Bulletin de l’OMM 59 (1) - Janvier 2010 | 37
sondes sont exploités par la VAG, le
réseau contributeur de sondes d’ozone
supplémentaires dans l’hémisphère
austral de la NASA et le réseau pour la
détection des variations de la composi-
tion de l’atmosphère.
Le réseau de surveillance de l’ozone dis-
pose d’un système établi de contrôle de
la qualité comprenant des laboratoires
d’étalonnage – hébergés par la NOAA
pour les instruments Dobson et par
Environnement Canada pour les instru-
ments Brewer –, des centres mondiaux
d’étalonnage (soutenus par les labora-
toires d’étalonnage correspondants)
et des centres régionaux d’étalonnage
situés en Afrique du Sud, en Allemagne,
en Argentine, en Australie, en Espagne,
aux États-Unis d’Amérique, au Japon
et en République tchèque.
Le Service météorologique espagnol
héberge le Centre régional d’étalon-
nage des spectrophotomètres Brewer
pour l’Europe, désigné officiellement par
l’OMM en novembre 2003: ce centre com-
prend trois spectrophotomètres Brewer.
Avec les trois instruments Brewer conser-
vés à Toronto par Environnement Canada,
ils constituent un système international
d’étalonnage d’instruments Brewer dis-
posant de procédures d’assurance de la
qualité semblables à celles du réseau
Dobson. En plus d’assurer l’entretien des
50 instruments Brewer d’Europe, le Cen-
tre régional s’occupe aussi de stations
en Afrique du Nord (Casablanca et Le
Caire). Il a organisé les deux premières
comparaisons régionales de spectro-
photomètres Brewer pour l’Europe en
Espagne, en septembre 2005 et 2007,
les campagnes les plus récentes ayant
eu lieu en septembre 2009.
Une comparaison d’instruments Dobson
venant d’Argentine, du Brésil, de Cuba,
du Mexique, du Pérou et d’Uruguay a eu
lieu à Buenos Aires en décembre 2006.
Une nouvelle comparaison est prévue
pour 2010 ou 2011. Une comparaison
d’instruments Dobson africains a été
organisée à Irene (Afrique du Sud) en
octobre 2009.
Une comparaison récente entre données
sur la colonne d’ozone recueillies dans
l’espace et mesures effectuées au sol indi-
que qu’il faut recalculer certaines séries
à long terme concernant l’ozone total.
Les participants à la septième réunion
des directeurs de recherche sur l’ozone
de la convention de Vienne ont recom-
mandé la tenue, prévue pour 2010, d’un
atelier sur la réévaluation des données
en vue d’homogénéiser ces séries.
Mesure des gaz à
effet de serre
La compréhension du budget mondial
des gaz à effet de serre dans l’atmosphère
et la prévision de son évolution selon des
scénarios du futur climat représentent
actuellement l’un des plus grands défis
pour la science. L’un des enjeux consiste
à faire la distinction entre sources natu-
relles et humaines, ce qui exige des
mesures précises sur le plan mondial.
Lever l’incertitude des puits naturels du
cycle du carbone est également essentiel
pour prévoir le climat en raison des rétro-
actions entre changement climatique et
réservoirs de carbone.
Comme l’indique le Bulletin sur les
gaz à effet de serre de novembre
2009, publié par la VAG, les rapports
de mélange en moyenne mondiale du
dioxyde de carbone, du méthane et
de l’hémioxyde d’azote ont atteint de
nouveaux sommets en 2008, le dioxyde
de carbone se situant à 385,2 ppm
(nombre de molécules de gaz par million
de molécules d’air sec), le méthane
à 1 797 ppb (parties par milliard)
et l’hémioxyde d’azote à 321,8 ppb
(figure 3). Ces chiffres dépassent ceux
de l’ère préindustrielle (avant 1750) de
38, 157 et 19 % respectivement. Ils sont
issus d’observations des gaz à effet
de serre effectuées dans le cadre du
Programme de la VAG.
L’OMM coordonne les activités du réseau
d’observation des gaz à effet de serre
créé par des organisations partenaires
pour la surveillance nationale de ces
gaz, qui inclut un laboratoire d’étalon-
nage chargé de conserver des étalons
primaires pour le dioxyde de carbone, le
méthane et l’hémioxyde d’azote ainsi que
le barème de référence mondiale des gaz
à effet de serre de l’OMM, reconnu par le
Bureau international des poids et mesu-
res. Il comprend des centres mondiaux et
régionaux d’étalonnage exploités par des
partenaires de l’OMM, réalise des audits
des stations, définit des procédures nor-
malisées d’exploitation et des directives
pour les mesures et gère un processus
d’étude continue concernant les objec-
tifs en matière de qualité des données et
les conditions des mesures par le biais
Figure 2 — Lancement d’une sonde d’ozone à la station de la VAG d’Ushuaia, en Argentine.
Ces observations, effectuées par le Service météorologique national argentin et soutenues
par le Service météorologique espagnol et l’Instituto Nacional de Técnica Aeroespacial,
apportent une contribution importante à la surveillance du trou d’ozone de l’Antarctique.
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