Médecine du Maghreb 1998 n° 72
Fig 2’. Coupe TDM + contraste
- Effet de masse sur les structures voisines
- Densité rehaussée
Il n’y a pas d’adénopathie suspecte ni d’épanchement.
Après un bilan général cl i n i q u e, biologique et ra d i o l ogi -
que, le patient est opéré.
La voie d’abord est médiane sous-ombilicale. Exploration
systématique de l’abdomen, résection tumorale ; anastomo-
se bout à bout.
L’ ap p o rt de l’image rie médicale est indispendabl e, notam-
ment le scanner, avec le développement actuel des acquisi-
tions hélicoïdales et des reconstructions coronales et sagitta-
les.
Le transit du grêle n’est intéressant que dans les fo rm e s
endoluminales permettant d’objectiver une image lacunai-
re, régulière, arrondie ou ova l a i re avec une paroi avo i s i -
nante souple (1).
Dans la fo r me ex o - l u m i n a l e, il y a une majoration de
l’espace interanse (notre obs).
L’ a rt é ri ographie sélective des vaisseaux mésentériques va
montrer une tumeur hypervascularisée, elle est de secours
dans les masses étendues (5).
Ces deux examens ra d i o l ogiques, peuvent être re m p l a c é s
actuellement par l’étude ultra s o n ographique et scanogra -
phique.
En effet, l’échographie visualise une masse d’échogénécité
tissulaire le plus souvent homogène, polylobée centrée par
la lumière digestive, l’aspect retrouvé chez notre patient.
La tomodensitométrie est performante pour la mise en évi-
dence du leiomyome, son caractère tissulaire homogène ou
siège d’un remaniement hémorragique (4), la prise de con-
t raste intense témoignant de son hy p e rva s c u l a ri s ation, le
déplacement des vaisseaux mésentériques en cas de masse
volumineuse (5) et la majoration de l’espace intera n s e s
(notre cas).
Elle permet d’écarter l’existence d’adénopathies dans le ca-
dre de la malignité ou du lymphome, car il est difficile de
porter le diagnostic de bénignité ou de malignité sur le seul
critère de taille (4).
Le traitement radical est la chirurgie d’exérèse passant par
les tissus sains.
Le suivi évolutif est radio-clinique, trimestriel puis semes-
triel les deux premières années.
Notre malade a un recul de deux ans, il n’a pas été observé
de complication ou de signe de malignité.
CONCLUSION
Les leiomyomes à développement endoluminal sont du
ressort du transit du grêle et actuellement du scanner avec
acquisition hélicoidale. Par contre dans ses fo rmes ex o l u -
minales l’éch ographie et la tomodensitométrie sont plus
efficaces.
Le critère de taille n’étant pas un élément de certitude de la
bénignité ou de la malignité l’histologie et le suivi évolutif
sont les seuls ga rants du cara c t è r e non aggressif de la
tumeur.
D. ATIOUI., H. BOUMDIN, A. HANINE, M. BENAMEU, M. JIDDANE,.
M.R. EL HASSANI., L. HADRI. , K. BORKI*. N. BOUKHRISSI
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