
Rénovation du programme du B.T.S Informatique Industrielle version 4.1 (extrait) étape 9 26/01/2002
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Actuellement, c’est l’électronique de puissance qui permet de réaliser des ass ociations machine électrique-
convertisseur statique, adaptées à la nature de la source d'énergie électrique (alternative ou continue) et au type de
machine tournante (alternative ou continue). Le but étant d’obtenir la caractéristique mécanique (moment du
couple/vitesse de rotation) répondant au cahier des charges, il apparaît rapidement que le "type de la machine" passe
au second plan.
Toute machine électrique tournante (ou linéaire) sera présentée comme un convertisseur d’énergie qui, par la
transition du magnétisme réalise la conversion réversible suivante : Pélec Pméca
Dès lors, la finalité de l'étude d’une machine électromécanique, utilisée en fonctionnement "moteur", sera de
montrer qu'un tel actionneur doit fournir une puissance mécanique égale au produit :
vitesse de rotation
« couple » dans le cas d’une machine tournante,
vitesse de translation
force dans le cas d’un moteur linéaire ou d’un vérin électrique,
cette puissance mécanique étant obtenue à partir d'une puissance électrique égale au produit : tensi on
courant.
L'étude se ramène alors à la problématique de la gestion du système à motoriser :
- une problématique dynamique, si l’on s’intéresse à la fonction de transfert pour l’étude du régime
transitoire (voir ci-dessus Thème VII) : quel couple (ou quelle force) l'actionneur doit-il fournir pour obtenir une
accélération ?
- une problématique statique, si l’on s’intéresse aux caractéristiques statiques pour définir un point de
fonctionnement en régime permanent : comment obtenir une vitesse de rotation (ou de translation) pour une charge
mécanique donnée ?
Quels que soient les supports de la formation (machine à courant continu à flux constant, ou moteur
asynchrone, ou moteur synchrone et moteur pas à pas), le professeur mènera une approche d’automaticien qui
considère la machine et son électronique associée comme un tout, à traiter comme une "boîte noire" :
- il en donnera le modèle sous la forme d’un système d’équations électriques, mécaniques et
électromécaniques et/ou sous la forme de graphiques,
- il y fera identifier les grandeurs commandées (couple et vitesse de rotation, dans le cas des machines
tournantes ou bien force et vitesse de translation, dans le cas des moteurs linéaires) et les grandeurs de
commande (intensité des courant, tension et/ou fréquence)
- il fera rechercher une relation entre grandeur de commande et grandeur commandée.
Dès lors que le technicien supérieur s’intéresse aux grandeurs qu’il peut éventuellement gérer (la tension et
l'intensité des courants), les compétences à faire acquérir aux étudiants seront centrées sur l’exploitation raisonnée
des relations existant entre les grandeurs électriques et mécaniques pour une machine donnée. (On remarquera que
cette démarche intellectuelle s’apparente à celle qui est déjà mise en œuvre dans d’autres thèmes de ce programme,
notamment en électronique analogique, où l’on enseigne aux étudiants à raisonner sur les modèles que constituent,
par exemple, les caractéristiques des composants).
Une telle approche conduit à ne pas étudier les machines en elles-mêmes, mais à plutôt à étudier les relations
existant entre les grandeurs électriques et les grandeurs mécaniques. Pour tous les types de machines il existe en effet
des relations de même nature, d’une part entre la vitesse de rotation (Ω), la tension (V) et la fréquence (f) et, d’autre
part, entre le moment du couple (T) et le courant (I).
N.B : volontairement la puissance électrique n'est pas évoquée lors de l'étude des machines, elle sera étudiée
au niveau des convertisseurs statiques : en effet, la formule P = UI cos ϕ est un cas particulier qui ne peut plus
s'appliquer dans le fonctionnement des machines modernes.