Fiche d`information

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LA MALADIE A VIRUS EBOLAoctobre 2014
FICHE D’INFORMATION CEDIOM
La maladie à virus Ebola est une maladie virale grave qui se
caractérise par un taux de mortalité assez élevé. La gravité de
celle-ci est liée à sa propagation rapide là où les mesures
adéquates en matière de maîtrise des infections n’ont pas été
prises; à la difficulté de la reconnaître et de la dépister; à
l’absence de vaccin ou traitement spécifique. L’infection peut
cependant être maîtrisée grâce à des mesures de protection
dans les établissements de soins, lors de rassemblements ou à
domicile.
La plus grosse épidémie jamais connue
L’épidémie d’Ebola a déjà coûté la vie à plusieurs milliers de personnes en Sierra Leone, Guinée et
Libéria, ce qui en fait la plus grosse épidémie jamais connue. Le taux de mortalité de l’éruption
actuelle est très élevé (entre 70-90%) et l’épidémie persistera encore probablement plusieurs mois.
Comment se transmet le virus ?
Le virus se propage par contact direct avec le sang ou les fluides corporels, tels que l’urine, la sueur,
le sperme, la salive, les selles, les vomissements mais également par des ustensiles contaminés. Le
risque de transmission indirecte par les bagages est très faible voire inexistant. Il n’y a pas de risque
de contagion par l’air. Selon le virologue Marc Van Ranst, le risque du virus Ebola pour notre pays est
très faible : «Une personne mortellement malade ne peut pas voyager en avion. Si une personne
contaminée par l’Ebola parvenait tout de même à prendre un avion, elle serait directement repérée
et isolée. Nos techniques d’isolation empêchent les cas secondaires. Le risque de contamination dans
un avion est également minime. »
Quels sont les signes de cette maladie ?
C’est au moment où apparaissent les premiers symptômes que le malade devient contagieux.
Dans un premier temps, la maladie se manifeste par des signes semblables à ceux de la grippe. Si la
personne revient de la zone d’Afrique de l’Ouest (Liberia, Sierra Leone, Guinée et Nigeria) et qu’elle
présente une fièvre supérieure ou égale à 38°C dans un délai de 21 jours après son retour, on se
trouve peut-être face à un cas suspect de fièvre à virus Ebola. Mais il faut d’abord exclure la
possibilité d’autres affections telles que le paludisme, la fièvre typhoïde, …
Ces premiers symptômes sont suivis quelques jours plus tard de vomissements, de diarrhée, d’une
éruption cutanée, d’une insuffisance rénale et hépatique et, dans certains cas, d’hémorragies
internes et externes. Après le décès de la personne infectée, son corps reste très contagieux.
Quand faut-il consulter ?
Une personne en provenance d’une zone où l’on sait que la maladie à virus Ebola sévit ou qui a été
en contact avec un cas avéré ou suspect et qui commence à avoir des symptômes doit consulter
immédiatement. Tous les cas pour lesquels il y a une suspicion doivent être signalés sans délai à
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l’unité de santé la plus proche. La rapidité des soins médicaux est essentielle pour améliorer les
chances de survie. Il est également important d’empêcher la propagation de la maladie et l’on
appliquera immédiatement des mesures de lutte contre l’infection.
Y a-t-il des risques à se rendre en Afrique de l’Ouest pour affaires?
Le risque pour un professionnel d’être infecté par le virus Ebola au cours d’une visite dans les zones
touchées et de contracter la maladie à son retour est extrêmement faible, même si cette visite
suppose un voyage dans les zones où des cas primaires ont été signalés. La transmission nécessite un
contact direct avec le sang, les sécrétions, les organes ou les liquides biologiques de la personne ou
de l’animal infecté, vivant ou mort, autant d’expositions peu probables pour une personne en voyage
d’affaires. Il est recommandé à tous d’éviter de tels contacts.
