SCoT AM III 4/ L`économie présentielle, moteur complémentaire de

Rapport de présentation Tome 2 / Diagnostic | 149
SCoTAM
Diagnostic
III
L’ATTRACTIVITÉ ET LE
RAYONNEMENT DU TERRITOIRE
2 Les facteurs de
développement local
4/ L’économie présentielle, moteur complémentaire de
développement économique
Au-delà de l’économie productive tradi-
tionnelle, des potentialités existent pour
le territoire du SCoTAM de bénécier de
l’«eet stabilisateur» généré par l’écono-
mie «locale», basée essentiellement sur la
consommation.
Il s’agit de créer des emplois résultant
d’une demande locale et ainsi non délo-
calisables.
Si le calcul précis de ces bases nécessite
un modèle complexe intégrant de nom-
breuses variables, il est possible de mettre
en avant certains indicateurs simples per-
mettant d’appréhender leur place au sein
du territoire du SCoTAM et de déceler ainsi
les potentiels de croissance complémen-
taires au système productif en place et à
venir.
Des atouts à valoriser pour
le développement d’une
économie de la consommation
Un poids important de la base
publique qui fragilise le territoire
La base économique publique est très pré-
sente dans l’agglomération messine. En
eet, Metz concentre une part importante
d’emplois publics notamment de par la
présence d’un grand nombre d’adminis-
trations régionales (Préfecture de Région,
Conseil Régional…) et des services dé-
concentrés de l’Etat. Si cette base est un
avantage en termes de développement
de l’économie résidentielle-présentielle,
ce rôle de capitale administrative pourrait
se révéler comme une fragilité, dans un
contexte de rationalisation des politiques
publiques et des eectifs de la fonction
publique. Des décisions prises au sommet
de l’Etat, peuvent très fortement impacter
le territoire : l’exemple de la réforme de la
carte militaire qui a conduit à la fermeture
de la Base Aérienne 128 et au départ de
milliers de militaires et de leurs familles, té-
moigne bien de la précarité de cette base
publique.
Des potentiels à valoriser : capter la
consommation des actifs frontaliers
La base économique résidentielle/présen-
tielle est principalement fondée sur trois
sources de revenus potentiellement cap-
tables : les touristes, les retraités et les mi-
grants-alternants 120.
Le tourisme sur le territoire est avant tout
un tourisme d’aaire, en augmentation
entre 2006 et 2007 de 13%. Des marges
de progression sont envisageables notam-
ment avec l’ouverture en 2010 du Centre
Pompidou à Metz et avec le projet de
Centre des Congrès. En 2011, l’étude baro-
métrique des publics réalisée par Qualitest
estime que les retombées économiques
pour la Ville de Metz se sont élevées à 38
millions d’euros (commerce, restauration,
hôtellerie, etc.).
Les migrants alternants constituent le mo-
teur le plus présent sur le territoire du pays
messin, les travailleurs frontaliers en repré-
sentant la plus grande part. Les migrants-
alternants captant des revenus perçus à
l’extérieur du territoire, les travailleurs fron-
taliers représentent donc un fort potentiel
de développement de l’économie présen-
tielle sur le territoire s’ils consomment sur
le territoire. En 2010, l’Observatoire des
ux de consommation de la CCI montre
que les habitants du SCoTAM consomment
plus fortement qu’ailleurs au sein même
du territoire, la source d’évasion principale
n’étant pas un autre territoire, mais la vente
sur internet et par correspondance.
Les ux de travailleurs transfrontaliers vers
le Luxembourg sont en croissance depuis
le début des années 2000, de façon plus
accentuée que dans le département et le
reste de la Lorraine.
Et ce sont en grande partie les revenus is-
sus de cette catégorie d’actifs qui tirent les
revenus moyens vers le haut en Lorraine
Nord.
120 Un migrant alternant est un actif ayant un
emploi, résident dans le territoire du SCoTAM et
travaillant en dehors
u L’évolution du nombre de travailleurs frontaliers entre 2002 et 2011, dans le
SCoTAM, en Moselle et en Lorraine (base 100 en 2002)
Source : IGSS
SCoT approuvé le 20 novembre 2014