ECR 2013 Reportage Bourse SFR - Agfa
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Neuroradiologie Interventionnelle.
Jildaz Caroff, Région Ouest
Même si l’ECR est un congrès avant tout généraliste, en 2013 la Neuroradiologie Interventionnelle
n’a pas été oubliée ; faisant l’objet d’une séance scientifique, de deux séances thématiques et de
plus de 25 posters électroniques…
SS 509
Vendredi matin, la séance thématique modérée par les Pr Gizewski (Insbruck/AT) et Pr Pierot
(Reims/FR) s’est révélée à la fois internationale et intéressante. L’équipe de Voormolen (Antwerp/BE)
a rapporté l’intérêt de la thrombectomie mécanique dans la gestion des complications
thromboemboliques lors du traitement endovasculaire (TEV) des anévrismes intracrâniens. L’équipe
de Palys (Bydgoszcz/PL) a réalisé une belle méta-analyse sur l’intérêt des hydro-coïls dans le TEV des
anévrismes. Malgré la grande hétérogénéité entre ces études, il en ressort que leur utilisation
permettrait de diminuer la fréquence des récurrences majeures (13 % vs 33 %). Enfin une équipe
japonaise soulève l’importance d’optimiser et de standardiser les protocoles thérapeutiques
entourant le TEV des anévrismes, notamment la gestion des anticoagulants. L’équipe de Matsushige
(Hiroshima/JP) a montré que la double antiagrégation plaquettaire péri-procédurale permettait de
réduire significativement la présence des lésions silencieuses visibles sur les IRM de contrôle
précoces.
SF 8a
Samedi matin la session « Special Focus » avait pour thème provocateur : Est-ce que l’angiographie
cérébrale diagnostique a encore sa place en neuroradiologie ? Ce fut l’occasion d’un débat en deux
parties.
Van den Hauwe (Antwerp/BE) a rappelé que l’artériographie cérébrale était un examen invasif, tout
en insistant sur le fait que sa morbi-mortalité ne devait pas être surestimée ; avec un risque de
complication neurologique permanente de 0,07 % (1). Le risque lié à l’irradiation est quant à lui à
considérer aussi bien pour le patient que pour le radiologue. Il a ensuite insisté sur la grande
sensibilité du scanner pour la détection des hémorragies sous arachnoïdiennes (HSA) (2), et sur le fait
que certains auteurs et sociétés savantes recommandent de ne pas compléter le bilan d’imagerie par
une artériographie cérébrale lorsque l’angioscanner est négatif dans le cadre des HSA péri-
mésencéphaliques typiques (3). Dans les autres types de HSA l’artériographie conserve bien entendu
sa place si le scanner n’a pas retrouvé de lésion causale. Il a ensuite parlé des avancées
technologiques (IRM 3T et Scanner 320 détecteurs) qui permettent d’améliorer la résolution spatiale
des explorations vasculaires. Tout en rappelant le coût de ces investissements notamment pour les
plus petits centres, ceux qui ont parfois le moins accès à l’angiographie cérébrale.
Engelhorn (Erlangen/DE) a lui décrit les nombreuses situations cliniques dans lesquelles
l’angiographie a encore largement sa place. Il s’agit entre autre du bilan avant traitement d’un
anévrisme. Après angiographie, celui-ci peut en réalité apparaître plus complexe à traiter par voie
endovasculaire (branche à protéger, collet large…) et éventuellement requérir un traitement
chirurgical ou bien nécessiter la mise en place d’un stent intracrânien. Il s’agit également de