Mécanique 1 - Energie page 1/10 Énergie potentielle - Énergie mécanique - Problèmes à un degré de liberté Table des matières 1 Puissance et énergie cinétique 1.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1.2 Théorème de la puissance cinétique . . . . . . . . . . . . . . . 1 1 2 2 Énergie potentielle 2.1 Définition d’une force conservative . 2.2 Force de pesanteur . . . . . . . . . 2.3 Force de rappel élastique . . . . . . 2.4 Force de frottement . . . . . . . . . . . . . 2 2 3 3 4 3 Énergie mécanique 3.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.2 Conservation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.3 Application à la chute libre verticale . . . . . . . . . . . . . . 4 4 5 5 4 Problème à un degré de liberté 4.1 Positions d’équilibre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.1.1 Équilibre stable - Exemple du ressort . . . . . . . . . . 4.1.2 Équilibre instable - Exemple du pendule . . . . . . . . 4.1.3 Généralisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.2 Petits mouvements au voisinage d’une position d’équilibre stable 4.2.1 Exemple du pendule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.2.2 Généralisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 6 6 7 8 9 9 9 1 1.1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Puissance et énergie cinétique Définitions → − La puissance de la résultante des forces F qui s’exercent sur le point ma→ tériel M où − v est la vitesse de M, est définie par : →→ − P = F .− v ATS - Sciences Physiques Lycée Jean Moulin, Béziers Mécanique 1 - Energie page 2/10 → On définit l’énergie cinétique de M où m est la masse de M et − v sa vitesse par : 1 Ec = mv 2 2 1.2 Théorème de la puissance cinétique Dans un référentiel galiléen, la puissance instantanée de la résultante des forces exercées sur M est égale à la dérivée par rapport au temps de son énergie cinétique. dEc =P dt → Démonstration : Multiplions scalairement la 2e loi de Newton par − v 2 2.1 Énergie potentielle Définition d’une force conservative Une force est conservative (on dit aussi qu’elle dérive d’une énergie potentielle) s’il existe une fonction Ep (x, y, z) appelée énergie potentielle telle que la puissance de cette force peut s’écrire P=− dEp dt L’énergie potentielle est définie à une constante près. ATS - Sciences Physiques Lycée Jean Moulin, Béziers Mécanique 1 - Energie 2.2 page 3/10 Force de pesanteur z g v0 alpha O x → − → L’énergie potentielle de pesanteur Epp associée au poids P = m− g d’un point matériel, s’écrit Epp (z) = mgz + cte Pour déterminer la constante, on fixe une valeur particulière de Epp , par exemple Epp (0) = 0 nous donne cte = 0. Attention à l’orientation des axes : Epp change de signe si l’orientation de (Oz) change de sens. 2.3 Force de rappel élastique → − L’énergie potentielle élastique Epe associée à la force de rappel du ressort T , s’écrit 1 1 Epe (x) = k(l − l0 )2 + cte = kx2 + cte 2 2 Pour déterminer la constante, on fixe une valeur particulière de Epe , par exemple Epe (0) = 0 nous donne cte = 0. ATS - Sciences Physiques Lycée Jean Moulin, Béziers Mécanique 1 - Energie 2.4 page 4/10 Force de frottement Dans le cas de l’oscillateur horizontal ci-dessus, la force de frottement fluide → − → est de la forme f = −α− v . La puissance de cette force s’écrit : →→ − Pf = f . − v = −αv 2 Pf ne peut pas se mettre sous la forme de la dérivée d’une énergie potentielle, cette force est non conservative. 3 3.1 Énergie mécanique Définition L’indice c fait référence aux forces conservatives et l’indice nc aux forces → − non conservatives. On désigne par F c la résultante des forces conservatives → − et par F nc la résultante des forces non conservatives. On a alors : Ec + Ep = Em est appelé énergie mécanique Dans un référentiel galiléen, la dérivée de l’énergie mécanique par rapport au temps est égale à la puissance des forces non conservatives : dEm = P nc dt Démonstration : ATS - Sciences Physiques Lycée Jean Moulin, Béziers Mécanique 1 - Energie 3.2 page 5/10 Conservation Si la puissance dissipée par les forces non conservatives est nulle à tout instant alors Em = cte (équation appelée intégrale première du mouvement ou encore intégrale première de l’énergie). Exemple du ressort : Ecrire l’intégrale première du mouvement et retrouver l’équation différentielle du mouvement. Exemple du pendule : Ecrire l’intégrale première du mouvement et retrouver l’équation différentielle du mouvement. 