Pù M. F. DUJARDlN. Nouveau Ver parasite. l\hhlOIRE sur un v~r

.1.
M. F.
DUJARDlN
.
F. DU
JARDIN.
-Nouveau Ver parasite. J75
Pendant
que
je
m'occupaiaà
recueillir des
observations
SUI'
divers
Rotateurs,
j'ai
été
assez
heureux
pour
rencontrer
un
nouvean
type
de cette classe de
vers,
lequel
n'est
pns moins
re-
marquable
par
son
habitation
àl'intérieur du corps des
Lom~
bries et des
Limaces,
que
par son organisation. C'est
un
Hel-
minthe
offrant
en partie les caractères généraux des
Furculaires
et des Rotifères, ou
plutôt,c'
est
un
nouveau type servant de lien
commun
entre
les deux .classes
devers
qu'on
peutnomrn
er les
Helminthides
et
les Systolides. .
V.dlbertiavermiculus (c'est ainsi
que
je
proposedele
nom:--
mer) a la forme
d'un
petitvercontractile,
tout
uni
à·fei:té
....
rieur,
arrondi
en
avant,
atténué
ct
terminé en
pointe
mouss,e
itl'extrémité postérieure, mais (l'ailleurs presque de
mêlPe
gros· .
seur dans
toute
sa.Iongueur,qui égale au moins
sept
fois
son
diamètre
quand
il est ét,endu;.quan.d
au.contraireil
secop~l'acte,
il montre
quelques
plis irréguliers, et la
paI'tÎepo5t~ricure
pré-
sente
même
un peu l'apparence
d'une
queue articulée. Sa
lon-
gueur totale n'est guère au-dessous d'un tiers
demillimètl~e,
e~
quelquefois elle en dépasse la moitié (0
111
,55). Il est
vivipare,
et les plus grands fœtus qu'on voit àL'intérieur, repliés
deux
fois
sur
eux-mêmes,
out
déjà les deux tiers de la
longueur
deI?
adultes,
etn'en
diffèrent que parce qu'ils
sont
bien
plusminces,
et
que
leur
ovaire,
peu développé , laisse voir distinctemen't
l'intestin claus
tout
son trajet.
La partie antérieure change fréquemment de forme
:tantô~
elle
montre
qu'uncQntour
ég·alctnent
arro~lcli
ou
légèrement
l\hhlOIRE
sur
un
v~r
parasite
c~nstituant
un
nouoeau genre
'Voisin des Rotifèies
~
sur
Le
Tardigrade et sur les 8yslolides
Olt Rotateurs en général" .
176.
F.
DUJ'ARDlN.
--
Nouveau
17er
parasite.
siJlueux
sur
les côtés
seulement
(Pl.
2:, fig.
1);
on
ne
distingue
dans
ce
qui
paraît
former
la
tête
que
deux
globules
moins
transparens
près
du
bord,
lesquels
on
pourrait
prendre
pour.
des
yeux
si
l'on
ne
s'assurait,
par
les
mouvernens
ultérieurs
de
l'animal,
que
ce
sont
deux
faisceaux
musculaires
vus
perpendi.
culairement;
un
peu
plus
en
arrière,
on
voit
aussi l'apparence
de cils
repliés,
immobiles.
Tantôt
un
prolongement
circulaire,
trois
fois
moins
large
que
la
tête,
se
montre
en
avant
comme
ud
chaperon
frontal,
et
les
deux
globules
ronds
qu'on
avait
vus
précédemment
près
du
bord
se
changent
en
deux
cordons
d'a.
bond
infléchis
et
sinueux,
puis
droits
et
étendus
longitudinale.
ment
quand
le
chaperon
est
entièrement
étendu,
Les
cils
ne
paraissent
pas
encore,
mais ils
ne
tardent
pas' à se montrer
quand
le
chaperon
est
développé.
