L’après-midi à été consacré à la découverte des
Fermes du moyen-âge de Saint Julien aux Bois.
Pierre Gire a consacré sa vie à recréer un rêve d’enfance : celui de
vivre dans un village du Moyen Age, avec ses maisons et ses
granges, ses plantes, ses animaux, et même ses habitants. Le rêve
est devenu réalité. En 2004, il n’y avait rien au Puy d’Arrel.
Aujourd’hui y a surgi un village de l’an 1476, que lui et son père ont
créé de leurs seules mains. Tout y est juste, à sa place : les
charpentes, les meubles, les vêtements, les cultures…
Cette reconstitution n'est pas œuvre d'imagination. Elle s'appuie sur
des recherches documentaires, archéologiques et ethnographiques de terrain.
Les habitants du Puy d’Arrel élèvent du bétail.
Grâce à l’iconographie et aux recherches archéozoologiques menées
en Xaintrie, nous avons une bonne approche du cheptel élevé au
Moyen Age :
Le porc (lo ganhon) : à la fin du XVe siècle, on le mentionne de soie
noire et blanche. Il est plus proche du sanglier que du cochon rose actuel. Il apparaît couvert
de poils durs, de taille moyenne (0,75 mètre de haut) et assez mince.
La première ressource attendue de cet animal est son lard.
Vaches et bœufs (vachas e buòns) : à l’époque médiévale, les
bovins sont de petite taille, entre 1 m et 1,20 m de haut (contre 1,40
m de nos jours). Dans la région, les vaches sont souvent de robe
unie, et leur couleur tourne autour du brun, du rouge acajou, en
passant par le fauve roux.
Les bêtes ne restent à l’étable qu’en hiver, nourries avec des
fourrages récoltés sur les pacages et les champs des alentours. Elles
sont l’objet de tous les soins car on leur demande beaucoup : du
travail d’abord pour labourer et tracter, du lait, du fumier et, en fin de vie seulement, de la
viande.
Les brebis (las volhas) : elles sont de taille moyenne, de 0,50 à 0,70 mètre de haut, d’une
toison généralement blanche, quelquefois marron. A la belle saison, elles pâturent dans les