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Sommaire
Le parc national d’Ifrane (PNI) bénéficie de conditions uniques pour le maintien des milieux
lotiques. Ces derniers font cependant face à des processus continus de dégradation qui
menacent leur fonctionnalité et le maintien de la biodiversité qui y est associée. Les
écosystèmes lotiques présents sur son territoire n’ont cependant pas bénéficié d’un suivi
environnemental rigoureux. La surveillance écosystémique des aires protégées représente un
domaine relativement nouveau des sciences appliquées. Comprendre les effets potentiels des
activités humaines sur les écosystèmes lotiques est fondamental afin de prendre des décisions
éclairées quant à la gestion et à la préservation de ces milieux et des espèces qu’ils abritent.
Les écosystèmes du PNI sont loin de bénéficier actuellement d’une compréhension des
processus et des composantes qu’ils soutiennent.
La conservation à long terme des processus essentiels et de la biodiversité passe par le
maintien de l’intégrité écologique de ces milieux. Tous les systèmes biologiques qui possèdent
une intégrité élevée sont plus aptes à se rétablir face aux perturbations occasionnelles et à
maintenir leurs attributs. Le PNI a défini ses grands axes d’action dans son plan
d’aménagement et de gestion dans lequel figurent des objectifs de suivi et de réhabilitation des
écosystèmes lotiques. Le suivi de l’intégrité écologique, qui contribue à évaluer la
fonctionnalité des processus qui entretiennent la biodiversité, est donc tout indiqué dans le cas
d’un parc national qui désire atteindre ses objectifs de conservation. Cet essai a ainsi comme
objectif principal de formuler des recommandations quant à une méthode de suivi de
l’intégrité écologique qui soit adaptée aux milieux lotiques du parc national d’Ifrane. Pour se
faire, les caractéristiques d’indicateurs à prioriser ont été étudiées et une analyse de deux
méthodes de suivi de l’intégrité écologique qui pourraient être appliquées dans le PNI a été
réalisée.