Guide de vulgarisation et de visualisation des traitements sylvicoles

publicité
Guide de vulgarisation et de visualisation
des traitements sylvicoles
Avril 2011
Crédit photo : Guilhem Coulombe
Tabl e des Matières
Remerciements ..................................................................................................................... 4
Équipe de réalisation ............................................................................................................. 4
Préambule ............................................................................................................................ 5
Structure équienne................................................................................................................ 6
Semis................................................................................................................................................ 6
Gaulis ............................................................................................................................................... 7
Perchis ............................................................................................................................................. 7
Futaie ............................................................................................................................................... 7
Structure inéquienne ............................................................................................................. 8
Traitements rattachés au coupe de régénération (CR) ............................................................ 8
Coupe avec protection de la régénération et des sols (CPRS)......................................................... 8
Schéma de l’évolution d’une CPRS .................................................................................................. 9
Coupe de régénération par bande ou trouée (CBB-CPT) ................................................................ 9
Coupe mosaïque (CMO)................................................................................................................. 11
Coupe avec protection de la haute régénération (CPHR) ............................................................. 11
Coupe avec protection des petites tiges marchandes (CPPTM).................................................... 12
Schéma de l’évolution d’une CPPTM ............................................................................................. 13
Coupe progressive d’ensemencement (CPE)................................................................................. 13
Schéma de l’évolution d’une CPE .................................................................................................. 14
Coupe avec réserve de semencier (CRS) ....................................................................................... 14
Schéma de l’évolution d’une CRS .................................................................................................. 15
Coupe à rétention variable (CRV) .................................................................................................. 16
Schéma de l’évolution d’une CRV .................................................................................................. 16
Traitements rattachés au coupe partielle (CP) ...................................................................... 17
Coupe de jardinage (CJ) ................................................................................................................. 17
Coupe de jardinage par pied d’arbre ou groupe d’arbres (CJPG).................................................. 17
Coupe de jardinage par pied d’arbre ou groupe d’arbres avec assainissement(CJPGA) .............. 17
Coupe progressive irrégulière (CPI) ............................................................................................... 18
Multitraitement ............................................................................................................................. 19
Éclaircie Commerciale (EC) ............................................................................................................ 20
2
Schéma de l’évolution d’une EC .................................................................................................... 20
Travaux sylvicoles destinés à la régénération et l’éducation des peuplements ...................... 21
Préparation de terrain ................................................................................................................... 21
Reboisement (PL) ........................................................................................................................... 22
Regarni (PL) .................................................................................................................................... 22
Éclaircie précommerciale (EPC) ..................................................................................................... 22
Liste des essences résineuses commerciales : ....................................................................... 23
Liste des essences feuillues commerciales : .......................................................................... 25
Acronymes et abréviations utilisés en foresterie .................................................................. 25
Unité de mesure.................................................................................................................. 36
Unité de surface............................................................................................................................. 36
Unité linéaire ................................................................................................................................. 36
Unité de volume ............................................................................................................................ 36
Références .......................................................................................................................... 37
3
Remerci ement s
Les renseignements contenus dans le présent document ont été obtenus grâce au
financement fourni par Ressources naturelles Canada dans le cadre du Programme des
collectivités forestières du projet Le Bourdon, la Fédération des pourvoiries du Québec
et l’Association des pourvoiries du Laurentides.
Équipe de réalisati on
François Trottier, ingénieur forestier
Rédaction
Jonathan Leblond, ingénieur forestier
Direction du projet et recommandations
Étienne Lemieux, ingénieur forestier
Révision
Christine Joncas
Graphisme
4
Préambul e
Lors de la confection des plans d’aménagement forestier, une foule de traitements sylvicoles
sont présentés. À cet effet, les traitements sylvicoles sont regroupés en trois grandes familles.
Premièrement, on retrouve les coupes de régénération (CR), les coupes partielles (CP) et
finalement les travaux sylvicoles. Les traitements sont reliés à des scénarios sylvicoles et à une
stratégie d’aménagement forestier pour chaque unité d’aménagement forestier.
Premièrement, dans la famille des coupes de régénération (CR), on retrouve différents types de
traitements sylvicoles qui ont pour but de mettre en place ou de favoriser la régénération
naturelle déjà présente dans le peuplement. Les traitements associés aux coupes de
régénération sont les coupes avec protection de la régénération et des sols (CPRS)
communément appelée « coupe totale », la coupe de régénération par bandes ou trouées (CB),
la coupe progressive d’ensemencement (CPE), les coupes mosaïques (CMO), la coupe avec
protection de la haute régénération (CPHR), la coupe avec protection des petites tiges
marchandes (CPPTM), la coupe avec réserve de semenciers (CRS) et la coupe à rétention
variable (CRV).