On voit
d'abord
unee:xpan.
sion
ciroulafaebordée
de
cils
couvrir
seulement
le chaperon-;
puis
le bQrd
~atér:il
venant
àse
renverser
sur
toute
sa Jarg'eur,
latêt~entièrè
paraît
bordée
de
cils vibratiles
,mais
ce
n'est
poiÎltu,n
organe
simple
ou
multiple
analogueà
ceux
.desMélia
èertes,
des
Brachions
et
des
Rotifères,
c'est
une
expansion.ci.
liê'e, aussi simple
qu'on
la
rencontre
chez
certains
Furculaires;
quand
ensuite
l'animal
commence
à
retirer
ses expansions
ci.
liéè$,
guand
il
contracte
ses
mandibules,
la
partie
centrale
se
retiretoùtà-la-fëis
plus
que
les
deux
côtés,
qui
forment,
comme
on
levait
dans
la fig.
2,
pl. 2 ,
une
saillie
circulaire
de
chaque
côté
de la
partie
centraleciliée
que
ne
dépasse
plus
le chaperon;
En:
arrière
du
bord
frontal,
à
unedistancevariable
entrè-uu
'diamètre
du
corps
'et le tiers de
cette
largeur,
se
trouve
l'appa.
reil-mandibulâire
qui,
avec ses accessoires
et
sa
masse
museü«
Jaire,
atoùtau
plus
le dixième de la
longueur
du
corps
etiilà
njÔitié de sa
largeur;
cet
appareil
se
meut
d'arrière
en
,avant!,
eùmème
ternpsque
le
bord
frontal
se
déploie
comme
il aeté
dit. Dàtis lapbsiti'ClJl
querreprésentent
les figures r
et3,ilést
en
repos
et. aussi
reculéquë-possible
;
quand
le chaperdriiSé
déploie
et
que
l'ouverture
huccale
se
trouve
conséquemment
libre,
les
mandibules
s'avancent
en
s'écartant
àla n'lanière
d'une
tenaille,
ainsi
qu'oh
levait
aussi dans-les
Eumolpes
etles
autiJ.'cs
Annelides
àfortes
mandibules;
quand
la
nourriture
aétésaisÎé
voisin
des Rotifêres. J77
par les
mandibules,
leurs
pointes
se
rapprochent
en se
Bi
or-
tant
en
arrière
comme
dans
la figure
:2;
alors aussi le
centre
de
l'expansion
ciliée Se
retire,
un
peu
,ainsi
que
tout
le
pharynx. a
Les
mandibules
(fig.
3),
comme
chez
beaucoup
de
Rotateurs,
sont
formées
chacune
de
deux
pièces
articulées:
l'une
anté-
rieure
plus
courte
~
plus
ferme,
un
peu
crochue,
est
la
pointe
(acies),
et
sert
àsaisir la
proie;
l'autre,
postérieure,
plus
longue,
donne
attache
à
deux
muscles
particuliers,
l'un
en
dehors,
ab.
ducteur
,
l'autre
en
dedans,
adducteur,
au
moyen
desquels
les
mandibules
sont
écartées
ou
rapprochées;
cette
dernière
pièce
peut
être
nommée
le fût (scapus);
aux
mandibules
est
annexé,
pOlir
produire
en
outrelemouvement
deflexion
de la
pointe
sur
l'articulation
du
fùt,
un
appareil
également
corné
quipeut
ètre
nommé
support
(flt/crltTn), et se composec1'une tige
cen-
trale
et
de
deux
branches:
la tige est
courteet
peu
visible
ici
,ou
elle
s'insère
avec les
deux
fûts au
même
point
de la masse ch::ir-
nue,
malt
elle-est
longue
et
très visible (lans la Forticella
aurita
Müller
(Notommata
Ehr.
)
,dans
le
Digiena grandis
et.surtout
dans
vle
Mastigocerca carinata
Ehr,
*LeS
b es
eBl2iij.fli~~';~ht~4
culent,
d'une
part
àl'extrémité de la tige
tiers'
antérieur
de la pointe des
mandibules
,
sont
deugm~lnié:S
arquées, falciformes
ou
en croissant.
