1. Gaïa, une mission européenne
Déclarée «pierre angulaire» du programme spatial européen en 2000, l'observatoire spatial Gaïa embarque
un double télescope qui a été assemblé par la filiale d'EADS, Astrium, à Toulouse. Ses résultats, au cours
des cinq prochaines années, vont être analysés par plus de 400 scientifiques dans le monde entier.
2. Cartographier un milliard d'étoiles
Gaïa prend la relève du satellite Hipparcos. Mis en orbite en 1989, il a permis de cataloguer avec
précision 120.000 étoiles de notre galaxie. Gaïa, lui, va s'atteler à la cartographie, en 3D, d'un milliard
d'étoiles. Cela représente moins de 1% du nombre total d'étoiles de la Voie lactée.Gaïa devrait permettre
de modéliser avec précision la forme en spirale de notre galaxie, qui reste encore très incertaine à l'heure
actuelle.
3.Un super capteur d'un milliard de pixels
Gaïa va disposer de l'appareil photo le plus précis jamais déployé dans l'espace. Combinés, les 106
capteurs CCD représentent plus d'un milliard de pixels. De quoi détecter un cheveu à 1.000 kilomètres de
distance ou l'ongle d'un pouce depuis la Lune.
4. Une orbite lointaine
Gaïa ne va pas être placé en orbite géostationnaire mais au point de Lagrange L2, à 1,5 million de
kilomètres de la Terre (sept fois la distance Terre-Lune). Il faudra un mois à la sonde pour y parvenir. Ce
point, où les champs de gravité de la Terre et du Soleil se compensent, permet au satellite de conserver
une position fixe relativement aux deux autres corps (animation ici). En clair, les trois objets restent
toujours alignés dans le même ordre. Grâce à un bouclier, les instruments de Gaïa seront ainsi toujours à
l'ombre et au frais.
5. Mission bonus: détecter des planètes extrasolaires
Jusqu'à présent, la mission Kepler de la Nasa a confirmé l'existence de moins de 200 planètes
extrasolaires, avec plus de 3.000 autres en cours d'examen. En cartographiant les étoiles, Gaïa devrait être
capable de mesurer la variation lumineuse du transit d'une planète lorsqu'elle passe devant son astre.
Selon les estimations, la mission pourrait permettre de détecter 2.500 nouvelles planètes.
Malheureusement, il ne s'agira sans doute que de «Jupiter chauds», des géantes qui orbitent près de leur
étoile. Pour trouver des jumelles à la Terre, il faudra sans doute attendre le lancement du télescope James
Webb, qui succédera à Hubble, si tout va bien en 2018.
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