les jambes peut être réalisée avant ou après l’acquisition en
suivi de bolus afin d’optimiser la visualisation du réseau
distal.
La réalisation de l’examen dure environs 25 minutes ; l’ac-
quisition de la séquence d’ARM-3D-Gd dure moins de
2 minutes.
Avantages et limites de l’ARM-3D-Gd des artères
des membres inférieurs
Pour un examen complet des artères des membres infé-
rieurs, la résolution spatiale reste actuellement inférieure à
celle de l’angioscanographie.
Une des limites habituelles de l’IRM est l’absence de
visualisation des calcifications vasculaires. Cela peut, au
contraire, être un avantage par rapport à l’angioscanogra-
phie lorsque ces calcifications sont massives.
Les acquisitions en ARM-3D-Gd nécessitent l’utilisation
d’un aimant d’au moins 1 Tesla. Le développement de ces
séquences n’est possible que sur des machines possédant
des gradients élevés avec des temps de montée rapides. Du
matériel spécifique (antennes dédiées) est nécessaire sui-
vant les constructeurs d’IRM.
Cette technique offre une parfaite innocuité, que ce soit en
termes d’allergie ou de néphro-toxicité du produit de
contraste.
Visualisation et post-traitement des images
Le post-traitement vise à une optimisation de l’information
pour le diagnostic et la communication des images. Les
techniques de post-traitement sont les mêmes pour l’angio-
scanographie et l’ARM-3D-Gd. Toutefois, en angioscano-
graphie, la suppression des structures osseuses hyperdenses
du volume de données est nécessaire pour certains types de
reconstruction ; cette étape du post-traitement (segmenta-
tion) peut se faire manuellement ou de façon automatisée.
La durée du post-traitement est variable suivant le nombre
de lésions vasculaires. Cette durée est supérieure pour
l’angioscanographie (de l’ordre de 20 à 30 minutes) par
rapport à l’ARM (de5à10minutes).
Modes de post-traitement
Reconstructions multiplanaires
(multiplanar reformat : MPR)
Le mode multiplanaire est utilisé pour générer des images
dans tous les plans. Cette technique permet de réaliser des
coupes perpendiculairement à l’axe du vaisseau à étudier
(figure 2C) ou au contraire de l’aligner sur sa longueur. Ce
type de reconstruction permet de mesurer de façon précise
les diamètres vasculaires et de quantifier les sténoses. Les
reconstructions en mode 2D curvilignes s’apparentent au
MPR ; ces reconstructions générées manuellement ou auto-
matiquement permettent de « mettre à plat » sur un plan
une structure vasculaire (figure 2B).
Maximum intensity projection (MIP)
Les reconstructions en mode MIP correspondent à la pro-
jection sur un plan des voxels de valeur maximale (intensité
ou signal), aboutissant à un angiogramme similaire à une
angiographie conventionnelle. Le plan de projection peut
être modifié en temps réel sur la console de post-traitement,
donnant ainsi l’impression que l’on tourne autour des struc-
tures vasculaires. En angioscanographie, les calcifications
et les prothèses métalliques se projettent sur les structures
vasculaires rendant difficile ou impossible leur analyse par
cette méthode (figure 2A).
Technique de rendu de volume
(volume rendering : VR)
Cette technique permet une représentation de l’ensemble
du volume d’acquisition. Une couleur et une transparence
sont attribuées à chaque voxel de même valeur (de signal ou
de densité) ; des algorithmes prédéfinis sont proposés par
les constructeurs de consoles. Il est possible, en temps réel,
de faire tourner le volume acquis et ainsi de le visualiser
selon de multiples points de vue.
Applications cliniques des techniques
d’imagerie vasculaire volumique
Artériopathie oblitérante des membres inférieurs
L’étude de l’AOMI par techniques d’imagerie vasculaire
volumique pose la question de la quantification du degré
des sténoses mises en évidence. Cette quantification peut se
faire par grades, par estimation visuelle sur le diamètre
artériel, sur les différents modes de reconstruction. En
angioscanographie, des logiciels de post-traitement spécifi-
ques permettent maintenant une quantification automatisée
du degré de sténose pouvant être exprimé suivant la surface,
le diamètre moyen, minimal ou maximal du vaisseau.
Concernant l’angioscanographie, les études les plus récen-
tes de la littérature portent actuellement sur des examens
réalisés sur des appareils réalisant 4 coupes par acquisition.
En comparaison avec l’artériographie, les valeurs de sensi-
bilité et de spécificité varient suivant les études de 92 à
99 % et 83 à 99 % respectivement [8-11]. EnARM-3D-Gd,
la diversité des techniques d’acquisition rend plus difficile
la comparaison des résultats de la littérature. La sensibilité
de l’ARM-3D-Gd par rapport à l’artériographie varie de 81
à 100 % et la spécificité de 83 à 99 % [12-14].
La place des techniques d’imagerie vasculaire volumique
n’est pas encore clairement définie pour l’exploration de
l’AOMI. Certains points peuvent être soulignés :
STV, vol. 18, n° 5, mai 2006
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