Le
Sl1pp~~~~~;en;"avan;çant
ou se
reculant
,indépendamment
du
moüv(iJim)ê~tdes
mandi-
bules,
fait
jouer
l~
pointe
de celles-ci COrnIrleiiiclesrleviel'sdlltroî_
sième
genre,
dont
le
point
d'appuiest
leur.
articulation
avec
le
fût. 'I'out
cet
appareil
estassie.sur
une
masse
charnue
arrondie
postérieurement(fig.
1,2
l'),
etqui
,
par
sa
conitractilité,paraît
toute
musculeuse,
quoiqu'on
n'y
distingue
ni
fibres
,ni
fais-
ceaux
;seulernent
il
,s'y
produit
spontanément,
comme
dans
toutes les masses
charnues
des animaux.
inférieurs,
des cavités
sphériques
ouvacuoles
remplies
d'eau,
qui disparaissent
plil~
ou
moins
promptement
sans
laisser de
traces,
pour
;êtrieplus
tard
remplacées-par
d'autres. De
celte
massecharnue
part
l'in-
.
testin,
qui
d'aberd
'
aussi
large,
va en
diuüuuantjllsqü'àl'anus'
(fiig.
:2
'1)
situé
au-desses de la
queue,
et d
ista-n
tde
l'extrémité:d'une
longueur
un
peri
moindee.que
le
diamètre
du
corps.
Dechaqu
e
IX.
ZOOL.
-
Septembre.
'
12
.
179
contraire
pour
les
voisin des Rotifères.
variété
des
formes,
elle
l'est
beaucoup
au
moyens
qu'elle
emploie.
S'il fallait
absolument
donner
une
signification àtous
les
or-
ganes des
animaux
qui
offrent
si
peu
d'anaJogieréelle
avec
ce
que
nous
connaissons,
j'aimerais
mieux
regarder-celui-ci
comme
un orgaJ?e
respiratoire.
Cependant
l'Albertia
présente
en
outre
dans
l'intérieur
de sa cavité
abdominale
des
organes
particuliers
(fig. 1a
a)
qui
semblent
propres'
à
cette
même
fonction:
y
aurait-il
connexion
entre
la vessie
contractile
et
les
organes
vibratiles de
l'intérieur
,
pour
le
renouvellement
d.u
Jiquide
propre
à la .respirationêC'est ce
qu'on
nepeut
que
conje.ctl1
rer.
Les
organes
intérieurs
dont
je
veux parler
(a,
a)
sont
quatre
paires
de
filamens
ondulatoires
situées de
chaque
côté
àqçji
dis:"
tances
égales,
savoir ,la
première
paire
un
peu
en
arrièié
des
sacs
stomacaux
postérieurs,
la
dernière
en
avant
de
la.
vessie
,
coritractile
,et les
deux
moyennes
~galement
espacées
..
entre
celles-là, Ces
filamens,
épais
dei.:<)~ill.
et
longs de s'a mill,
envi-
ron,
sont
agités
d'un
mouvem,~Yltbndulat~iJ:~
,continuçl" assez
vif, et
dirigé
toujours
dans
le
mêm~~~.lls~i.lld'r9.ué~rj~~stIèc~!cs
sur la fig.
1);
le pins sou
vent
les
de1h.~t,
..
·f.,!;lf~~,o!l.t
leur
mouvement
dirigé (l'arrière en
avai,.i:~e~i,~
at1~ilès
ont
un
rnouvemént
inverse;
mais
cette
di~po~i'tio;n
rl'~slf)11~~:s
constante;
chaque
.~laJl7Jent
ondulatoire
.'
paraîtrët~nu
{p~r
u'~
cordon
droit
de
même
longueur,
qui
est
!lx
Jèlemeht~ü
tégument. ,
!J'ai
trouvé
pout
lapriem.ietêfois'
l"fctl'bertia
3r.tnars
1838,
dans le
liquide
ebtennpar
des
inêisibns
latérAles'. faites
à.
de
petits
Lombrics
de
mon
jatdiojj'avais
isoin; ên faisant
ces
in-
cisions
,de
nevpasentamef
l'intestin,
de
sorte
que
j'étais
cer-
M'in
d'avoir
pris
le,
parasitedansIâ
cavité âbc1din'inale
du
Lorn-
brro.
