Nom : Prénom : Classe : TP n°1: La Terre, une planète habitée Lors du développement du programme Appolo, la NASA se préparait à envoyer des astronautes sur la Lune qui allaient y collecter des échantillons et les ramener sur Terre. N’y avait pas un risque que ces échantillons contiennent des micro-organismes lunaires, susceptibles d’interagir avec la vie terrestre et la mettre en péril ? Ainsi, la NASA a constitué un groupe de travail pour étudier cette question et fut introduit le mot « exobiologie (astrobiologie) » pour désigner la science qui s’intéresse à la vie extraterrestre. Depuis, le domaine de l’exobiologie a largement évolué, sous l’impulsion de microbiologistes mais aussi de chimistes et d’astrophysiciens. Elle se définit actuellement comme : l’étude de l’origine, de la distribution et de l’évolution de la vie dans l’Univers, ainsi que des processus et structures qui sont liés à la vie. C’est une science en plein essor… De nombreux articles scientifiques sont publiés. Pour la Science, septembre 2015 : « L’exoplanète Kepler-452b, découverte en juillet, se distingue de la Terre par peu de choses. Elle est située dans la zone habitable- la région autour de l’étoile où l’eau est susceptible d’être liquide. Et contrairement aux autres planètes connues dans cette zone, Kepler-452b est en orbite autour d’une étoile similaire au soleil. La durée de sa révolution est de 385 jours. La différence la plus marquée est sa taille : un diamètre 60% plus important que celui de la Terre. La composition rocheuse de cette super-Terre reste à confirmer. » Problème posé : Quelles sont les particularités de la Terre ayant permis le développement de la vie à sa surface ? Compétences : Extraire et organiser des informations pour comparer les caractéristiques des planètes du système solaire (logiciel) et dégager les singularités de la Terre. Extraire et analyser des informations pour relier les particularités de la planète Terre à sa masse et sa distance au soleil et définir une zone d’habitabilité autour des étoiles. Communiquer dans un langage scientifiquement approprié : rédiger un rapport écrit et réaliser un graphique (fiche méthode). Exploiter un graphique. Savoir les particularités de la Terre lui permettant d’être habitée. Ressources : - Documents. Logiciels : RAYSOL, CELESTIA Animation effet de serre (biologie en flash) Diaporama : photos télescope Hubble. Site : www.cnrs.fr/sciencesdelaterreaulycee/.htm Matériel : - Matériel informatique. Activité 1 : la Terre, une planète singulière parmi les autres planètes du système solaire. Vous êtes exobiologiste (astrobiologiste) à la NASA, utilisez l’ensemble des documents et logiciels disponibles pour expliquer sous forme d’un rapport scientifique (structuré): - Pourquoi la Vie est présente sur Terre soit les particularités de notre planète et ainsi ses conditions favorables à la vie (documents 1 à 3). - Pourquoi Mars a été habitable et ainsi, pourquoi des missions Martiennes, pour la recherche de traces d’une vie passée ou encore présente, sont prévues (documents 3 à 4). 1 Vous pouvez télécharger le logiciel Celestia (à la maison), simulateur spatial libre permettant d’observer le système solaire et le reste de l’univers en temps réel, ceci en 3D. Activité 2 : Devoir maison. Fiche méthode. Des calculs ont permis de déterminer la température théorique à la surface des planètes en fonction de leur distance. De nombreuses missions ont permis à l’aide de sondes spatiales de mesurer la température réelle régnant à la surface des planètes. Les résultats sont dans le tableau ci-dessous : Mercure Vénus Terre Mars 1. Distance au Soleil (en UA) 0.4 0.7 1 1.5 Température théorique (en °C) +180 +30 -17 -60 Température mesurée (en °C) +180 +460 +15 -50 Réaliser un graphique avec une courbe représentant la température théorique à la surface des planètes en fonction de la distance au Soleil. Tracer sur ce même graphique la courbe représentant la température mesurée en fonction de la distance au Soleil (numéroter les courbes et indiquer le nom des planètes pour qu’elles soient repérables). Vous pouvez faire le graphique soit sur du papier millimétré soit avec un outil informatique (logiciel de votre choix Excel, Word…). 2. Exploiter le graphique. 2 Document 1 : les particularités de la Terre 1. Ouvrir le logiciel RAYSOL : a. Cliquer sur : LE SYSTEME SOLAIRE LES PLANETES DU SYSTEME SOLAIRE AFFICHER LA PHOTOGRAPHIE CARACTERES DES PLANETES b. Compléter le tableau (p3) des paramètres physico-chimiques des planètes du système solaire. Vous pouvez également cliquer sur comparer les planètes : des graphiques explicites sont disponibles. c. Cliquer sur : LE SYSTEME SOLAIRE L’EAU ET LES PLANETES DU SYSTEME SOLAIRE. Des simulations de situations expérimentales (conditions de pression et température) vont permettre de savoir l’état de l’eau voire de son existence éventuelle sur les planètes du système solaire. d. Placer sur le graphique ci-dessous « les états de l’eau sur les planètes telluriques selon les conditions de pression et de température » des différentes planètes. e. Cliquer sur LE SYSTEME SOLAIRE L’ETOILE SOLEIL f. Relever la composition du soleil, l’origine de l’énergie solaire, son âge, le type d’étoile par son rayonnement (important pour comprendre le graphique zone d’habitabilité). 