Cela nous a pris cinq mois à pourvoir son poste. C’est une bonne employée. J’aimerais voir s’il n’y aurait pas moyen de la garder. Et
je pense que d’autres employés apprécieraient les eorts que nous aurions faits pour elle.
Danielle: Christian, allons! Réveille-toi. Tu ne peux pas permettre à une menteuse d’occuper un poste de professionnelle. Quels
autres mensonges risque-t-elle de nous dire? Je ne comprends pas que tu puisses encore lui faire conance. Je veux que tu la
congédies immédiatement, tu m’entends?
Les quatre paradigmes des dilemmes éthiques
Il arrive que notre plan d’action soit justiable (comme le fait de congédier Marie), conforme aux valeurs, à l’éthique ainsi qu’aux
politiques et aux procédures de l’entreprise, mais que d’autres considérations doivent être prises en compte.
Nous nous devons d’examiner ces considérations avant de prendre une décision.
Le plan d’action de Danielle, bien qu’il soit justiable, est réactif et quelque peu arbitraire. L’intention de Christian de conserver son
employée est peut-être trop indulgente ou même intéressée, mais elle peut ouvrir d’autres possibilités. Qu’en pensez-vous?
Dans une large mesure, votre opinion sur la façon correcte de réagir dans une situation comme celle-ci peut être inuencée par
votre «paradigme éthique» (un paradigme s’apparente à une représentation mentale, à un modèle de façon de penser, à l’angle
sous lequel vous examinez un problème).
Nous présentons ci-dessous les quatre paradigmes reliés aux dilemmes éthiques décrits par Rushworth Kidder dans son livre
intitulé: How Good People Make Tough Choices (Comment de « bonnes personnes » peuvent se montrer « dures » dans les
décisions diciles) (voir référence à la section «Pour en savoir plus»).
Paradigme 1: La justice vs l’indulgence
Paradigme 2: Le court terme vs le long terme
Paradigme 3: L’individu vs la collectivité
Paradigme 4: La vérité vs la loyauté
Paradigme 1: La justice vs l’indulgence
La justice se dénit par les règles de la société ou de la loi, lesquelles soutiennent l’équité par l’intermédiaire de préceptes et de
règlements. La justice est aveugle aux circonstances, égalitaire, impartiale, et ne fait pas de distinction entre les gens.
L’indulgence n’est pas aveugle. Elle est oerte par aection ou par compassion lorsque les diérences entre les personnes ou leurs
besoins particuliers nous incitent à transgresser les règles ou les contraintes de la justice.
Paradigme 2: Le court terme vs le long terme
La tension entre le court terme et le long terme prend en compte la situation actuelle par rapport à celle qui prévaudra
vraisemblablement dans l’avenir.
Le court terme, c’est lorsque les avantages d’une décision sont immédiats. C’est également le théâtre des crises et de la pression
imposée par les circonstances immédiates.
Le long terme, c’est le scénario où nous sacrions les avantages ou gratications dont on pourrait bénécier à court terme au
prot de ceux susceptibles de se présenter dans un avenir (plus ou moins) prévisible.
Paradigme 3: L’individu vs la collectivité
L’action axée sur l’individu attache de la valeur à la personne, à ses besoins, à ses droits et à son avenir.
L’action axée sur la collectivité soutient plutôt le bien commun devant bénécier au plus grand nombre et cherche à promouvoir
les fonctions de cohérence et de perpétuation de la société.
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Le leadership fondé sur l’éthique
© Homewood Solutions HumainesMC, 2011