Je
l'a~
retrouvé
ultérienrenrent
de 'la
meme
manière'
en"
nombre
a'ssé'Zconsidérable
,'et
edHn
vers la fin
d'avri'l,
je
l'
3'i
treuvé-àussitrès-abondamrnent
dans
l'in
testinmêmè
de .lai
Di.:
mcixàgrewtis
,qui
'Vitllân!'lle
rrrérne
lieu.
'
.Si
l'oh
cdtnli1atë les
..
oaraetèrés
Qlle
je~ié~scl'exposèrià.ièiéu~
des
R.()tatèltrsd~JH:"'cOi'lI1ÜS
et
pal'tienlièii'e:meHf'décritstAp
..
al'iM.
E~ll'lmheFg,
on
reconnaîtra
que
l'.dlbertia
constitue/tin
rYl:le,
178.
F.
DUJA.RDUV. -Nouveau
Ver
parasite
côté,
près
de
son
origine,
l'intestin
porte
deux
'corps
pédiceHé~
en
forme
de sac'
(fig.
1et 2d,
c),
l'un
antérieur
(d)
beaucouj,
plus
volumineux
et
presque
a~ls~i
long
que
l'appal'ei.l
mandibq,
laire';
l'autre
(c)
plus
court,
réniforrne
,
montrant
bien
son
em".
bouchure
dans
l'intestin
par
un
tube
court
et
épais.
Ces
sacs
doivent
être
analogues
aux
appendices
reconnus
par-M.
Ehren,
herg
chez
beaucoup
de
Rotateurs
à
J'origÏ1~e
de
l'intestin,et
re-
gardés
par
lui
comme
des
corps
glanduleux
ou
des
pancréas.
Cependant
les
organes
en
question
sont
ici
susceptibles
de se
contracter
considérablement
en
faisant
refluer
dans
l'intestin
leur
contenu,
qui
les
remplit
de
nouveau
quand
ilsse dilatent
bientôt
'après
comme
chez
les Hirudinés
et
les
Aphrodites
:cè
pourraient
donc
être
des
cœcums
ou
des
estomacs
accessoires \
et,
dans
ce
caS'i~O\lS
aU:r~o;ns!iciçlevrais
polygastriques, tandis
ql,le
les
InfulléÜre.s.auxq~l(;)l*,!on
a'.V'oulU'donuer ce
nom
le méri,
ter~üent.~l)c.Qup·mQiJ'\s.J.~~ivù,
d'ailleuraaussi
des
vacuoles
d~.n$.
..fganes. . "
\,i~j~~~ite
a la forme
d'un
sac
oblong
simple, remontal'fî:.
le
long
~~1'1tlteslin
jusqu'au-dessusde
l'insertion
des-sacs stomacaux
postérieurs,
Ch~~
les individus
jeunes,
on
n'y
voit
qu'une
suh;
stance
demi
tr'aYÎl.§'parente·,
irrégulièrement
granulée,
avec
'six
ou
~êp~.
vésicules
diaphanes.
Plus
tard,
les
œufs
se
montrent
distilH;ltemen,taveç .
leur
enveloppe;
il
est
rare
alors
qu'onen
~{*""
.. " .;
voie
plus
de qÙalrt:l.,
et
encore
ceux
qui.
sont
plus
près de l'ori,
fiee
externe
sontdéjà
occupés
par
des
fœtus
reconnaissables:
enfin',
dans
les
individus
les
plus
gros.,
on
voit
toujours
,
olltr~
l~s
œufs,
des
fœtus
plus
ou
moins
complètement
développés.,
cql~mechez
le
Rotifère
;on
y
distingue
surtout les mandihùles,
lem0'Uvement
des
cils.
nl.i
vu.
distinctement,
dans
l'Albertia.1
Javessiecontraotil~
reconnue.pllt:M.
