La France est en état d’urgence économique
Le monde est toujours confronté à un ensemble de problèmes sur lesquels il est difficile
de trouver rapidement une issue. Cela n’empêche pourtant pas les marchés financiers de se
retrouver pratiquement au plus haut, tant la foi des investisseurs dans l’action des banques
centrales reste grande. Tout le monde connaît la fin du film (peu réjouissante) , mais pour de
nombreux investisseurs « il faut continuer d’être investi pour ne pas avoir idiot, si jamais cela
continuait de monter encore ».
Le Japon est le meilleur laboratoire avancé de ce qui pourrait nous attendre. Après de
longues années de « quantitative easing » et de taux zéro qui ont complètement déstabilisé les
secteurs de la banque et de l’assurance, sans produire aucun résultat significatif sur la
croissance, la Banque du Japon (BOJ) a acheté pratiquement tout l’encours de la dette souveraine.
Le marché obligataire est donc asséché. C’est pourquoi une nouvelle étape vient d’être franchie.
La BOJ achète désormais des actions par l’intermédiaire d’ETF. Elle détient notamment déjà plus
de 10% du capital des sociétés suivantes : Advantest, Fast Retailing (=Uniqlo), Taiyo Yuden,
TDK …
On aimerait bien savoir comment les banquiers centraux vont s’y prendre quand ils détiendront la
quasi totalité de la dette souveraine et la majorité du capital des grandes entreprises de leurs
pays….
La France est en état d’urgence économique
La faible croissance complique la donne, car elle réduit les marges de manœuvre de
l’exécutif pour financer ses cadeaux électoraux. Cela n’empêche pas François Hollande de
continuer à faire des chèques en bois en promettant de faire baisser l’impôt sur le revenu l’année
prochaine…
On nous explique que la baisse du chômage est engagée. En fait l’amélioration est trompeuse
car elle est facilitée par les 500 000 contrats de formation qui ne sont que du « traitement social
du chômage »….
Le fameux choc de simplification n’a rien donné pour les entreprises moyennes. Bien au contraire
le compte pénibilité et le prélèvement de l’impôt à la source vont encore compliquer la vie des
entrepreneurs.