnais, 0.44 pouvait disposer d’un lit
contre 1.02 en métropole et 0.23
Réunionnais d’une place d’hospitalisation
contre 0.3 métropolitains.
EVOLUTION DU NOMBRE D’INFIRMIERS EN PSYCHIATRIE ET DE PSYCHIATRES
1985
1990
1995
2000
2001
2002
2003
Infirmiers de secteurs psychiatriques
371
400
340
340
342
342
342
Psychiatres
32
33
51
82
75
79
dont libéraux
6
18
18
29
32
32
47
Sources : STATISS, DRASS
Au 31/12/2003 ce sont 342
infirmières de secteurs psychiatriques et 79
médecins psychiatres en activité à La
Réunion. Si depuis 1990, le nombre de
psychiatre a plus que doublé, une grande
partie de l’île en est encore dépourvu. En
effet, aucun spécialiste libéral ne s’est
installé entre Ste Marie et St- Philippe ainsi
que dans les cirques. Ce sont les
communes de St Denis, du Port, de St-Paul
et de St Pierre qui en sont le mieux pourvu.
Atlas de la santé à La Réunion », Catteau, Remy,
Vaillant, DRASS, Université, IRD, 2005)
Le rapport de secteurs de psychiatrie en 2003
En 2003 comme en 2000 un
questionnaire portant sur le rapport
d’activité a été envoyé à chaque secteur
de psychiatrie générale et infanto
juvénile. Y sont demandées : les
caractéristiques générales du secteur
(identification de l’établissement de
rattachement, le responsable du
secteur, le traitement de l’information),
les équipements du secteur (nombre de
structures et de place, le
fonctionnement et l’accessibilité, les
conditions générales d’accueil
hôtelier), le personnel (les effectifs et la
répartition, la formation et recherche),
l’organisation des soins et pratiques
professionnelles (l’accueil,
l’organisation des soins, la psychiatrie
de liaison), le réseau et les
interventions dans la communauté et
les modalité de prise en charge des
patients.
5
LE PERSONNEL DES ETABLISSEMENTS
personnel rémunéré par établissement
Hommes
Femmes
Total
de rattachement en décembre
psychiatres temps plein titul.PH-HU
25
14
39
psychiatres temps plein provisoire
0
1
1
psychiat.assistants, assist.associés
7
7
14
psychiatres contractuels
4
1
5
autres médecins non-psychiatres
1
3
4
total des médecins
37
26
63
internes en psychiatrie
1
4
5
autres internes, résidents et FFI/DIS
0
5
5
total des internes et FFI/DIS
1
9
10
Secrétaire médicale ou faisant fonction
0
33
33
psychologue
9
24
33
infirmier psy ou DE
172
214
386
personnel d'encadrement infirmier
13
8
21
psychomotricien
5
8
13
ergothérapeute
0
4
4
assistant social
4
16
20
éducateur ES, ETS, EJE
12
14
26
animateur
0
1
1
aide-soignant
16
39
55
agent des services hospitaliers
25
22
47
autres personnels non médicaux
1
1
2
total personnel non médical
257
384
641
Sources : rapport de psychiatrie générale 2003
En décembre 2003, 714 personnes
travaillant dans le secteur psychiatrie ont
été rémunérées par un établissement : 63
médecins, 10 internes et 641 personnels
non médicaux.
Le personnel non médical
comprend essentiellement 386 infirmiers,
55 aides soignants, 47 agents de services,
33 secrétaires médicales, 33 psychologues,
26 éducateurs, 20 assistantes sociales et 13
psychomotriciens.
LES MODES DE PRISE EN CHARGE
En psychiatrie, un malade peut bénéficier d’une prise en charge ambulatoire, à temps
partiel ou à temps plein.
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