Ehrenberg
chez
tous
les
Rotateurs
, mais,jeJHl
puis
lapI!end!e,
comme
lui,
ponr
une
vésicule sénünale;QH
pOUl'
unorgane
((}jéj'l;lolllation.
Quelle
probabilité
trouverait
..
o!I~"
en
effet!
à
ce
q\,lechezun'animal
n'ayant
à
pondre
qtlehllite,1J
dix
œufs
à
peine
daes touulecourade.sa vie, il
yeùt
6jaclllatiql~
aussi
copieuse des milliers-de fois
?Bien
n'est
impossible.
à>li,~
lJatnreassnrément;
mais si elle
ne
se
montre
pas
av<\rep.ou:v;Ja
(x) Beytrage
ZU~
naturgeschiehtc der kleinsten
Wasscrlhiere,'
178,1 , pl.
vu.
(2)
Opere
n1ie;'()sèopie~~;
.'
. .. . .
(3) Opuscules de
physique,
trn(tuils pal' SClll\ebier; lome III p.
(~)Wiegmann's
Arehil' für,NlIllll'gcschichlC.
1835,
p. 3711
Br
II.
VOiSÙl
des
RotY~res.
,
pour
faire
connaitre
la cause de. mes
doutes,
je vais
présen-
rerune
exposition
rapide
de
nos
connaissances
réelles
sur
la
classe
(,Joo
Rotateurs,
après
que
j'aurai
préalablement
-dit
quel-
ques
mots
du
Tardigrade de Spallanzani.
.Cet
animal
microscopique
~
long
de 1/4 à
1/2
millimr
,
paraît
;lvoir
été
vu
d'abord
en
'167
par
Eichhornx
1),
qui
lui
donna
le
nom
signiti'catifde Jrasserbâr
(Ours
d'eauJ.
Dausses
,mou-
vemens,
en
effet,
et
surtout
quand
il se montre
de'
prctltlil~
iJ
rappelle assez
hien
l'idée
d'un
ours
qui
se dresse
sllr.s~s
:A:ttes
de
.derrièreo~l
qui
cherche
à
grimper.
Eichhorn
,cru
â'\vait
trouvé
dans
une
eau: gardée
·1
ong-te
111
ps avec des .herb,
;;;cn
donna
une
:figure~rès
imparfaite.en
représentant
l'animal
avec
dix pieds
an
lieu
de
huit,
et
n'indiquuntniles
intestins 1
ni
les
mandihules
,etc~
,Corti,
en
T'77[~'
qni.le-uomma
Bl'ucolùlO,lj~
trouva.
dans le
sU1JIe
des
toits;
et
l'étudiaparti;cl.l1ière,men;t;sô:~lis.le
r~I~Ij)hr'lde
sa
résu:rr~c;tionaprès
qu'il:a:Gté desséc
..
,' ,
·iQ~.y.rd~<?st
SOllS ce
rapportallssl
qlleSp;lllar1zani
(3)1L.,.,
. .
..•.
ë€I,S())ijJ1i:ell
)77.
6, e
[1
même
temps
que ses Rotifères ,q.9'il
hiouvàit:Cil'f1i.lItlC
lui.,
maishien
pllJ~,co.r:J)rnunément,dan.sJ<:\s<.
le,:.des;
f6:i;t~:et
~les
gouttières:
il
'lllldQ;I.wa,1è,
nom: de
T6trdigl'
'là',éHuse.de
sa
démarche
lOI4rd
e!t ,d
j.'Î
ses.dJouvemens
ass!3
z!gauches.
Mid-
h~il,lreU~ernetit,.
ilIereprésenta,
on
ne'
peut
plus"J.1Tak,e1ans ses
planches,
èt
n'indiqua
aucunement
son
organisation.
",
,
..
