« Le terme de croissance économique s’applique à des phénomènes que l’on peut déceler
grâce à des observations portant sur des périodes moyennes (5 à 10 ans) ou de longue durée ».
J.-L. Mathieu, Initiation aux faits économiques et sociaux,. T. 1. Nathan, 1967, p. 12.
« Processus complexe et évolution en longue durée qui se manifeste par un accroissement des
dimensions caractéristiques de l’économie et par une transformation des structures de la
société ». Bernard et Colli, Dictionnaires économique et financier, Seuil, p 139.
« Pour qu’il y ait croissance, il faut non seulement que la production augmente mais aussi que
le mouvement ascendant soit durable et non aléatoire ».
J. Brémond, A. Gélédan, Dictionnaire économique et social, Hatier, 1981, p 118.
« D’un point de vue statistique, la croissance peut se définir comme un mode de
comportement de certaines grandeurs économiques en fonction du temps. L’évolution des
grandeurs observées au cours du temps est ainsi caractérisée par un mouvement systématique
de caractère suffisamment régulier, sur une durée suffisamment longue pour permettre un
ajustement de séries chronologiques sur un trend, c’est à dire sur la représentation d’une
tendance. (…) De ce point de vue, la croissance correspond à l’idée d’un progrès mesurable.
La croissance peut impliquer des transformations qualitatives mais seuls les éléments
quantifiables en sont retenus. Cette démarche peut n’être que préalable ; elle est nécessaire
pour déterminer l’allure du phénomène notamment sa régularité (…). Elle a l’avantage de
permettre un repérage quantitatif du développement, au moyen de la grandeur considérée
comme l’indicateur de la croissance : le produit intérieur brut ».
B. Ducros, « Croissance économique », in Encyclopédia Universalis, T6. 1990, p 856.
Le développement est un phénomène qualitatif qui ne saurait se résumer à des indicateurs de
croissance : le développement recouvre l’ensemble des transformations dans les structures
économiques, sociales et culturelles qui accompagnent et permettent la croissance. Ainsi, pour
F. Perroux, inclut-il les changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte
à faire croître, cumulativement et durablement, sont produit réel global
A. Cazorla, A-M. Drai, Sous-développement et Tiers-Mondes, Vuibert, 1992.