042 Hémodialyse sans cathéters Gérard Pons, Luc Frantzen

publicité
Dr Gérard PONS
Dr Luc FRANTZEN
CHP Résidence du Parc
CHP Résidence du Parc
Nous avons toujours privilégié l'hémodialyse sans cathéter
3 cathéters de longue durée pour 335 patients en 2012, 0 à 2 %
des patients depuis 20 ans
Cela implique un taux relativement élevé de pontages
prothétiques
La ponction précoce des prothèses évite en outre le recours aux
voies veineuses centrales temporaires.
Le but de cette présentation, d'après notre expérience :
n’est pas d’encourager le recours aux pontages prothétiques
mais de tenter de définir leur place par rapport aux cathéters centraux
lorsque les fistules natives sont impossibles ou inutilisables
L'accès vasculaire pierre angulaire et pierre
d'achoppement de l'hémodialyse
Mais
La population des
insuffisants rénaux
a changé
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
de plus en plus âgés
co-morbidités souvent multiples
diabète
obésité de plus en plus morbide
cardiopathies
artériopathies
multiopérés
multiperfusés avec fibrose de tout le réseau veineux
superficiel
pace maker, portacath
néoplasies, radiothérapie mammaire
• Donc une "bonne" fistule est de plus en plus
difficile à obtenir
Les pratiques
PRATIQUE SUR
VINGT ANS
UN AN
TOTAL INTERVENTIONS
9234
674
FISTULES NATIVES
2804
226
TOTAL PONTAGES
1133
55
PONTAGES HORS REPRISES
950
38
TOTAL CATHETERS
376
34
TOTAL PREMIER ABORD
3754
264
POURCENTAGE DE FISTULES
75%
86%
PONTAGES HORS REPRISES
25%
14%
% DE CATHETERS/TOTAL GENERAL
4%
5%
Caractéristiques de nos patients
Centre lourd
335 patients en 2010
Moyenne d’âge : 71 ans
25% de diabétiques
Comorbidités +++
Caractéristiques de nos patients
Patients ≥ 80 ans
Patients ≥ 90 ans
n = 102
n = 11
DOPPS 3 STATISTIQUES MONDIALES 2010
DOPPS dernières statistiques mondiales
§Pour les 20 à 30 % restant
la seule alternative est :
§la prothèse
§ou le catheter central
définitif
§Il n'en existe pas d'autre
PARADOXE
Bernard CANAUD
qLes guides de bonnes pratiques recommandent de
réduire l'utilisation des cathéters pour diminuer la
morbidité des patients
qToutes les études montrent une progression constante
de leur utilisation
Mais la réalité est
incontournable :
Il n'existe pas de "bon cathéter"
Le cathéter permanent...
...tue
...s’infecte
...mutile
...nuit à la qualité de vie
...complique la dialyse
Bactériémies
Le cathéter permanent...
...tue
...s’infecte
...mutile
pansement permanent,
...nuit à la qualité de vie
hygiène,
...complique la dialyse
limitation des activités.
Le cathéter permanent...
...tue
...s’infecte
...mutile
...nuit à la qualité de vie
...complique la dialyse
dysfonctionnements
charge de travail IDE
augmentation des coûts.
L’exemple des E-U
L'évolution des pratiques aux Etats Unis est instructive
Evolution en trois phases : d’un extrême à l’autre
le tout pontage
le tout fistule
le début du doute
La chasse aux sorcières
les GUIDELINES
DOQI DOPPS FISTULA FIRST INITIATIVE
LA REDEMPTION:
passage de 25 % de fistules à 56 % en dix ans, 60,3% fin 2011
diminution de moitié du nombre de pontages
objectif de 70 % de fistules utilisables
mais augmentation du nombre de cathéters définitifs de 17 à 26 %
selon ALLON
mais apparition d’un PHENOMENE EMERGENT
La fistule immature
20 à 60 % des fistules selon les études ne se développent pas et
sont inutilisables.
situation partiellement réversible :
évaluation systématique à un mois
chirurgie de rattrapage
radiologie interventionnelle
mais taux irréductible de fistules inutilisables de 20 à 30 %
LE DOUTE
ALLON, SCHILD 2010
Trop de fistules ?:
maintenance difficile
coûts induits importants rejoignant ou dépassant ceux des pontages
mauvaises dialyses ou impossibilité de dialyse
cathéters centraux transitoires de longue durée ou définitifs
Les pontages ne marchent peut être pas si mal et en tous cas
mieux qu’une mauvaise fistule.
Le "jusqu’au boutisme autogène" peut en définitive être
préjudiciable au patient.
Il reste une place pour les pontages
Il n'est pas possible de se passer des
prothèses
Mais pour des indications de nécessité
et jamais d'indication de facilité
Qu’est ce qu’un bon pontage ?
Le PTFE reste indétronable depuis 35 ans.
renforcement de la partie destinée aux ponctions ?
un revêtement interne de carbone ?
imprégnation d’héparine ? Gore PROPATEN
Système slider (ATRIUM)
Notre préférence
prothèses de calibre progressif coniques 4-7mm
Venaflo
systèmes de fixation sur le tunnélisateur (SLIDER)
Aides opératoires
Qu’est ce qu’un bon pontage ?
Qualité de réalisation = essentielle +++
Il faut que le pontage
soit fonctionnel...et accessible, pas trop profond, ni trop court, ni trop interne
Eviter
« ...mais où est le pontage? »
les grands décollements, les hématomes, les oedèmes, les lymphocèles
Pas de pontages distaux à l’avant-bras car :
vaisseaux de petite taille, de débit insuffisant, sténoses veineuses et thromboses
rapides
sauf la boucle au dessous du pli du coude (E.U. +++)
si le M veineux est correct préférer une fistule proximale avec superficialisation de la
basilique si la céphalique est absente ou de mauvaise qualité.
la technique standard = pontage huméro-axillaire au bras
Les points essentiels
Abord artériel au dessus du pli du coude
éviter le pli du coude
Abord veineux axillaire antérieur
éviter la région pileuse
Dissection bipolaire à minima
Trajet le plus harmonieux et le plus externe possible ni trop
superficiel ni trop profond
Jamais d’incision intermédiaire inutile
Pas de drainage
Anastomose artérielle
Passage du greffon
Passage du tunnelisateur
(d’après Davidson)
Passage du greffon
Anastomose veineuse
PONTAGE TERMINE
Pontage chez l’obèse
Obésité morbide et diabète
pas de veine utilisable - cathéters non fonctionnels...
Anastomose artérielle
Tunnelisation
Anastomose veineuse
Aspect en fin d’intervention
Ancien pontage détruit, nouveau pontage in situ
Tunnelisation externe
Tunnelisation externe
Passage du greffon
Passage du greffon
Anastomose veineuse
Aspect final
Aspect en fin
d’intervention
Aspect en fin d’intervention
Jamais de drainage
pas d’œdème
ponction immédiate possible
sans risque rédhibitoire
sans compromettre la durée de vie du pontage
Notre stratégie
quelle que soit la taille des
artères et des veines
Avantages des prothèses
Inconvénients des prothèses
trois à cinq fois plus de complications que les fistules natives
risque infectieux plus important
fréquence des sténoses par prolifération intimale ou fibrose veineuse
thromboses
d’où la nécessité d’une surveillance rigoureuse
maintenance difficile de la pérennité de la voie d’abord ?
mais perméabilité secondaire assistée sensiblement comparable à celle
des fistules ?
Perméabilité secondaire assistée
sensiblement proche de celle de la fistule ?
Oui c’est possible ?
3 conditions
qualité de la Réalisation initiale du pontage +++ (chirurgien)
Surveillance (équipe néphro)
Disponibilité du chirurgien et ou radiologue +++
pour le traitement des sténoses et thromboses (chirurgical ou
radiologique)
Conclusion
Conclusion
Pontage > mauvaise fistule !(?)
Pontage >> cathéter mais ...
Augmentation des cathéters
population devenue plus fragile ??
manque de chirurgiens/radiologues expérimentés !
attitude dogmatique: surtout pas de pontage !
Même si 20-30% des patients ne peuvent avoir une fistule
il est tout à fait possible de rester < 10% de cathéter
à condition de recourir de façon judicieuse au pontage
centre RDP exemple unique ? d'hémodialyse
"sans" cathéter
Conclusion
Le pontage prothétique n’est ni le premier ni le troisième choix !
Pas de fistule à n’importe quel prix !
Pas de cathéter en 2ème intention !
Il est impossible d’obtenir 100% de fistules...
mais...il «n’est pas bon» d’avoir 0% de pontages
Quelle solution ?
Réparable
Irrémédiable
Téléchargement