,.Se4r
an1
i, ,.dans
!s<.l]!p.tlTla]JQ.ica"
1804,
décrivitJemême
ani-
rt:J~h
(l';t'il'a,vait
bien
!~ll'
et
lcnommaArctiscon(
du
mot
grec
l"l0to
$"
"purs)
;.mais
ce"lJOln,fllt.eFl~ièI'ement
oublié,
jusqu'à
ce
qWrMLNi~:z;,~chol1J
835,
dànsle~,.A):'clüves
de Wiegman ([..
),le
rapp
y
la "eu
ç1
éqriYflUt';con
ll
l1
e ,dèUX espèces le
même
animal
qui,
(a,l;1833f:lt,18è3~.veJ~ait
de,
recevoir
deux
nQmsdifférens,'savoil'~,
~'.
,
'.,
':,,'
,,'
,;.
180
F.
1l[JJ,A.RDJN~
-
j\Tâltfiealt
rel'
parasite
parfaitelUeht'~H'lHinct,
àcause
desa
forme
allongée
qui
nese
voit
que
chez
les
Rotifères,. lesquels
ont
llne
qlleue,appendicn_
lée
rétractile)
et
sont
plus
amincis
aux
deux
extrémités quand
ils
s'allongent
,
et-surtout
bien
plus contr-actiles-ia"
par
sa qneue
simpleç
en'
pointe
conoïde,
mousse
, ce
qui
ne
s'observe
tout
au
plus
clue
chez
le Glenophora
Ehri,
si, diHérent<FalLleufs
par
sa'
forme
courte
et
conique,
tandis
que
tOI1S
lesautres
ont
àla
partie
postérieure,
ou
une
ventouse
pour
se
fixer"
ou.
desaip_
perrdiees
plus
ou
moins
prononcés;
pal'
sOl1appareil
man~
c1ibùlaire,
analogue
seulernentà
ceux
des
diglena"
dont
corps,
plllsCourt,
est
.entouréd'un
tégllinentlàche;'
plissé,
et
doutla
quelle
est
hiforqùee;'4genfin
par
'ses-organes
respiratoires
in
..
tér-ieurs, qui
diffèrent
totalement-de
ceüx
qüeM.
Ehrenbérg
'tt
décrits
chez
leS'TZ,f!tomffJ}'tlftlt
J'ifîegttlotrochct" etc.
On
poutra'it',jè
Hi'hi!~;j~~!~,~r"riil\si'
'Ids
'caractères
généri
qliês
db
1'1JIV/fj'êjJ'tlti/:'
,é
'l~
i!
""liX,i'cl ' "
i;':,~~,:,L:_
',~i'
i , .,
..'
"
~:~ernûjorme"
contractile
~
mtauln" malidib'ulatum)
~~1t~t6.ib~truncatw77;-,
..
cuculla .fronta/i
mox
prominulo
"Ore-
qÜe ciliato mo:., e:;panso
munitum
"j.JofticeQ;ttenuatum) caudâ
brevi
~
coni~a
teCn;,f·nÇftum.
..
'.
.'
.!
Les
~aractèrës~B~cifiql1e~
s~rai~nt
fQ1m1is
par les
appewJic<r~
de
1'e,~;~oI1laç;"lL;g~~;!!~s
rpansli1.lU!es
~t."
par:Ja
';viyiparité,;
rf}l~dis
qpe
.les
caI!~s~i~re~igénéraux
tir,és de l'
()rga,11isaÜ
O!1 ,lui, seraient
commun
avec
ceux
d'une
même
famille.
von~
ce
que
mesprel'nières
observations
m'ontfait
connaître
S,Q,r,cetype
curieux
:
on
pourra
hienme
reprocherd'avou;
lai9fi~;
lUF.
d~sqription
incomplète
en ne
mentionnant
pas
mêlll~
les
te~tjq.Hl~s,
les
nerfs
,les.vaisseaux
et
tous, les
autres
ol'gane~
}lli.,
nqti~uMJuent
idécrit~par
le$~ya,pt
micfographe
.de
Ber1jpi je
croi$.bi~p
qn~(;)i1"in~e!J,r
YQit~
que
je
n'ai
vu.,
j'es
pèrenlê,1l1e
que
.mes
r~;Çllll'1,r,ph.e~~Jt~ri~
~:,l1)e"
feront:
miéuxdistinguer.
