2
LES DEUX VAGUES DU PROTESTANTISME MESSIN
Des rôles contrastés dans l’histoire de Metz
La situation géopolitique de la Lorraine explique les 2 vagues de protestantisme : 1552-1685 et 1871-1918.
En 843 Charlemagne partage ses terres entre ses 2 fils, ce qui provoque quelque part 2 évolutions et cultures
différentes : à l’Ouest les terres de Charles le Chauve resteront d’influence romane et à l’Est, les terres de
Louis le Germanique évolueront de façon saxonne durablement.
Au XVI° s. la Réforme prend racines à Metz. On est sous l’Empire de Habsbourg qui a un territoire
considérable, (Frise, Bohème, Royaume de Naples, Corse, Espagne…) et deux types de frontières bornent
Metz :
* La frontière linguistique qui passe à 20 km à l’est de Metz francophone qui s’affirme comme ville militaire
importante et sera fortifiée au XVIII.
* La frontière confessionnelle : Metz reste à la catholicité, l’est passe à la Réforme.
La communauté Huguenote :
Le symbole de la communauté huguenote est un symbole protestant, originaire du sud de la France.
Cette croix est similaire celle l'ordre du Saint-Esprit, ce qui fait qu’on pouvait les confondre. Ceux
qui la portaient étaient donc irréprochables aux yeux de la loi. Les différents éléments du symbole
ont un sens politique et spirituel et permettaient d'affirmer en même temps la loyauté à l'égard du roi
et de l'État, ainsi qu'une vraie foi évangélique. Dans sa composition, on reconnait la croix de Malte,
les lys qui figurent la couronne d’épine, les cœurs l’amour du Christ et la colombe, action du St
Esprit.
À cette époque, un tiers des ressources de la papauté vient de la vente des indulgences, promesses écrites de
remettre les péchés à toute personne qui en achète. La population étant très focalisée sur l’obtention la plus
rapide possible du Paradis après la mort, ce commerce est plus que florissant.
Ces indulgences sont vendues de plus en plus cher parce que chaque niveau religieux se sert au passage.
Un moine catholique s’élève contre ce trafic : Luther (1483-1546) il va commencer à prêcher à Metz en 1520
et à produire ses 95 thèses (écrites en français) contre les indulgences et les débordements de l’Église
Romaine. Des humanistes le soutiennent dans cette lutte :
Lefevre d’Étaples (1450-1536) : qui vise à réformer l’Église de l’intérieur
Corneille d’Agrippa : qui propage les idées réformatrices et sera poursuivi par la hiérarchie catholique
Théodore de St Chamont : Prédicateur ambulant
Jean Châtelain : qui sera arrêté et jugé à Vic (siège de l’Évêché) puis brûlé en 1525
Ces idées nouvelles provoquent des troubles considérables à Metz, ce sont là qu’émergent les premiers
martyrs protestants. Par contre quelques seigneurs y adhèrent : Esch, Robert de Heu, Du Pont de Nied, et le
comte de Furstenberg.
En 1534, « l’affaire de placards » éclate. Ce sont des affiches apposées au su et vu de tout le monde dont le
titre est : « Article véritable sur les horribles abus de la messe papale ».