Re t o u r s u r... Assises de la FRTP PACA 16 AVRIL 2014 - Aix-en-Provence Investir dans les territoires, et si c’était la solution ? L’austérité est présentée partout et par tous comme la solution. C’est pourquoi une nouvelle fois, la FRTP Provence-Alpes-Côte d’Azur a souhaité faire de l’investissement le sujet de ses Assises 2014. Laurent Amar veut convaincre que les Travaux Publics sont une solution, qu’en faisant preuve de volonté politique en matière d’investissement dans les infrastructures, et de cohérence dans les engagements qui sont pris, on transforme la dépense publique : en emplois locaux, en qualité de service, de vie pour nos concitoyens, et en compétitivité pour nos territoires. Annick Giraudou, Stéphane Pintre, Gaby Olmeta, Bruno Cavagné, Frédéric Vigouroux et Laurent Amar Quel autre secteur que celui des Travaux Publics, peut prétendre, sur tous ces sujets, avoir un impact aussi fort et aussi rapide sur l’ensemble de l’économie ? « De la cohérence dans les décisions ! » Bruno Cavagné, Président de la Fédération Nationale des Travaux Publics, a tenu à revenir sur les préoccupations actuelles du secteur : « [...] Ce que nous demandons au gouvernement, c’est de la cohérence dans les décisions. En matière d’infrastructures, on aimerait des orientations claires, des annonces crédibles, et des prises de décision responsables. Pour ce qui est de la réglementation, l’exemple du compte pénibilité est symptomatique, on aimerait que le choc de simplification ne se transforme pas en choc de complexité. Il n’y a pas pire pour un chef d’entreprise que de ne pas pouvoir se projeter à quelques mois, car entreprendre, c’est aussi prévoir. Pour le Forum des TP le 15 mai 2014, notre ambition est de montrer à quel point les Travaux Publics sont un secteur d’avenir, avec des entreprises innovantes. Nous démontrerons aux pouvoirs publics que les TP font partie du quotidien des Français, et que nous sommes un des piliers de l’économie locale, et un relai de croissance. [...] » Bruno Cavagné Conférence « Moins d’austérité, plus de croissance » Pour Eric Heyer, Docteur en sciences économique et Directeur adjoint au département analyse et prévision à l’Observatoire Français des Conjonctures Economiques (OFCE), il y a un vrai potentiel de croissance en France... si l’on zappe l’austérité. Seul un changement de cap dans la stratégie budgétaire française - et plus globalement européenne - permettrait de relancer l’économie. Il prône donc le scénario suivant : « moins d’austérité mais du sérieux budgétaire ». Cette nouvelle stratégie conduirait à une réduction plus lente des déficits, mais également à plus de croissance économique. Eric Heyer Table ronde : Investir dans les territoires La FRTP a organisé une table ronde qui a permis sur plusieurs séquences de parler d’investissement. Frédéric Vigouroux, Maire de Miramas et Conseiller général, a été invité en qualité de « grand témoin ». C’est un élu qui continue à investir et à avoir des projets pour sa commune. C’est un élu qui ne pratique pas la « langue de bois ». C’est un élu avec qui le dialogue est constructif. Collectivités territoriales et investissement Si l’investissement dépend de la volonté politique des élus, il dépend aussi de la capacité des services à préparer les dossiers techniques et financiers, et à planifier une politique de développement des territoires cohérente. Stéphane Pintre, Président du Syndicat National des Directeurs Généraux des Collectivités Territoriales & DGS de la Ville d’Antibes Annick Giraudou, Directrice de la prospective au Conseil Régional PACA Financement et investissement L’ Etat a mis en place des établissements financiers au service de l’investissement : pour les collectivités locales, la Caisse des Dépôts et des Consignations (CDC), et la Banque Publique d’Investissement (BPI France), destinée à l’investissement des entreprises. « Les financements existent. Les banques ont repris des couleurs, BPI France ou CDC ont des moyens ! » Thierry Bazin, Directeur adjoint Caisse des Dépôts et des Consignations Céline Colson, Déléguée régionale BPI France Grands opérateurs et investissement Les grands opérateurs* occupent une place importante dans le maillage des terrtoires et l’activité des entreprises. Leurs investissements sont synonymes de qualité de service et de développement économique. Malgré la rigueur, et pour répondre à leur mission d’intérêt public, ils maintiennent leurs investissements, et ont des projets. * RFF, Canal de Provence, RTE, GrDF, eRDF, GPMM, GRT Gaz, France Telecom... Bruno Cavagné, Frédéric Vigouroux et Laurent Amar Jacques Frossard, Directeur régional de RFF Gilles Odone, Directeur des Affaires Publiques RTE « Faire avec moins ne doit pas vouloir dire faire moins, mais faire mieux ! Il s’agit de prioriser les projets et de dépenser utile. Tant pour les grands projets structurants, indispensables à notre pays, que pour l’entretien du patrimoine, indispensable à nos territoires. » « Dépenser utile, pour l’emploi, pour la qualité de service et pour une meilleure compétitivité du territoire. » « [...] Mais nous voulons rappeler à tous ceux qui pensent que l’investissement c’est de la dette, rappeler à ceux-là que l’investissement dans les territoires est au commencement d’une «chaine» économique qui bénéficie à tous, entreprises et citoyens. La rigueur, ça n’est pas le repli bête et discipliné de la dépense publique, c’est l’intelligence de gestion des fonds publics. La rigueur, ça n’est pas dire non à tous les projets, c’est dire oui à ceux (et seulement ceux) qui génèrent de l’emploi, de l’activité, de la fluidité dans les échanges et du bien être collectif. La rigueur ça n’est pas une catastrophe ! Nous, les entrepreneurs, on la recherche au quotidien. La rigueur ça n’est certainement pas une fatalité ! Nous, les entrepreneurs, on la considère comme une vertu ! La rigueur, c’est une invitation à mieux gérer son budget, à préserver son patrimoine, à dépenser utile, pour l’emploi, pour la qualité de service et pour une meilleure compétitivité du territoire. En un mot, si la rigueur se limite à l’austérité, elle conduit à la récession ; si en revanche elle ménage l’espoir, alors elle peut créer du mouvement, de l’activité, et en économie, mes chers amis, l’espoir, ça porte un nom : c’est l’investissement ! [...] » Laurent Amar