c~
qiue
je.n'ai(ajtqp\lP~Ji.&1~voil1';.c~pel1(la9tije
necr
ois
pas
pOU~Oiil;
'.
parvenir
ày
découvrirIes
organes
décrits
par
M.,J.<:hrenberg"
et
que
j'ai
vainement
cherchés,
non-seulement
dans
cette. es·
pèce,
.maismème
dans.
celte
fameuse Hy?latùld
qu'il
a
:prjs~
pour
type.
18:1
F.
DUJARDIl\i"
-Tardigrade.
le
nom
de
Macrobiutus Hufelandti
par
M.
Schultze
de
Griefs_
wald
(1),
etcelu~
de Trionrchium iardigradum
par
M.
Ehrenberg.
Les
observations
de M.
Schu!tze,
communiquées
àla
réunion
des
naturalistes
allemands
à
Breslau,
furent
particulièrement
importantes,
parce
qu'elles
mirent
hors
de
doute
la véracité
des
expériences
de
Spallanzàni
sur
la
résurrection
tles Roti.
.
fères
et
des
,TarBigl'adesd~sséchés
dans
le
sable
:vérifiéesl:>[ir
bea1Jc~up
d
autres
niilturallstesà
cette
époque,
elles
permirent
de.esoire
,sans
réserve
que
cesuùimaux
peuvent
éprouver
dt]"
Fant
plu~Ieurs
années
une
suspension
de
la
vie,
qui
prolongé
par
le fait
la
durée
de-leur
existence
bien
au-delà
de
ses limites
natlJ~!~llfès.
La
description
et la figure
du
Tardigrade
ou
Macro'-
biotulI,donIliées .
dans
l'Isis
par
..
M. Schnltze ;
furent.
les plus
e~ac.te~.~~'on.
èÛi(î~~nC~feé~e~;
:~,ais
l'auteur
se
trompa
sur
la
slgm~cat1.~n
.le.pl~sleurs;:~#~PtleS'f
et
voulut
peut-être
tro'p
cons,I~16;ÇeÎ'
aiprwTlsob
anunal'
comme
'appartènantà
la classe
deSS~~~t.acés;
conséquemment,
il
le
crut
voir
bien
plus
réelle-
~e.~t
àrtlCplé
q;}l'il
n'est
en
effet
:il
prit
poururte
circulation
dusatlg
le
refoulement
des
granules
contenus
librement
dans
l'intérieur
du
c~rp~.,et
mus
irrégulièrement
pàl'
suite
des
con.
tractions.
Il
paJlattJr,;s'être
mépris
sur
ce qu'il
nomme
des
œufs
ou
du"
moins
il.IJla
pas
vu
les-œufs
mûrs;
et
enfin,
voulantiu:
t~rpréte!'
~ap'~~J1eil
mandib~laire,
il
appelle
œsophage
la
réu-
mon
anténeure
de~
qu~tr~
tIges
des
mandibules
et
du
-support,
etveuttrouver-trois
paires de
dents
dans
les
articles
de
la base
du
support,
au
milieu
de la masse
charnue
globulepse
dupha-
rynx.
Lacê'\ractéristiq.ue.dugenre
lJfacrobiotus,
donnée
pal' M.
Sch~lltze,
~st
la
s~lvan
te :
cc
Corpus
elongatum,
depressocy
lin-
ce
dricum
,.lnde~~:p1
segmenta
dlstinctum,
Pedes
oeta,
a1ter'IHs
Il
segmentrs à
quarto
addeci~~l~
affixi, Ca'put
antennis
destltù-
IC
turn,
oculiduo'».
Ainsi,
'po'iJi
en
faire des
Crustacés
oh est
for~é
de
recobnaîtreC]J;leCesanimaux
n'ont- pas
d'apJendices
articulés,
M.