3.3 Application à la chute libre verticale Une bille de plomb, assimilable à un point matériel M de masse m = 10g, est lâchée à l’instant t = 0 depuis une altitude h = 1m au dessus du sol (où se situe l’origine de l’axe (Oz) vertical ascendant). Les frottements peuvent être négligés, la bille n’est soumise qu’à son poids. On note g = 10m.s−2 le module de l’accélération de la pesenteur et z l’altitude (ou cote) de la bille. Trouver l’expression de la vitesse de la bille juste avant qu’elle ne touche le sol puis la calculer. ATS - Sciences Physiques Lycée Jean Moulin, Béziers Mécanique 1 - Energie 4 page 6/10 Problème à un degré de liberté 4.1 Positions d’équilibre 4.1.1 Équilibre stable - Exemple du ressort Prenons l’exemple de l’oscillateur harmonique horizontal 1 1 Ep = kx2 2 Ep F~ F~ Em Ec Ep x −a a Comme Em = cte = Ec + Ep et Ec ≥ 0, Em est la plus grande valeur que puisse prendre Ep . Le mouvement est donc limité par x = −a et x = +a. De plus on admettra que : Fx = − dEp = −kx dx On en déduit que pour x compris entre 0 et a, Fx ≤ 0 ramène le système en x = 0. Et que pour x compris 0 et −a, Fx ≥ 0 ramène aussi le système en x = 0. x = 0, le minimum d’énergie potentielle, correspond à une position d’équilibre stable pour le ressort. 1. http://www.sciences.univ-nantes.fr/physique/perso/gtulloue/Meca/Oscillateurs/oscillateur_horizontal.html ATS - Sciences Physiques Lycée Jean Moulin, Béziers Mécanique 1 - Energie 4.1.2 page 7/10 Équilibre instable - Exemple du pendule Prenons l’exemple du pendule simple à fil rigide 2 Ep = mgl(1 − cos θ) Ep F~ F~ θ π Comme pour le ressort, θ = 0, le minimum d’énergie potentielle, correspond à une position d’équilibre stable pour le pendule. 1 dEp = −mg sin θ l dθ On en déduit que pour θ compris entre 0 et π, Fθ ≤ 0 éloigne le système de θ = π. Et que pour θ compris entre π et 2π, Fθ ≥ 0 éloigne aussi le système de θ = π. En coordonnées polaires, on admettra que : Fθ = − θ = π, le maximum d’énergie potentielle, correspond à une position d’équilibre instable pour le pendule. 2. http://www.sciences.univ-nantes.fr/physique/perso/gtulloue/Meca/Oscillateurs/pend_pesant1.html ATS - Sciences Physiques Lycée Jean Moulin, Béziers Mécanique 1 - Energie 4.1.3 page 8/10 Généralisation Ep F~ F~ F~ x1 x2 x Un minimum d’énergie potentielle x1 correspond à une position d’équilibre stable : 2 dEp d Ep = 0 et >0 dx x1 dx2 x1 Un maximum d’énergie potentielle x2 correspond à une position d’équilibre instable : 2 dEp d Ep = 0 et <0 dx x2 dx2 x2 Si Em < Ep (x1 ), le système peut s’échapper vers les x > 0, on a un état de diffusion. Si Ep (x1 ) < Em < Ep (x2 ), le système est confiné entre xa et xb , on a un état lié. Si Em > Ep (x2 ), on a encore un état de diffusion. (Représenter ces trois cas possibles sur le schéma ci-dessus) ATS - Sciences Physiques Lycée Jean Moulin, Béziers Mécanique 1 - Energie 4.2 4.2.1 page 9/10 Petits mouvements au voisinage d’une position d’équilibre stable Exemple du pendule Ep θ Ep = mgl(1 − cos θ) Au voisinage de θ = 0, cos θ ≃ 1 − θ2 2 Ep ≃ mgl θ2 2 1 θ2 Em = cte = m(lθ̇)2 + mgl , on obtient en dérivant cette intégrale pre2 2 mière du mouvement : 0 = ml2 θ̇θ̈ + mg lθθ̇ g θ̈ + θ = 0 l Ce que l’on retrouve aussi en dérivant d’abord l’intégrale première du mouvement, puis en linéarisant : sin θ ≃ θ. 4.2.2 Généralisation Une fonction f (x) peut être développée autour de x0 selon f (x) = f (x0 ) + ∞ X (x − x0 )n n=1 ATS - Sciences Physiques n! f (n) (x0 ) Lycée Jean Moulin, Béziers Mécanique 1 - Energie page 10/10 (Développement en série de Taylor) Exemple : f (x) = cos x autour de x = 0 cos x = 1 − x2 x4 + + ... 2 24 Développons Ep (x) autour d’une position d’équilibre x = xe (x − xe )2 d2 Ep dEp + ... Ep (x) = Ep (xe ) + (x − xe ) + dx xe 2 dx2 xe 1 = Ep (xe ) + 0 + k(x − xe )2 + ... 2 2 d Ep en posant k = dx2 xe L’énergie mécanique se conservant : 1 1 Em = cte = mẋ2 + Ep (xe ) + k(x − xe )2 ⇒ mẍ + k(x − xe ) = 0 2 2 ou encore en posant X = x − xe mẌ + kX = 0 Si k > 0, X = A cos(ωt + ϕ) (on retrouve l’équation différentielle de l’oscillateur harmonique), le système oscille autour de la position d’équilibre qui est donc stable. Si k < 0, X = A cosh(ωt + ϕ) , le système s’éloigne de la position d’équilibre qui est donc instable. ATS - Sciences Physiques Lycée Jean Moulin, Béziers