CACIT 16
2012
2013
CACIT 16
Enoncé
Un patient de 40 ans consulte aux urgences pour de vives douleurs de l’œil droit, associées à
des céphalées et des vomissements. Il se plaint d’une baisse importante de son acuité visuelle
et voit des halos autour des lumières.
A l'examen, l’œil est très congestionné ; la pupille est dilatée et fixe ; la cornée floue.
Question N°1
Quel diagnostic évoquez-vous ? Quelle donnée d’examen recherchez-vous en faveur de ce
diagnostic ?
Question N°2
Quelles sont les 3 principales étiologies à rechercher ?
Question N°3
En l’absence d’étiologie retrouvée, quels en sont les 2 principaux facteurs favorisants à
rechercher ?
Question N°4
Citez 5 classes de médicaments susceptibles de déclencher une poussée de la maladie, qu’il
faut absolument contre-indiquer chez ce patient ?
Question N°5
Quel traitement médical proposez-vous ?
Question N°6
Quels sont les deux traitements non médicamenteux possibles de cette affection ?
CACIT 16
2012
2013
CORRECTION du CACIT 18
Q1/
20 points
Il faut évoquer un glaucome aigu à angle fermé devant :
Les douleurs vives et brutales du globe avec baisse de l’acuité visuelle, halos
colorés, larmoiements, céphalées, nausées, vomissements.
L’oeil rouge, congestionné, la semi-mydriase aréflexique et le cercle
périkératique avec œdème cornéen à l’examen.
10
L’examen ophtalmologique confirme ce diagnostic en montrant un œil très dur à
la palpation douce (« bille de verre »)
en rapport avec l’augmentation de la tension oculaire (TIO > 20 mm Hg,
souvent > 50mmHg) liée à la fermeture de l’angle irido-cornéen.
5
5
Q2/
20 points
Les 3 principales étiologies de glaucome aigu sont :
Les antécédents de traumatisme oculaire ou d’intervention sur le cristallin
Le diabète (glaucome néovasculaire)
Les uvéite inflammatoires ou maladies inflammatoires systémiques
5
5
5
Q3/
10 points
Les deux principaux facteurs favorisants du glaucome aigu primitif sont :
L’hérédité glaucomateuse
L’hypermétropie (surtout chez un sujet âgé > 50 ans, de sexe féminin +/-
angle irido-cornéen étroit)
5
5
Q4/
20 points
Anticholinergiques : Atropine®
Collyres mydriatiques : Chibro-Atropine®, Homatropine®, Mydriaticum®
Collyres sympathomimétiques : Néosynéphrine®
Antiparkinsoniens : Artane®, Parkinane®, Lepticur®
Antispasmodiques : Ditropan®
Antidépresseurs : Anafranil®, Tofranil® ; Elavil®, Laroxyl® ; Ludiomil®
Neuroleptiques : Fluanxol®, Largactil®, Nozinan®, Prazinil®
Certains antalgiques : Acupan® ; Supposédol®
Certains antiémétisants antivertigineux : Agyrax® ; Vogalène® ; Torécan®
Certains antiépileptiques : Alepsal® ; Tégrétol®
Certains antihistaminiques H1 : Hismanal®, Virlix®, Zyrtec®, Clarityne®
Vasoconstricteurs ORL : Actifed®, Aturgyl®
20 pour 5
familles
16 pour 4
familles
12 pour 3
familles
8 pour 2
familles
Q5/
25 points
Le traitement de la crise aiguë est une urgence ophtalmologique +++
5
Traitement antalgique et anxiolytique non atropinique ++
5
Traitement inhibiteur de l’anhydrase carbonique = acétazolamide (Diamox®)
pour réduire la sécrétion d'humeur aqueuse et la pression dans la chambre
postérieure :
1 fl. 500 mg en IVL ou 1 à 2 cp de 250 mg en une prise puis 3 cp/J en 3 prises
(+ potassium en fonction du ionogramme)
Contre-indications : allergie aux sulfamides ; insuffisance rénale ou hépatique
sévère ; diabète décompensé (risque d’acidose) ; antécédents lithiasiques.
5
CACIT 16
2012
2013
Traitement par solutés osmotiques si la crise ne cède pas rapidement:
Mannitol® 20 %: 2 g/Kg, en perf. IV de 250 ml (50 ml en 2 mn, le reste en 25
mn), en décubitus strict, sous surveillance de la FC et de la PA (en l’absence
d’insuffisance cardiaque ou rénale).
ou Glycérotone® 50 % : 1 g/Kg en prise orale (inutile si vomissements).
5
Traitement local au niveau de l’œil douloureux et de l’œil adelphe « sain »
Collyre inhibiteur de l’anhydrase carbonique hypotonisant :
seul : dorzolamide (Trusopt®) ou brinzolamide (Azopt®) : 1 goutte x 3 /J
ou associé à un bêtabloquant (collyre Cosopt®), 1 goutte x 3 /J
Collyre myotique pour lever le blocage pré-trabéculaire et ouvrir l'angle :
Collyre à la pilocarpine 2 % (Isopto-Pilocarpine® ; Pilo® ; Pilocarpine
Faure®) : 1 goutte dans l’œil malade (après une baisse de la TIO > 15 %)
toutes les 10 mn jusqu'à l’obtention du myosis, puis toutes les 4 heures
jusqu'à l’iridectomie + 1 goutte dans l’œil adelphe « sain » toutes les 6 à 12
heures jusqu'à l'iridotomie
Contre-indications : allergie ; uvéite ; iridocyclite
Collyre bêta-bloquant (en l’absence de contre-indication) pour diminuer le
tonus oculaire : collyre Timoptol® 0.50 % ou Cartéol® 2 %, 1 goutte x 2 /J
Collyre anti-inflammatoire en cas de forte réaction inflammatoire
5
Q6/
10 points
Iridotomie au Laser Argon ou YAG sous anesthésie locale :
Si la cornée est claire et la pupille resserrée
Au niveau des 2 yeux d’emblée pour prévenir la poussée sur l’œil adelphe
5
Iridectomie chirurgicale sous locale ou AG si iridotomie au laser impossible :
Sur l’œil atteint, dès le tonus stabilisé (24 - 48ème heure)
Sur l’œil adelphe de façon différée mais rapide
5
1 / 3 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !