Document 2 : Polarisation d’une liaison
La différence d’électronégativité entre deux atomes s’avère être la grandeur la plus pertinente pour
prédire la polarisation d’une liaison. Pauling s’est intéressé la compréhension du rapport entre deux types de
liaison.
Dans une liaison apolaire (non polarisée ou non polaire), les électrons sont mis en commun et équitablement
répartis entre deux atomes (cas de deux atomes identiques ou ayant une différence d’électronégativité faible,
inférieure à 0,3)
Dans une liaison ionique, les électrons sont transférés d’un atome à l’autre (cas de deux atomes ayant une
différence d’électronégativité très forte, supérieure à 2,0). Dans ce cas, les deux atomes deviennent des ions.
Pauling a montré que ces deux types de liaisons sont en réalités des cas « limites » et que la plupart des liaisons
sont en fait un mélange de liaison covalente « pure » et de liaison ionique « pure ». On parle alors de liaison
covalente polarisée (ou polaire) entre deux atomes A et B, lorsqu’elle relie deux atomes ayant une différence
d’électronégativité moyenne à forte. Le doublet d’électrons mis en commun n’est alors pas réparti de manière
symétrique entre les deux atomes.
- L’atome le plus électronégatif A porte un excès de charge négative, noté δ-
- L’atome le moins électronégatif B porte un défaut de charge négative, noté δ+
Les charges δ- (delta -) et δ+ (delta +) sont des charges « partielles », fractions de la charge électrique
élémentaire e (e = 1,6.10-19C).
Linus Pauling a reçu le prix Nobel de chimie en 1954 pour ses recherches sur la nature de la liaison
chimique. Egalement impliqué dans des débats de société, il s’opposa aux essais nucléaires, ce qui lui valut
d’obtenir un deuxième prix Nobel, celui de la paix, en 1962.