Revue Européenne de Psychologie et de Droit
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La pleine conscience.
Jean-Michel Impératrice (Psychopraticien, analyste et auteur)
www.jmimperatrice.fr
Ce livre a été publié par les Editions du Panthéon http://www.editions-pantheon.fr/jean-
michel-imperatrice/essais/la-pleine-conscience.html et disponible sur d’autres sites et en
librairie.
Quand le chemin de C.G. Jung croise la Voie du Milieu bouddhiste, un étonnant dialogue et
de nouvelles thérapies : il existe un nombre important de recherches, d’ouvrages et
d’applications thérapeutiques de la Méditation de Pleine Conscience. Ma démarche est surtout
centrée sur la Pleine Conscience elle-même, et la mise en perspective de la pensée Jungienne
et Bouddhiste.
Dans le domaine de la Psychologie, on retrouve la Méditation de Pleine Conscience un peu
partout, dans les applications thérapeutiques en réduction du stress et des troubles anxieux,
des récidives d’épisodes dépressifs, l’amélioration de la cognition, dans les méthodes de
relaxation, dans différentes pratiques du développement personnel et elle a également pénétré
le champs de la Médecine et Psychiatrie en s’inscrivant, sans en renier ses racines d’origine,
dans une version laïque protocolisée et rattachée principalement en Occident aux Sciences
Cognitives.
Je pense pour ma part que son rattachement à une branche ou un courant quelconque est peu
important, car elle constitue à mon sens un exemple d’approche intégrative réussie, se situant
quelque part à un croisement ou un carrefour épistémologique de différentes disciplines.
Cette branche est très pandue sur le continent Nord-Américain (MBSR ou Mindfull Based
Stress Reduction) et se diffuse petit à petit en Europe.
En dehors de la pratique institutionnelle initiée dès 1979 par le Dr Jon Kabat-Zinn au MIT,
qui s’est diffusée à travers 400 hôpitaux et 40.000 patients en 30 ans, elle est courante sur le
plan individuel et parfois dans le monde de l’entreprise.
Le concept de « méditation » est souvent appréhendé dans le mode Occidental comme une
technique basée sur la respiration attentive, le moment présent, avec quelques références aux
concepts principaux nécessaires à la gestion et au contrôle des émotions.
Le discours et la pratique sont souvent plus axés sur la méditation elle-même que sur la Pleine
Conscience, alors que les deux concepts sont à mon sens indissociables.
On peut très bien envisager une pratique méditative différente et déconnectée de la Pleine
Conscience, mais sans doute assez mal la Pleine Conscience sans une étape méditative.
Sur le plan somatique, ses effets sont médicalement mesurés et vérifiés, les neurosciences
consacrent des recherches poussées sur ses impacts sur les mécanismes cognitifs ainsi que la
neuroplasticité du cerveau.
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La Pleine Conscience n’est pas une pure abstraction, mais s’inscrit dans une attitude de non-
dispersion ancrée sur l’instant présent, elle est plus dans le non-agir que dans l’action, plus
une constatation d’une pensée qu’une pensée elle-même enfin elle peut être effectuée
solitairement, en groupe, assis, en se promenant et simplement dans un acte aussi banal que
préparer la cuisine !
La conception Bouddhiste n’en fait pas une fin en soi, ni une technique isolée, mais une base
conceptuelle et pratique, avec une acceptation neutre, non-jugeante des pensées désamorçant
les impacts émotionnels négatifs induits.
Elle permet l’atteinte, par une pratique régulière, du « calme mental », étape préalable et
corollaire à une vision élaborée, dont la finalité est d’atteindre la Pleine Conscience « totale »
et l’éveil.
Par des chemins distincts, elle peut être rapprochée d’une individuation en cours avant
l’atteinte de la complétude du Soi ou de l’entièreté de la personne, et donc s’inscrire en
harmonie avec la psychologie analytique, sans adhésion particulière à une spiritualité
Boudhiste.
Il y a donc à la fois un corpus théorique et une pratique, comme moyens et non comme but,
s’inscrivant dans une certaine vision de l’humain.
D’autres types de voies méditatives existent et ne sont que peu abordées ici car leur objet est
différent.
Celui de Pleine Conscience est abordé principalement dans des ouvrages Bouddhistes et
parfois dans des modèles occidentalisés orientés vers la spiritualité, l’holistique et
l’intégration d’une dimension supplémentaire ou supra-sensorielle de la personne ou de
l’Âme.
Il existe assez peu d’approches qui recentrent la recherche en Psychologie, ou de Philosophie
récente sur la Pleine Conscience, elle-même et en particulier sur une possible passerelle avec
la psychologie analytique.
Si j’ai centré mon ouvrage sur la Pleine Conscience, c’est qu’elle est pour moi un résultat de
processus, un état dit d’ « éveil » chez les Bouddhistes qui peut être mis en perspective avec la
recherche du Soi, l’individuation chez Jung malgré un décalage philosophique, spirituel,
conceptuel et d’époques différentes.
Dans ce vaste paysage, je me suis intéressé dans la continuité des études de Jung (centrées
essentiellement sur une de ses formes, le Yoga) aux nombreux rapprochements tant
conceptuels, que pratiques, qu’il pouvait exister entre la Psychologie analytique non-
bouddhiste et la philosophie Bouddhiste et d’examiner quelles pistes de thérapies pouvaient
être envisagées.
Ce livre précise et clarifie, voire rectifie certaines généralisations de concepts précis.
Il n’a pas de prétention didactique particulière mais propose des pistes de réflexion.
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C’est autant sans doute le reflet partiel de mon cheminement personnel, que le fruit d’une
recherche assez longue, nécessitant de positionner certains thèmes par rapport à leur cadre ou
discipline de référence ; ainsi si l’ouvrage est « condensé », il s’appuie sur une bibliographie
abondante.
C’est la raison pour laquelle, avec la Maison d’Editeurs, d’un commun accord il a été classé
dans la catégorie « essais » car si son ciblage est spécialisé, sa lecture n’est pas réservée à des
spécialistes du domaine et m’a ainsi conduit à préciser le plus possible certaines notions ou
concepts, car il aborde cependant des sujets précis.
Je vous précise brièvement les termes développés :
Pourquoi le chemin de C.G. Jung devait-il croiser la Voie du Milieu ?
Les questions que pose l’approche Jungienne du bouddhisme
Le Bouddhisme, concepts généraux : science de l’esprit, psychologie orientale,
religion ou philosophie ?
Est-il monothéiste, polythéiste ou philosophie ?
Un liant et lien systémique du groupe
Une science de l’esprit
Il est ainsi philosophie aussi bien que psychologie au sens Jungien
Une forme d’approche analytique
Il définit la « Bonté » par essence
Il repose sur l’éthique
Il est peut-être l’homme lui-même
Il est une nécessité de survie de tout un système
Les erreurs ou malentendus fréquents sur les concepts bouddhistes
La Pleine Conscience
L’Éveil bouddhiste et la Pleine Conscience
Pleine Conscience, conscience supérieure, état d’Éveil total, Pleine Lumière ?
Une voie Jungienne, une voie Bouddhiste ?
La médecine de l’âme, notion jungienne ou notion bouddhiste ?
Le Bouddha de la guérison : une forme de médecine psychosomatique ou
psychothérapie karmique occidentale ?
Médecine quantique
L’ancrage jungien, solution thérapeutique préventive et curative
Le rôle du thérapeute et la vision bouddhiste
La Synchronicité ; élément essentiel du puzzle
Les autres applications du bouddhisme en Occident
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