10 VENDREDI 17 MARS 2017 LA MONTAGNE
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SANTÉ ■L’urologue RichardMallet veut sensibiliser les hommes au dépistage du cancer de la prostate
Dépister pourdiminuer la mortalité
Maryne Le Goff
Lecancer de la prostate tou
chechaque année environ
50.000 nouveaux patients.
Pour cela, le docteur Ri
chard Mallet, de la clinique
SaintGermain, soucieux de la
prévention, fait le point.
Àquoi sertundépistage?«Un
dépistage se fait àpartirde
50 ans cheztous les hommes ;
45 anss’il yadesantécédents
familiaux. Il faut savoir que le
dépistageadiminué la mortalité
par cancerde21%».
«S’ilyades
symptômes,
c’est trop tard»
Comment se faire dépister ?
«Pour se fairedépister,ilfaut
faireunPSA (Antigènespécifi
que de la prostate) et un tou
cher rectal. C’est le médecin gé
néraliste qui faitletoucher
rectal et prescrit le PSA. C’est
aussilui qui envoie le patient
chezunurologue s’il le juge né
cessaire. Àpartir de 75 ans,on
arrêtelePSA cardétecter un
cancer quin’estpas palpable
n’apas de sens.Par contre, nous
pratiquons toujours un toucher
rectal sur ces patients.Lepro
blème du dépistage de la pros
tate, c’est que le PSA n’estpas
un marqueur du dépistage mais
un marqueur de la prostate ».
Le dosage du PSA varieenfonc
tion de l’âge du patient :un
taux élevé oriente vers un dia
gnostic de cancer de la prosta
te ;undosage normal n’exclut
pas la présenced’une tumeur.
Quelssont lessymptômes d’un
cancer de la prostate?Besoin fré
quent ou impossibilité d’uriner,
difficulté àretenir l’urine ou au
contraireàcommencer d’uriner,
présence de sang dans les uri
nes,éjaculation douloureuse,
douleur dans le bas du ventre,
dans les hanches ou en haut des
cuisses… «Leproblème,c’est
que s’il yades symptômes,c’est
trop tard. Si les symptômes sont
déjàlà, c’estque la maladie est
partie dans les os et qu’il yades
métastases.Ilnepeut donc pas
yavoir de traitement curatif,
mais on va pouvoir prolonger
l’espérance de vie du patient. Il
faut également noter que lors
qu’il yades symptômes urinai
res, ce n’est pas forcément un
cancer».
Quefairesiondiagnostiqueun
cancer de la prostate ? «Avant,
cancerdelaprostate était syno
nyme de chirurgie.Maintenant
il yaune évolution quifait que
les chirurgiens sont beaucoup
plus restrictifs. On essaiede
préserverdeplus en plus la
qualité de vie des gensentrai
tant et on met en place une sur
veillance active pour vérifier
que la maladie n’évolue pas ».
Pour l’opération, plusieurs tech
niques existent :radiothérapie,
curiethérapie,cryothérapie,ul
trasons focalisés de haute inten
sité (HIFU), hormonothérapie,
prosasectomie… ■
■LE PSA,C’EST QUOI ?
Antigène spécifique de la
prostate.Il s’agit d’une protéine
prostatique fabriquée naturelle-
ment par la prostate. C’est le
deuxième outil de dépistage con-
trelecancer de la prostate.Le
dosagesanguin du PSA se réalise
dansunlaboratoireouàl’hôpi-
tal, sur ordonnance du médecin
généraliste.
Le dépistage du cancer de
la prostate est trop
souvent négligé, selon
RichardMallet, chirurgien
urologue àlaclinique des
Cèdres. Il apporte
quelqueséclaircissements.
PRÉVENTION. Pour le docteur Mallet,lecancer de la prostate touche «beaucoup trop de monde».C’est pourquoi
il jugelaprévention importante. PHOTO D’ARCHIVES 50
Ans,l’âge àpartirduquel les
hommes doivent se faire
dépister ;45ans s’il yades
antécédentsfamiliaux.
50.000
Nouveaux cas de cancer de la
prostatechaque année.
8.500
Patients qui décèdent chaque
année,cequi en fait la 3ecause
de mortalité parcancer chez les
hommes.
■EN CHIFFRES
■L’ÉLECTROPORATIONPROSTATIQUE,UNE EXPÉRIMENTATIONÀBRIVE ET PARIS
AVANTAGES
Outrelanonablation de la
prostate, cette intervention
réaliséesous échographie avec
fusion des images IRM pour
plus de précision «permet de
faireune ponctionuniquement
surlazoneincriminée »,
explique le directeur.Elleévite
aussi des désagrémentsaux
malades, comme par exemple
d’autres typesdechirurgie.
TECHNIQUE
Il s’agit d’une expérimentation réalisée
par la clinique SaintGermain et l’hôpital
Tenon de Paris. Avec cette technique,le
malade garde sa prostate :«C’est un
traitement focal sansimpact surles
organes de voisinage, expliqueJean
Lagneau, directeur de la clinique. Elle est
basée sur la diffusion de courants
électriques de haut voltagedans la zone
tumorale ». PHOTO D’ARCHIVESGEORGESVERGNOL
En passant devant le restaurant salon
de thé LesPapilles, rue de la
République,samedidernier,Brivabrac
aété intrigué par le platdujour. Un
burger baptisé «Ici c’est la Corrèze».
Le concept aété développé par la
maîtresse des lieux Anne Carpentier
avec PierreBlanc, qui acréé ce label,
devenu marque et référence pour
Brivistesettouristes. Sur ce burger,qui
seraservi tous les samedis, le pain a
étédéveloppé par Salesse et la
collaboration avec les lycées
professionnels de Brive-Objat et de
Naves va en s’affinant pour sa
réalisation. Le local et le biosont en
voie de développement aux Papilles
qui chaque jour,ala particularité de
ne proposer qu’un menu du jour,en
fonction des produitsqu’Anne trouve le
matin. Ici, c’était déjà comme àla
maison ;maisIci, c’est la Corrèzeaussi.
BRIVABRAC… n’aqu’uneenvie, le goûter samma edi
CINÉ RENCONTRE. Au Rex. Aujour
d’hui, de 9heuresà12h30, les équi
pes de deux moyensmétrages vien
nentàlarencontredes étudiants de
l’IUTGEA pour une découvertedu7
e
art. En parallèle,unprojet culturel in
titulé Derrièrel’écran et réalisé par un
groupe d’étudiantes seraprésenté.
L’événement est ouvertaupublicgra
tuitement, grâce notamment àlapar
ticipation du pôle Les Yeux verts. ■