Ehrenbertf,
qui
de
son
côté
crut.
reconnaître
une
très
(1) Isis. 183!1, p. 70S.
F.DUJARDIN.
_.
Tardigrade. J83
grande
affinité
entre
eux
e~ltls
Eernées
, se
méprit
aussi,
,sur
plnsieurs détails
de
leur
Grganisation,
notamment
sur
leurs
ongles 1
qu'il
dit
être
au
nombrede
tr?is
à
chaque
pied, et d'où
il a même
tiré
leur
llomgenériqne
trionychium ;mais il
avait,
en
général,
mieux
vu
que
M.
Schultze
: il. signala l'analogie de
leur
canal
intestinal
avec
celui des
Rotateurs,
sauf
,dit-il ,
l'ab-
sence des
deux
glalldesstomacales
,
et'~nrtoutil
fitune
iobser-
ration
fort
curieuse
sur
la-ponte
dé'lel1rs
œufs,
car
il
vit
les
Tardigrades St::
dépouiller
eux-mêmes de
leur
propre
peau,
qui
reste
comme
une
enveloppe
ou
un
sac
l'enfermant
des
œufs
gros
de
1/36'"
(1/16 millim, ). Il
m'est
bien
arrivé
àmoi-rnéme
devoir
des
peaux
de Tardigl1ade
ne
contenant
rien,atl~rlil
ose
que des
gros
œufs,
mais je n'ai pas
vu
cesanimal,1x.fl
."
.....'(;111
il.la-foisleur
mue
et
leur
ponte.
C'est leur y?lume,
sicph8'~~I~
rable
qui
m'a
fait.
direprécéclemmentque
M.
Schultze
n'a.
pas,
représenté. les véritables
œufs
dan!'>
la
planche
de
l'Isis.
Le
Tardigrade
,pail'
le volume de ses
œufs,
par
la
période
si
peu
considérable
de
son
clévtl}oppement,de
}!IO
à1/2.
mill.,
et
surtout
par
la
simplicité
de
son
appareildig~~#ij~
.•
~,n'mêrrIc
t~mps
que.
par
son'
appareil
mandihulaire
,ru!ill'/!
'.
r~,fl>;pr()çher
bien
plus
des
Rotateurs
que
des
CrustacéS:~;,
..
.3l.l,trep,ôté,
ses ongles
cornés,
bi-mucronés
(pL
2.,
fig.
7)
rappe1.l~nt
tou.t-
à-faitles
crochets
de certaines,Alll,lelides.
I}ç~~rteque,~,ldop-,
tant l'idée
de
M.
Mill1e Edwarci's
,qui
veut
pla~~v
le:sIRot~vbeUllls
dans
unedivisioncgénérale
des,
Vers
avecles',AÛIlelides .et les
Helminthes,
onv:erraitdaus
le Tardigl'ade
lepass,agedes
Rota-
teurs
aux
Anllelides
à
mandibules
'œsophagiennes
'et
àcelles à
soies
en
crochet
;
tandis
que
l'Albertia ,
quèj'ai
décrit
plus
haut,
établirait
le passage de
cette
même
classe
aux
Helmin
thes
par
les
Nematoides
dontil
a
presque
la
forme
extérienre,et
pal'
les Pentastornes,
dont
les
crochets,
comme
jele
moutrerniplns
tard,
ont
tant
de ra'ppor-t avec les
mandibules
de certains
Rotatenrs,
C'est
bien
à
tort
que
M.
Schultze
a
représenté
le
Tardigrade
comme
articulé,
car
son
enveloppe
extérieure,
irrégulièrement
gonflée,
présente
seulement
des
ridespl,llsou
moins
Il?m-
hreuses
dans
la flexion
et
la
contraction
du
corps
..
Les
pieds
"
1 / 10 100%

Pù M. F. DUJARDlN. Nouveau Ver parasite. l\hhlOIRE sur un v~r

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