a) Objectifs de l'Unité d'Enseignement
Tous les organismes sont impliqués dans des interactions durables avec d'autres espèces, sous
des formes variées allant du mutualisme obligatoire au parasitisme. Ces associations obéissent à
des règles fondamentales communes et jouent un rôle décisif dans le fonctionnement et
l'évolution du vivant, du génome à l'écosystème (reproduction, survie, nutrition, comportement,
immunité, coévolution et cospéciation, structure des génomes, transferts de gènes,...). Le
fonctionnement des relations "organisme-organisme" au sens large est abordé de l'échelle des
communautés jusqu'aux aspects moléculaires, illustrant les grands processus et concepts de
l'écologie et de l'évolution.
b) Thèmes abordés
Cours :
- Définitions : interaction (nature de l’interaction, gradient des types d’interactions jusqu’aux
interactions durables), symbiose au sens large (distinction entre les terminologies francophone
et anglophone), phorésie, mutualisme, commensalisme, parasitisme, ecto- et endosymbioses.
- Etude des différentes étapes du cycle d’interaction :
- Reconnaissance entre partenaires, mise en place, transmission horizontale et verticale,
séparation des partenaires
- Fonctionnement, notions de bénéfice et coût, manipulation des partenaires, modalités des
modes de vie symbiotique et parasitaire
- Evolution de la virulence, évolution de la résistance, coévolution et cospéciation,
conséquences évolutives, importance écologique des interactions durables (théorie
endosymbiotique, épidémiologie,…)
TP/TD :
* TD épidémiologie.
* TP1 : Découverte des interactions. But du TP : établir la démarche scientifique pour étudier
une interaction durable. Etude de différents exemples pris en milieux marin et terrestre
(anémone de mer et zooxanthelles, hydre et zoochlorelles, lichen et mycorhizes, symbioses
chimiosynthétiques, bernard l’ermite, pucerons et bactéries, termites et flagellés, xylophagie en
milieu terrestre et marin, bactéries luminescentes, taenia, douve, ascaris). Discussion sur les
partenaires, coûts et bénéfices.
* TP2 : Interactions positives : exemple des symbioses chimiotrophes : la symbiose comme
facteur d’adaptation à un « milieu extrême », adaptation de l’hôte à l’utilisation de composés
toxiques alimentant ses symbiontes.
* TP3 : Un organisme est un écosystème : exemple du pigeon et l’omniprésence des symbiontes
et des parasites. Trouver et identifier les partenaires. Calcul des descripteurs pour caractériser
l’infection : abondance, prévalence, effet sexe, spécificité de localisation, répartition, migration.
* TP4 : La manipulation parasitaire : exemple des gammares et acanthocéphales, altération du
comportement lié au parasitisme.
* TP5 : Les virus comme vecteur de transfert latéral de gènes entre microalgues marines
(approche bioinformatique).
c) Connaissances et compétences attendues
Connaissance sur les modalités d’une interaction durable (positive ou négative). Conséquences
évolutives et aspects écologiques. Identification des symbiontes et parasites. Mise en place
d’une démarche scientifique par les TP et le travail personnel.