1 INTRODUCTION
1.1 Mise en situation
Il existe actuellement une pléiade d’études, d’analyses et d’articles portant sur le cancer. Tous rela-
tent principalement les aspects médicaux de la maladie mais non les coûts y étant reliés. C’est
pourquoi, des économistes se sont récemment penchés sur les impacts économiques relatifs à cette
pathologie.
En termes économiques, certains paramètres d’évaluation des coûts sont de nature macroécono-
mique. Ils portent, par exemple, sur l’ensemble des coûts économiques pour le système de santé,
ou encore pour l’ensemble de la société. D’autres paramètres sont de nature microéconomique.
Ces derniers concernent, entre autres, les coûts supportés par des individus et/ou des familles.
C’est sur cet aspect microéconomique que la Coalition Priorité Cancer au Québec souhaitait dispo-
ser d’informations pertinentes. Elle désirait connaître l’ampleur des coûts supportés par les person-
nes malades et leurs proches.
La littérature économique portant sur les coûts reliés au cancer, identifie six types de « payeurs »
devant supporter les coûts, ou encore devant recevoir des paiements de transfert pour les person-
nes malades.
Dans une perspective globale, il s’agit notamment :
du patient lui-même;
de la famille et/ou des amis de celui-ci;
de son employeur;
du gouvernement provincial;
du gouvernement fédéral;
de la société en général.
Classifier les coûts et les imputer à ces différentes catégories de « payeurs » permet de structurer un
cadre d’analyse précis. Répétons que l’intérêt de la Coalition porte d’abord sur les deux premiers
groupes, soit 1) l’individu et 2) ses proches, soit sa famille et/ou ses amis.
1.2 Les objectifs de départ de l’étude versus les résultats obtenus
L’état de santé des personnes affectées avant l’apparition du cancer, ainsi que le type de cancer
dont elles souffrent, déterminent l’évolution des coûts ainsi que l’horizon temporel dans lequel ces
coûts vont évoluer.
Les objectifs de départ de notre étude prévoyaient l’analyse des sièges de cancer suivants : peau,
colorectal, prostate, sein, poumon, sang (leucémie), foie, estomac, pancréas, utérus, ovaire, tête et
cou, cerveau et thyroïde.
Ces objectifs ont été atteints dans la mesure où les résultats permettent de procéder rapidement à
des simulations, à partir d’hypothèses propres à chacun des sièges de cancer. Les résultats de