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Manifestation le 23 mai à Tournai
Discours d’Anne Demelenne
Chers amis,
Camarades,
Sans cesse nous nous battons dans les entreprises, nous descendons dans les rues, nous faisons
grève pour nous faire entendre.
L’urgence sociale est là car le rouleau compresseur de l’ultralibéralisme privilégie la finance, le tout au
profit, les spéculateurs. Et nous en avons assez que les travailleurs paient la facture !
Heureusement, nos mobilisations sont un rempart par rapport à la droite :
L’index est toujours en place et les augmentations de salaire brut qui en découlent.
Pratiquement, nous sommes les seuls en Europe à avoir encore ce système : nos collègues
allemands de l’IG Metall sont heureux de rattraper partiellement les augmentations du coût de
la vie après des grèves et des manifestations : les autres secteurs n’ont rien.
Nous, c’est tous les secteurs confondus et automatiquement.
Les allocations sociales des plus fragilisés ont augmenté mais à la FGTB, nous disons :
Attention, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Parallèlement à cela, l’austérité est là et elle
augmente :
o Austérité imposée aux victimes de la crise économique : les chômeurs ;
o Austérité imposée aux services publics en diminuant leurs moyens ;
o Austérité imposée aux travailleurs en gelant leurs salaires (et le Gouvernement veut le
faire à durée indéterminée !!!) ;
o Austérité au niveau du dossier ouvriers/employés en voulant réduire les préavis et
donc faciliter le licenciement des employés et
Nous ne voulons pas de cette austérité : elle tue l’emploi, elle tue notre pouvoir d’achat, elle
tue l’activité économique !
des ouvriers.
Des solutions existent pour sortir de la crise :
Il faut relancer l’économie, retrouver de la croissance durable. L’Europe doit aider les/ses
Etats :
o A investir pour diminuer la facture énergétique (isolation des bâtiments, énergie
renouvelable, mobilité) ;
o A investir pour créer/fabriquer de nouveaux produits finis à haute valeur ajoutée (2/3
de nos problèmes au niveau des entreprises sont dus à nos structures de
production !) et donc investir dans la recherche et le développement, l’innovation, et la
formation des travailleurs.