
Technique
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L’INFORMATION AGRICOLE DU CHER
Vendredi 7 avril 2017 - N° 1813
De la valeur alimentaire 
si récolte précoce
Un premier essai conduit sur 
2016 a déjà permis de mettre en 
évidence qu’une récolte précoce, 
positionnée sur fin avril-début 
mai,  améliore la valeur alimen-
taire du fourrage. 
Ces conclusions remettent donc 
en cause le fait qu’il faut attendre 
le stade laiteux-pâteux des grains 
pour maximiser la qualité du four-
rage. 
A ce stade avancé, le rende-
ment est certes meilleur, mais 
la digestibilité des tiges et des 
feuilles a énormément chuté. 
De multiples mélanges
Les mélanges que l’on ren-
contre sur le terrain sont très 
Journée méteils
La récolte immature 
des mélanges céréales et protéagineux
 Cette culture fourragère a déjà conquis de nom-
breux éleveurs en région Centre-Val de Loire de part 
sa simplicité de conduite, ses niveaux de rendement 
et sa valeur alimentaire.  Malgré cela de nombreuses 
interrogations persistent encore : A quel moment ré-
colter ? Quels mélanges semer ? Trois visites d’essais 
sont programmées sur mai pour vous apporter des 
éléments de réponse.  
variés et plus ou moins élaborés. 
Certaines espèces sont davantage 
à privilégier que d’autres par rap-
port au type se sol. 
On constate aussi de très gros 
écart de précocité au sein des dif-
férentes familles de céréales et de 
protéagineux. Pour mieux appré-
hender ces différents paramètres, 
un nouvel essai a été mis en place 
à l’automne 2016 sur trois dépar-
tements : le 18, 36 et le 45.  
Il reprend les modalités de l’an-
née précédente en intégrant un 
nouveau mélange avec une très 
faible proportion de céréales (cf. 
tableau ci-joint).
Une culture à intégrer 
dans l’assolement
La rentabilité de cette culture 
passe aussi par une réflexion à 
l’échelle de l’exploitation. Sur les 
terres à bon potentiel, une récolte 
précoce permettre d’installer une 
culture de printemps (maïs, tour-
nesol) dans de bonnes conditions. 
Par contre, si la récolte est tardive 
(mi-juin), seules des cultures dé-
robées d’été au résultat aléatoire 
sont envisageables. 
Pour d’autres exploitations, si-
tuées sur des sols superficiels ou 
qui n’ont pas l’intention d’implan-
ter une seconde culture, ce four-
rage peut permettre d’implanter 
une prairie sous couvert. 
Sur les trois sites à visiter début 
mai, une prairie a été installée au-
tour de l’essai sous un couvert de 
céréales et protéagineux.
”Cet article est une produc-
tion du Programme Régional de 
développement Agricole et Rural 
Centre, financé par les fonds CAS-
DAR. 
Le programme Herbe et four-
rages Centre est associé à cette 
action”
Yvan Lagrost  
(Chambre d’agriculture 18)
Les différents mélanges visibles
Une récolte immature et précoce qui permet de s’affranchir  
des problèmes de maladies de n de cycle des protéagineux.
• Le 4 mai, à 14 h, au GAEC 
Sieffermann, les Quinque-
nets, 36800 Chasseneuil 
(bovin viande).
•  Le 5 mai, à 14 h, chez 
Michel Paillet, la Cotten-
son, 18270 St Maur (bovin 
viande).
•  Le 10 mai, à 10 h, au 
GAEC de la métairie du 
Bois, 45500 Autry le Chatel 
(bovin lait).
E
n premier lieu, l’intérêt d’un 
semis précoce est la mise 
en place précoce de la sur-
face foliaire capable d’intercepter 
le rayonnement des jours longs 
aux mois de juin et de juillet et 
de maximiser la photosynthèse. 
On peut ainsi espérer un gain 
de précocité à la récolte s’accom-
Maïs fourrage
Attention aux semis trop précoces...
 Ni trop tard, ni trop 
tôt ! Le choix de la date 
de semis de maïs  
est souvent un vrai 
casse-tête car c’est aussi 
un pari sur le climat.  
La bonne décision  
est sans aucun doute  
de semer le plus tôt  
possible dans un sol  
ressuyé, en optimisant  
le choix de la précocité 
de la variété.
pagnant d’un léger gain de 
rendement dû à une durée 
de photosynthèse post flo-
raison plus longue (remplis-
sage des grains). 
Une autre stratégie 
consiste à semer une va-
riété un peu plus tardive, 
au potentiel de production 
plus élevé, sous réserve de 
rester dans une précocité 
adaptée à la région. 
Dans ce cas le gain de 
rendement peut atteindre 
0.2 t MS/ha pour un écart 
de précocité de  1 % MS à 
la récolte.
Prendre conscience 
des risques  
des semis trop  
précoces
Les semis trop précoces 
sont exposés à des tempéra-
tures fraîches, et à un rayon-
nement limité au stade jeune de 
la plante donc moins favora- 
bles à la construction de la bio-
masse.
En cas de semis précoce, des 
mesures ont montré que les 
plantes sont plus courtes et que la 
surface des feuilles est moindre, 
ce qui impacte le rendement de la 
partie ”tige + feuilles”. 
Par contre, la floraison étant 
avancée, la période de remplis-
sage du grain est plus longue. 
L’augmentation du rendement 
grain annule la baisse de rende-
ment de la partie tige + feuilles. 
La valeur énergétique de la 
plante entière est plutôt amélio-
rée en semis précoce.
D’un point de vue agrono-
mique, la survenue d’une période 
froide et humide juste après le 
semis, comme en 2012 et 2013, 
constitue un risque majeur. 
 (Suite page 9)
Trois rendez-vous 
en région Centre 
Val de Loire 
au printemps
Les semis précoces : c’est plus d’énergie solaire,  
le carburant des plantes.