portent aussi sur les flux sédimentaires à grande échelle
ainsi que sur les apports sédimentaires fluviaux.
En ce qui concerne les estuaires, la dynamique des
environnements turbides est étudiée en interaction avec les
opérations de dragage et la lutte contre les submersions.
Le transport sédimentaire fluvial est aussi un sujet
complexe avec l'évolution de méandres, une granulométrie
hétérogène, des zones de dépôt, des affouillements autour
d'ouvrages et des évolutions rapides lors d'évènements de
crues.
L'impact du changement climatique sur les débits
sédimentaires fluviaux n'est pas encore bien estimé.
Les risques de pollution
Les polluants d’origines diverses peuvent se retrouver dans
les milieux marins et fluviaux, aussi bien dans la colonne
d’eau que dans les sédiments fins (vase). Vitales pour
l’activité des ports et des voies navigables, les activités de
dragage des sédiments sont ainsi susceptibles de menacer
l’environnement à la fois durant l’opération de dragage et
lors du dépôt des matériaux dragués.
Le risque dépend cependant beaucoup de la technique de
dragage ainsi que de la zone draguée.
La navigation et les infrastructures de navigation
Un fort report modal est attendu vers les transports maritimes
et fluviaux. De nouvelles problématiques apparaissent
comme celle du navire propre, économe, sûr et intelligent.
Cela implique des recherches sur la manoeuvrabilité, la
consommation de carburants, l'impact environnemental
de la navigation.
Les enjeux sont nombreux : mieux dimensionner les
infrastructures par rapport aux évolutions de la flotte et
du changement climatique, étudier les aménagements
portuaires en lien avec les problématiques d’agitation, de
stabilité, franchissement ou réflexion de la houle.
Les nouvelles approches micro – macro doivent permettre
de progresser sur la conception ou les travaux associés
aux ouvrages en enrochements. L'approche sédimentaire
est aussi essentielle pour l'optimisation des opérations de
dragage et une meilleure compréhension de la divagation
des chenaux. Enfin l'approche multifonctionnelle des
ouvrages doit être recherchée avec, par exemple, la
régulation automatique des ouvrages par rapport aux crues
ou la production d'énergie hydraulique.
Le dimensionnement et la gestion des ouvrages,
affecté
par le changement climatique. L’une des conséquences est
la remontée du niveau moyen des mers. Elle influera sur le
déferlement bathymétrique en zone cotière conduisant à
des conditions de houles plus fortes à la côte. Elles même
entrainant deux phénomènes : une moindre stabilité des
enrochements des digues à talus, des franchissements plus
conséquents.
Dans le domaine fluvial, le changement climatique se
matérialisera par des épisodes de crues plus importants et
des étiages plus sévères.
Le traitement de l’incertitude dans le dimensionnement de
ces ouvrages devient un enjeu majeur. Compte tenu des
objectifs multiples des ouvrages et des cours d'eau naturels
ou artificiels, l'optimisation du fonctionnement hydraulique
doit être recherchée.
La production d’énergie hydraulique
Les infrastructures côtières, portuaires et fluviales disposent
d'un potentiel non exploité de production d'énergie
hydraulique. Il s'agit de réfléchir à récupérer l'énergie
marémotrice ou houlomotrice dans des ouvrages maritimes
sur petits fonds. De même la récupération de l'énergie des
courants de rivière à l'aide d'hydroliennes ou l'installation
de petites centrales hydroélectriques peuvent être
étudiées.
La gestion des milieux naturels
consiste à assurer la qualité
des eaux et des sédiments et à favoriser la biodiversité.
Les écoulements sont en étroite relation avec le
développement de la végétation et des espèces animales
soit directement soit indirectement à travers les conditions
de température, salinité, taux d’oxygène, caractéristiques
des sédiments par exemple.