RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
sont cependant de nature passagère dans la majorité des cas, et il est peu probable qu’ils
soient le signe du développement d’une anémie aplasique ou d’une agranulocytose.
Néanmoins, il convient de réaliser des numérations sanguines complètes, y compris les
thrombocytes et si possible les réticulocytes et le fer sérique, avant un traitement par
carbamazépine, et de manière périodique par la suite.
Si le nombre de thrombocytes ou de leucocytes reste bas ou diminue pendant le traitement, le
patient et son hémogramme doivent être surveillés de très près. L’administration de
carbamazépine doit être arrêtée dès les premiers symptômes importants d’aplasie médullaire.
Le patient doit être informé des signes et symptômes toxiques précoces révélateurs d’un
éventuel problème hématologique ainsi que des symptômes des réactions dermatologiques ou
hépatiques. S’il se produit des réactions telles que fièvre, mal de gorge, rash cutané, ulcération
buccale, ecchymose apparaissant facilement, pétéchies ou purpura, il faut conseiller au patient
de consulter immédiatement son médecin.
Réactions dermatologiques sévères
Des réactions cutanées sévères et parfois fatales, incluant un syndrome de Lyell (SL) et un
syndrome de Stevens-Johnson (SSJ), ont été rapportées durant des traitements par la
carbamazépine. Selon les estimations, ces réactions apparaissent chez 1 à 6 nouveaux
utilisateurs sur 10 000 dans les pays à population blanche prédominante, mais le risque serait
environ 10 fois plus élevé dans certains pays asiatiques.
Des données croissantes indiquent que plusieurs allèles HLA prédisposent les patients à
développer des effets indésirables d'origine immunologique (voir rubrique 4.2).
Allèle HLA-B*1502 chez les populations thaïlandaise, chinoise de l'ethnie Han et autres
populations asiatiques
Chez les personnes d'origine chinoise Han ou thaïlandaise, l'allèle HLA-B*1502 s'avère
fortement corrélé au risque de développer des réactions cutanées sévères, appelées syndrome
de Stevens-Johnson (SSJ), en cas de traitement par la carbamazépine. La prévalence de
porteurs de l'allèle HLA-B*1502 dans les populations chinoise Han et thaïlandaise s'élève à
environ 10 %. Dans la mesure du possible, ces personnes doivent subir un dépistage de cet
allèle avant d'instaurer un traitement par carbamazépine (voir rubrique 4.2). Si le test se révèle
positif, la carbamazépine ne doit pas être instaurée, sauf si aucune autre option thérapeutique
n'est disponible. Les patients négatifs pour l'allèle HLA-B*1502 sont exposés à un faible risque
de SSJ, mais ce type de réaction peut malgré tout survenir dans de rares cas.
Certaines données indiquent l'existence d'un risque accru de SL/SSJ grave associé à la
carbamazépine dans d'autres populations asiatiques. Compte tenu de la prévalence de cet
allèle dans d'autres populations asiatiques (par exemple, prévalence supérieure à 15 % aux
Philippines et en Malaisie), on peut envisager de tester les populations exposées à un risque
d'origine génétique afin de détecter la présence éventuelle de l'allèle HLA-B*1502.
La prévalence de HLA-B*1502 est négligeable chez les patients d'origine européenne,
africaine, latino-américaine ainsi que chez les Japonais et les Coréens (< 1 %).
Allèle HLA-A*3101 - Populations japonaise et d'origine européenne
Certaines données indiquent que l'allèle HLA-A*3101 accroît le risque d'effets indésirables
cutanés induits par la carbamazépine, notamment le risque de développer un SSJ, un SL, une
éruption cutanée d'origine médicamenteuse associée à une éosinophilie (DRESS syndrome),
une pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) (trouble moins sévère) ou une
éruption maculopapuleuse (voir rubrique 4.8) chez les personnes d'origine européenne et les
Japonais.
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