ceo/éditorial 03
Les débats menés à propos de la mondiali-
sation le sont aujourd’hui généralement de
façon bien plus objective. On constate, en
effet, que la globalisation de l’économie
constitue non pas une fin en soi mais une
réalité irréversible. On attend – à juste titre –
que la mondialisation donne lieu à des
changements positifs. Les entreprises – et
plus généralement le monde de l’économie
– sont un élément important de notre vie
sociale et, en tant que tel, elles ont égale-
ment une responsabilité qui va bien au-delà
de leurs objectifs individuels et purement
économiques.
Quels avantages la communauté peut-elle
tirer d’une économie mondialisée?
Nombreux sont les exemples qui, comme
conséquence des activités des entreprises
opérant à l’échelle internationale, nous
montrent un renforcement des droits de
l’homme, une amélioration des niveaux de
vie et l’abolition des préjugés entre les
nationalités. Pour y parvenir, il faut des
entreprises agissant en tant qu’entreprises
citoyennes, des dirigeants à la fois hommes
et managers ainsi que l’œil vigilant et
critique des ONG, faisant preuve de trans-
parence constructive et indiquant jusqu’à
quel point les sociétés actives à l’échelle
mondiale remplissent leur fonction sociale.
Aucun marché ne suscite actuellement
autant d’intérêt que celui de la Chine. Que
faut-il faire pour non seulement s’introduire
sur ce marché mais y opérer de façon
rentable? PricewaterhouseCoopers, de loin
la plus grande entreprise d’audit et de
conseil de Chine, est fréquemment confron-
tée à ce problème. Notre société dans ce
pays – avec ses associés et ses collabora-
teurs qui, s’ils ont une formation internatio-
nale, sont pour la plupart issus du pays et y
sont bien implantés – sait comment appli-
quer sur le marché chinois les stratégies
formulées par les entreprises en Europe et
outre-Atlantique de manière à obtenir les
résultats souhaités.
Par cet exemple, je souhaite présenter
l’image que nous nous faisons de nous-
mêmes en tant qu’organisation globale: un
réseau mondialisé, reposant sur les mêmes
bases stables que les sociétés nationales
parfaitement ancrées dans leurs marchés
locaux. C’est ainsi que sur certains marchés
émergents, des sociétés nationales de PwC
commencent à s’implanter, fréquemment
avec l’aide de cadres étrangers qui forment
les collaborateurs locaux en vue de leur
On attend – à juste titre – que la mondialisation
donne lieu à des changements positifs. Les entre-
prises sont un élément important de notre vie
sociale, le champ de leurs responsabilités
excède donc largement celui de leurs objectifs
économiques et individuels.
Markus R. Neuhaus, Administrateur-délégué,
PricewaterhouseCoopers, Suisse
déléguer leur compétence en quelques
années. Ce moyen n’est pas nouveau mais
néanmoins, je le crois, très prometteur.
La mondialisation est une notion abstraite.
Pourtant, il s’agit, là aussi, de rapports bien
concrets entre les personnes. De plus en
plus d’entreprises se sont familiarisées avec
un grand nombre de marchés, emploient
des collaborateurs de tous les pays du
monde et se disputent la faveur des clients
sur tous les continents. Cependant, chaque
entreprise a une histoire qui est liée à sa
propre origine. Tous les aspects en sont
reflétés par des personnes qui ont quelque
part un pays natal. C’est ce champ de
tension captivant que deux personnalités
du monde de l’économie vont mettre en
lumière dans ce nouveau numéro du maga-
zine ceo.
Je vous souhaite une stimulante lecture,
Markus R. Neuhaus