3 2. Tableau des paramètres physiques des planètes du système solaire. Mercure Vénus Terre Mars Jupiter Saturne Uranus Neptune Distance au Soleil (en millions de km) Diamètre (en km) Masse (fois la Terre) Masse volumique (en g/cm3) Température moyenne de surface (°C) Pression atmosphérique Moyenne (en Pa) Durée de révolution (en jours) Durée de rotation sur elle-même (en jour) Composition chimique globale Gravité (en m/s2) Composants majoritaires atmosphériques Les astronomes utilisent l’unité astronomique (UA) comme mesure de distance. 1 UA est égale à une fois la distance Terre/Soleil : 1UA= 150 millions de kms. 4 Document 2 : Les conditions terrestres favorables à la vie. 1. Présence d’une atmosphère. Selon une hypothèse assez communément admise, l’orbite devenue chaotique d’une planète naissante de la taille de Mars, baptisée Théia, aurait percuté la Terre, il y a 4,526 milliards d’années. Sous la violence du choc, son noyau ferreux aurait plongé au cœur de notre planète, tandis que le reste de la planète, ainsi qu’une partie du manteau terrestre, auraient été éjectés dans l’espace. Ce matériau en orbite autour de la Terre se serait petit à petit éloigné pour finir par donner naissance à notre satellite, la Lune, à quelque 22 500 km (contre près de 384 000 km aujourd’hui). (De Wever P. Beau livre de la Terre) La force gravitationnelle (1,62 m/s2) de la Lune, trop peu massive (3476 km de diamètre), n’est pas suffisante pour retenir les éléments légers de l’atmosphère (atmosphère quasi-inexistante). Photographie prise par la mission Appolo 8 le 23 décembre 1968 2. Effet de serre : voir animation biologie en flash. La température moyenne de la Terre est de 15°C contre -17°C sur le Lune. Pourtant, la planète et son satellite sont à égale distance du soleil et reçoivent une énergie identique pour une valeur de surface donnée. Pourquoi ne sont-elles pas à la même température ? L’atmosphère de la Terre, contrairement à la Lune, génère un réchauffement de la surface par effet de serre. Sans cet effet de serre, la vie ne serait peut-être pas possible sur Terre. Les principaux gaz à effet de serre présents dans l’atmosphère de la Terre sont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), l’ozone (O3) et la vapeur d’eau. 3. L’oxygène, une particularité exploitée par les formes de vie actuelle. La respiration, grâce au dioxygène, permet une production d’énergie utilisable par les cellules de la quasitotalité des êtres vivants (voir êtres vivants dits « extrêmophiles »). Dans la haute atmosphère, entre 20 et 30 km d’altitude, le dioxygène se transforme en OZONE (O3) sous l’effet des rayons ultraviolets du soleil. Les molécules qui constituent la matière vivante (protéines, ADN…) sont photosensibles, c’est-à-dire qu’elles réagissent à la lumière et peuvent être détruites par certains rayonnements comme les ultraviolets. Ainsi, l’ozone en absorbant une grande partie des rayons ultraviolets, protège les organismes vivants de leurs effets délétères. Vers – 600 millions d’années, un premier seuil d’oxygène, et donc d’ozone, est atteint correspondant à une explosion de la diversité marine. Un autre seuil, équivalent à l’actuel, sera atteint vers -400 millions d’années. Il correspond précisément à la sortie des eaux des premiers arthropodes terrestres ! 5 4. Eau liquide, milieu de vie On sait aujourd’hui que c’est dans l’eau liquide que la vie a pu apparaître. L’eau, composant majoritaire des êtres vivants permet que des molécules organiques simples régissent chimiquement ensemble et se transforment en un agencement ordonné de molécules incroyablement complexes : un être vivant ! Document 3 : Détermination d’une zone d’habitabilité autour d’une étoile. Si vous observez attentivement les étoiles à l’œil nu, vous pourrez constater qu’elles ont différentes couleurs, les plus courantes étant rouge, orange, jaune, blanc et bleu clair. La couleur d’une étoile nous renseigne sur sa température de surface et de son âge. Sur la constellation d’Orion ci-dessous, vous pouvez observer deux étoiles : Bételgeuse (supergéante rouge) de couleur rouge orangé (32OO°C) et Rigel de couleur bleu blanc (1O 700°C). Le soleil « notre étoile », après avoir consommé tout son hydrogène, va devenir plus grande, plus froide et donc de couleur rouge soit « une géante rouge ». Notre planète… 6 Document 4 : CAP SUR MARS Au XIXème siècle, on a cru voir des traces de vie sur Mars. C’était une erreur, et pourtant. Les engins envoyés depuis 40 ans, au cours des différentes missions, ont révélé que la planète a bien été, par le passé, propice à l’apparition de la vie. Les rendez-vous se sont succédé et l’on a découvert de l’eau liquide, des argiles, les traces de fleuves et de lacs. Les instruments en orbite depuis plus de dix ans ont montré que la glace d’eau forme sur Mars des glaciers depuis plus de trois milliards d’années, qu’elle se cache encore aujourd’hui dans les sols et sous-sols des moyennes et hautes latitudes, et qu’elle pourrait même encore fondre localement. Des petites vallées se branchent sur des plus grandes, jusqu’à rejoindre une vallée principale (comme sur Terre les rivières rejoignant les fleuves). Mieux, les agences spatiales espèrent d’ici 2020 rapporter des échantillons et préparer des voyages habités. A suivre… Pour la Science Juillet 2014 Différentes photos prises par sondes spatiales et satellites martiens en orbite. 7