La couche d’ozone se rétablit plus vite que
prévu
ENVIRONNEMENT | La couche d’ozone devrait revenir à son niveau d’avant 1980
avant le milieu de ce siècle, en dehors des régions polaires.
© KEYSTONE-archive | A Kuala Lumpur, en Malaisie, le smog est on ne peut plus visible...
AFP | 16.09.2010 | 14:54
L’élimination progressive des substances nocives pour l’ozone en application du Protocole de
Montréal a eu des effets positifs, indique cette étude rédigée et revue par quelque 300
scientifiques. Le Protocole, adopté en 1987, est un succès, a déclaré aux journalistes le
directeur du département de la recherche de l’Organisation météorologique mondiale (OMM)
Len Barrie.
Concentrations stables
Ces dix dernières années, les concentrations d’ozone ont cessé de diminuer, que ce soit à
l’échelle du globe ou dans les régions polaires. Elles n’ont en même temps pas augmenté.
Aux altitudes moyennes, le rayonnement ultraviolet parvenant à la surface de la terre est resté
à peu près constant durant la décennie écoulée. En Antarctique toutefois, les scientifiques
continuent d’observer une forte intensité du rayonnement UV.
Le trou dans la couche d’ozone qui se forme chaque printemps au- dessus de l’Antarctique
devrait persister plus longtemps et disparaître seulement vers la fin du siècle. Ses
conséquences pour le climat sont importantes, avec des changements concernant la
configuration des vents et des températures en surface, affirme l’étude.
Santé préservée
Les mesures adoptées ont contribué à préserver la santé des populations. En l’absence du
Protocole de Montréal, les concentrations atmosphériques de substances nocives pour l’ozone
auraient été multipliées par dix d’ici à 2050, souligne l’étude de l’OMM et du PNUE.
Cela aurait pu provoquer jusqu’à 20 millions de cas supplémentaires de cancer de la peau et
130 millions de cas de cataracte, sans évoquer les dommages infligés au système immunitaire
de l’être humain, à la faune et à l’agriculture, a souligné le Programme des Nations Unies
pour l’environnement (PNUE).
Les effets sur le changement climatique sont contradictoires. Comme les substances éliminées
dans le cadre du Protocole de Montréal, les CFC (chlorofluorocarbures), utilisées naguère
dans des produits tels que les réfrigérateurs et les propulseurs d’aérosols, étaient de puissants
gaz à effet de serre, leur élimination a contribué à lutter contre le changement climatique.
Gaz à effet de serre... en augmentation
Mais l’étude souligne en même temps l’impact des substituts aux substances éliminées. La
demande de substances de remplacement telles que les HCFC (hydrochlorofluorocarbures) et
HFC (hydrofluorocarbures) s’est accrue. Or, nombre de ces substances sont de puissants gaz à
effet de serre.
Les concentrations et les émissions de HFC augmentent à un rythme annuel d’environ 8%. Le
HFC-23 n’a pas d’incidence sur la couche d’ozone, mais c’est un gaz à effet de serre plus de
14’000 fois plus puissant que le CO2, avertissent l’OMM et le PNUE.
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