Technique L’INFORMATION AGRICOLE DU CHER Vendredi 7 avril 2017 - N° 1813 Maïs fourrage 8 Attention aux semis trop précoces... pagnant d’un léger gain de rendement dû à une durée de photosynthèse post floraison plus longue (remplissage des grains). Une autre stratégie consiste à semer une variété un peu plus tardive, au potentiel de production plus élevé, sous réserve de rester dans une précocité adaptée à la région. Dans ce cas le gain de rendement peut atteindre 0.2 t MS/ha pour un écart de précocité de 1 % MS à la récolte. Ni trop tard, ni trop tôt ! Le choix de la date de semis de maïs est souvent un vrai casse-tête car c’est aussi un pari sur le climat. La bonne décision est sans aucun doute de semer le plus tôt possible dans un sol ressuyé, en optimisant le choix de la précocité de la variété. E n premier lieu, l’intérêt d’un semis précoce est la mise en place précoce de la surface foliaire capable d’intercepter le rayonnement des jours longs aux mois de juin et de juillet et de maximiser la photosynthèse. On peut ainsi espérer un gain de précocité à la récolte s’accom- Prendre conscience des risques des semis trop précoces Les semis précoces : c’est plus d’énergie solaire, le carburant des plantes. Les semis trop précoces sont exposés à des températures fraîches, et à un rayon- nement limité au stade jeune de la plante donc moins favorables à la construction de la biomasse. En cas de semis précoce, des mesures ont montré que les plantes sont plus courtes et que la surface des feuilles est moindre, ce qui impacte le rendement de la partie ”tige + feuilles”. Par contre, la floraison étant avancée, la période de remplissage du grain est plus longue. L’augmentation du rendement grain annule la baisse de rendement de la partie tige + feuilles. La valeur énergétique de la plante entière est plutôt améliorée en semis précoce. D’un point de vue agronomique, la survenue d’une période froide et humide juste après le semis, comme en 2012 et 2013, constitue un risque majeur. (Suite page 9) Journée méteils La récolte immature des mélanges céréales et protéagineux Cette culture fourragère a déjà conquis de nombreux éleveurs en région Centre-Val de Loire de part sa simplicité de conduite, ses niveaux de rendement et sa valeur alimentaire. Malgré cela de nombreuses interrogations persistent encore : A quel moment récolter ? Quels mélanges semer ? Trois visites d’essais sont programmées sur mai pour vous apporter des éléments de réponse. De la valeur alimentaire si récolte précoce Un premier essai conduit sur 2016 a déjà permis de mettre en évidence qu’une récolte précoce, positionnée sur fin avril-début mai, améliore la valeur alimentaire du fourrage. Ces conclusions remettent donc en cause le fait qu’il faut attendre le stade laiteux-pâteux des grains pour maximiser la qualité du fourrage. A ce stade avancé, le rendement est certes meilleur, mais la digestibilité des tiges et des feuilles a énormément chuté. variés et plus ou moins élaborés. Certaines espèces sont davantage à privilégier que d’autres par rapport au type se sol. On constate aussi de très gros écart de précocité au sein des différentes familles de céréales et de protéagineux. Pour mieux appréhender ces différents paramètres, un nouvel essai a été mis en place à l’automne 2016 sur trois départements : le 18, 36 et le 45. Il reprend les modalités de l’année précédente en intégrant un nouveau mélange avec une très faible proportion de céréales (cf. tableau ci-joint). De multiples mélanges Une culture à intégrer dans l’assolement Les mélanges que l’on rencontre sur le terrain sont très La rentabilité de cette culture passe aussi par une réflexion à Une récolte immature et précoce qui permet de s’affranchir des problèmes de maladies de fin de cycle des protéagineux. l’échelle de l’exploitation. Sur les terres à bon potentiel, une récolte précoce permettre d’installer une culture de printemps (maïs, tournesol) dans de bonnes conditions. Par contre, si la récolte est tardive Les différents mélanges visibles (mi-juin), seules des cultures dérobées d’été au résultat aléatoire sont envisageables. Pour d’autres exploitations, situées sur des sols superficiels ou qui n’ont pas l’intention d’implanter une seconde culture, ce fourrage peut permettre d’implanter une prairie sous couvert. Sur les trois sites à visiter début mai, une prairie a été installée autour de l’essai sous un couvert de céréales et protéagineux. ”Cet article est une production du Programme Régional de développement Agricole et Rural Centre, financé par les fonds CASDAR. Le programme Herbe et fourrages Centre est associé à cette action” Yvan Lagrost (Chambre d’agriculture 18) Trois rendez-vous en région Centre Val de Loire au printemps • Le 4 mai, à 14 h, au GAEC Sieffermann, les Quinquenets, 36800 Chasseneuil (bovin viande). • Le 5 mai, à 14 h, chez Michel Paillet, la Cottenson, 18270 St Maur (bovin viande). • Le 10 mai, à 10 h, au GAEC de la métairie du Bois, 45500 Autry le Chatel (bovin lait).