L’OMS n’interdit pas l’entrée ou des travailleurs dans les pays à risques. Il s’agit néanmoins de bien
s’informer, de se soustraire à toute situation d’exposition à ce risque et d’appliquer les mesures
d’hygiène générale concernant la nourriture, l’eau, les piqûres d’insectes. Le site de l’Institut de
Médecine tropicale donne le détail de ces informations, pays par pays.
Lors d’une flambée, les personnes les plus exposées sont :
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les agents de santé;
les membres de la famille ou toute autre personne ayant des contacts proches avec les sujets
infectés;
les parents ou amis en contact direct avec le corps du défunt lors des rites d’inhumation.
De nouvelles études sont nécessaires pour savoir si certains groupes, comme les sujets
immunodéprimés ou ceux qui ont des maladies préexistantes, sont plus sensibles que d’autres à
l’infection. L’application de mesures de protection dans les dispensaires et les hôpitaux, lors des
rassemblements locaux ou à domicile permet de limiter l’exposition au virus.
Mesures à prendre :
Pour tous, face au risque biologique :
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soigner/couvrir toute plaie éventuelle,
se laver régulièrement les mains (avant de manger, après avoir été aux toilettes, …).
Pour l’hygiène des mains, on peut utiliser soit une solution hydroalcoolique, soit de l’eau
et du savon, en appliquant la technique correcte recommandée par l’OMS. Il est
important de toujours se laver les mains à l’eau et au savon lorsque celles-ci sont
visiblement sales. Les solutions hydroalcooliques devraient être disponibles à tous les
points de soins (à l’entrée et à l’intérieur des salles et zones d’isolement); l’eau courante,
le savon et des serviettes à usage unique devraient également toujours être à disposition.
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porter les EPI déjà prévus pour certaines tâches à risque.
Face à un cas suspect :
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isoler la personne et éviter tout contact,
se laver les mains (eau et savon),
désinfection des mains au gel-hydro-alcoolique,
tout cas suspect doit être examiné par un médecin.
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Résistance du virus : le virus est peu résistant en dehors du corps ou des sécrétions et peut être
détruit notamment par la chaleur (30 à 60 minutes à 60°C), l’ébullition (5 minutes), l’eau de Javel 0,5
% (10 minutes).
Pour les professionnels de la santé :
Les agents de santé soignant des cas suspects ou confirmés sont plus exposés au risque d’infection
que les autres groupes de la population. Plusieurs mesures importantes permettent de réduire ou de
stopper la propagation du virus et de protéger des agents de santé et autres personnes dans les
établissements de soins. Il s’agit des « précautions standard et autres précautions supplémentaires »
qui sont des recommandations fondées sur des données factuelles dont on sait qu’elles permettent
de prévenir la propagation des infections.
Le personnel de santé doit se référer à l’avis du Conseil Supérieur de la Santé (CSS-9188-ebola).
L’objectif de celui-ci étant de donner des directives très précises et d’éliminer ou réduire le risque de
contamination du personnel de santé entrant en contact avec un sujet contaminé ou ses fluides
corporels durant le temps de son séjour à l’hôpital. Le personnel de santé suivra également les
instructions émanant des autorités de son service.
Pour les voyageurs (recommandations OMS) :
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Ils doivent éviter tout contact avec des patients infectés.
Les personnels de santé qui se rendent dans les régions touchées doivent suivre strictement
les recommandations de l'OMS concernant la lutte contre l'infection.
Toute personne ayant séjourné dans des zones où des cas ont été récemment notifiés doit
connaître les symptômes de l’infection et consulter un médecin dès l’apparition du premier
signe de maladie.
Il est conseillé aux médecins soignant des voyageurs de retour de zones affectées et
présentant des symptômes compatibles d’envisager la possibilité d’une maladie à virus
Ebola.
Sources bibliographiques :

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
Fièvre à virus Ebola – Recommandations pratiques pour le personnel de santé et les autorités
sanitaires (C.S.S., 08.14)
Ebola en 6 questions (Institut de Médecine tropicale)
Maladie à virus Ebola (O.M.S.)
Recommandations à l’intention des autorités de santé publique et du secteur du transport
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