-57 GUERRE CONTRE CESAR
Extraits de : Au Calendrier de l’Histoire La Voix du Nord Francis Thuilliez
Le grand César dans son inextinguible soif de conquêtes, entre au nord
de la Gaule chez les Nerviens (habitants du Hainaut) qui sont rudes et d’une
grande valeur guerrière.
Boduognatos, chef suprême des Nerviens, persuade ses voisins « de
tenter le chance de la guerre », ce que font aussitôt les Atrébates (peuplade
d’Artois) et les Vidromandères (du Vermandois). Les Atuatuques (région de
Namur) se mettent, eux aussi en route.
Tandis que les premières cohortes romaines installent un camp d’étape
sur la Sabis( ?), environ 80.000 Gaulois sont postés derrière des haies de
ronces.Les Nerviens et leurs alliés, bien embusqués, passent rapidement à
l’attaque. Côtés romain, c’est la débandade. Ses soldats sont assaillis de toutes
parts et, aux environs, la nouvelle est même colportée que les Nerviens se
sont emparés du camp de César et des bagages romains !
L’empereur, réputé fin stratège, semble totalement désorienté par cette
furie ennemie. Il rappelle ceux qui travaillent à l’installation du campement,
faut arborer l’étendard et sonner les trompettes, encourage ses centurions,
s’avance même aux devants de la bataille, l’arme au poing.
L’arrivée de trois légions supplémentaires au pas de course redonne
confiance à l’envahisseur. Mais de l’autre côté, les fantassins sont déterminés.
« L’ennemi, même alors qu’il ne lui restait guère d’espoir, montra un tel
courage que, quand les premiers étaient tombés, ceux qui les suivaient
montaient sur leurs corps pour se battre, et quand ils tombaient à leur tour et
que s’entassaient les cadavres, les survivants, comme du haut d’un tertre,
lançaient des traits sur nos soldats et renvoyaient les javelots qui manquaient
leur but.
Après un effroyable corps à corps qui anéantit presque totalement
l’armée nervienne, les Romains sont maîtres de la situation.
L’écueil nervien arasé, Jules César peut continuer sa guerre de
conquête des Gaules qui s’achèvera, en l’an 52 avant Jésus-Christ, par la chute
d’Alésia.