Des privations alimentaires répétées font grossir
Ce qui est VRAI : faire des régimes carencés fera regrossir dans un second temps
Des périodes durant lesquelles l'apport en protéines et en vitamines est insuffisant aboutissent, si
elles sont répétées, à une perte de muscles. Cette fonte tissulaire se traduit certes par une perte
de poids visible sur la balance, mais aussi par une baisse du métabolisme : moins de muscles
signifie moins de besoins en énergie de l'organisme. Au fur et à mesure que le métabolisme de
base diminue, la perte de poids ralentit. La baisse de consommation d'énergie de cette sorte de
chaudière interne qu'est le métabolisme des cellules conduit aussi à limiter les dépenses
physiques, ce qui contribue encore davantage à freiner la perte de poids.
— Comme parallèlement on se sent de plus en plus fatigué, sans force, vient un moment où on
ne peut plus maintenir ses efforts d'amaigrissement : on se remet à manger comme auparavant,
voire nettement plus qu'avant son régime, et on reprend ses kilos. Il est fréquent qu'on reprenne
davantage de poids qu'on en a perdu, du fait d'un métabolisme abaissé. En définitive, si on fait le
bilan de l'opération, tout cela aura conduit à échanger du muscle contre de la graisse, donc à être
encore plus obèse...
Ce qui est VRAI : faire des régimes sévères fera regrossir dans un second temps
L'idée de maigrir en deux phases, une de régime sévère, suivie par une autre dans laquelle on
réintroduirait progressivement les aliments qu'on aime, s’avère souvent un échec. Maigrir n'est
pas une course, ou alors si c'en est une, c'est un marathon. L'important n'est pas d'aller vite, mais
de durer.
Ce qui est VRAI : faire des régimes interdictifs fera regrossir dans un second temps
— Lorsqu'on s'est longtemps privé des aliments qu'on aime, quand on y retouche, on perd
fréquemment le contrôle et on mange en excès.
— La solution ? Il s'agit, DÈS LE DÉPART, de mettre en place une façon satisfaisante de se
nourrir, de maigrir en mangeant les aliments qu'on aime (les pommes de terre frites, le fromage,
les gâteaux et biscuits...) mais en quantité moindre. Quand on aura atteint un poids satisfaisant,
on poursuivra la même stratégie.
Ce qui est FAUX : une fois qu'on aura minci, on pourra passer à la phase de stabilisation
et remanger les bonnes choses qu'on avait supprimé lors de la période de sevrage.
Certains croient que maigrir n'est qu'un mauvais moment à passer. Dans cette perspective, ils
entament un régime sévère, conçu comme une phase de sevrage, de désintoxication qui leur
permettra de rompre avec les anciennes habitudes.
— Ils se trompent : on ne peut pas vivre toute sa vie comme si les aliments qu'on aime le plus
avaient cessé d'exister. Et, après s'en être privé, dès qu'on y touche, on en mange en excès,
souvent de façon compulsive. C'est pourquoi la "phase de stabilisation", durant laquelle on
conseille habituellement de réintroduire les aliments précédemment interdits dans la "phase
d'amaigrissement" est un mythe.
Voir à ce sujet:: Les alternatives aux régimes