Deuxièmement, dans le famille des coupes partielles (CP), on retrouve différents traitements qui
ont pour but la récolte d’arbres choisis individuellement ou en groupe dans un peuplement
inéquienne (feuillus) ou équien (résineux) pour l’amener à une structure jardinée équilibrée ou
pour maintenir une telle structure. Les coupes partielles assurent les soins culturaux nécessaires
aux arbres en croissance et favorisent l’installation de semis. Les traitement compris dans les
coupes partielles sont : Coupe de jardinage (CJ), Coupe de jardinage par pied d’arbre ou groupe
d’arbres (CJPG), Coupe de jardinage par pied d’arbre ou groupe d’arbres avec
assainissement(CJPGA), Coupe progressive irrégulière (CPI), les coupes multitraitement (CM) et
les éclaircies commerciales (EC).
Finalement, dans la famille des travaux sylvicoles, nous retrouvons les traitements visant à
améliorer et maintenir une régénération, ou encore à favoriser l’éducation des peuplements.
Ainsi, nous retrouvons les travaux de préparation de terrain (mise en andains, scarification), de
reboisement (plantation, regarnis) ou les travaux d’éducation des jeunes peuplements (éclaircie
précommerciale, dégagement de plantation).
Il est à noter que d’autres traitements sylvicoles existent mais sont peu souvent utilisés et ne
seront donc pas ici illustrés dans le présent document.
5
St ructure des peupl ement s
En foresterie, la structure du peuplement est très importante dans le choix des scénarios
d’aménagement et des traitements sylvicoles mis en place. Les traitements sylvicoles sont
associés soit au type de structure équienne ou inéquienne. En effet, les divers traitements
sylvicoles sont conçus pour être appliqués selon le type de structure du peuplement rencontré,
soit une structure équienne ou inéquienne. Généralement, les peuplements de structure
équienne sont associés à un régime de coupe finale et les peuplements de structure inéquienne
sont associés à un régime de coupe partielle sauf dans le cas d’une stratégie d’aménagement
particulière.
St ructure équien ne
Les peuplements équiens regroupent des arbres qui ont tous sensiblement le même âge. Ils ont
donc commencé à pousser en même temps souvent après des perturbations majeures telles
que la coupe, le feu ou le chablis (secteur où les arbres ont été renversés par le vent). Ainsi, on
peut alors présumer que tous les arbres d’un peuplement équienne arriveront à maturité en
même temps. Ce type de peuplement est souvent composé d’essences intolérantes ou semitolérantes à l’ombre telles que les peuplements de peuplier, de pin gris, etc. Les jeunes
peuplements sont généralement très denses, et la densité diminue avec l’âge de ceux-ci. En
effet, à mesure qu’ils vieillissent, la compétition entre les tiges élimine les sujets moins
vigoureux ce que l’on pourrait appeler une sélection naturelle.
Semis
Au stade semis (jeunes pousses de 5 cm et plus de hauteur), plusieurs dizaines de plantes et
d’essences ligneuses peuvent coloniser chaque mètre carré de terrain disponible.
Généralement, les plantes colonisatrices sont des plantes assez agressives dues à leurs
croissances relativement rapides et qui ont besoin de la pleine lumière pour germer comme le
framboisier, le peuplier, le bouleau ou le sapin. Pour plusieurs essences, les semences sont déjà
présentes dans le sol et sont dites en dormance, attendant les conditions propices pour
s’épanouir dont une quantité suffisante de lumière.
6
Gaulis
Au stade gaulis (tiges de la taille d’une gaule de 1 à 9 cm de diamètre à hauteur de poitrine
« DHP »), on constate que plusieurs plantes et essences ligneuses ont perdu de l’avance par
rapport à d’autres essences à croissance plus rapide. En effet, c’est le début d’une véritable
compétition entre les végétaux pour les nutriments, la lumière et l’eau. À ce stade, les gaulis
offrent une source de nourriture et une excellente protection visuelle pour plusieurs espèces
animales contre les prédateurs tel le lièvre.
Perchis
Au stade perchis (tiges de la taille d’une perche de 10 à 23 cm de DHP), on perçoit encore les
effets de la compétition. L’espace disponible diminue beaucoup et les sujets les plus forts se
démarquent, une certaine mortalité peut survenir chez les tiges opprimées ou pour les
essences de courte durée de vie nécessitant une pleine lumière telles que l’aulne ou le cerisier
de Pennsylvanie. Les peuplements de tremble et de bouleau, à ce stade de croissance, offrent
une nourriture très abondante pour la gélinotte.
Futaie
La futaie (tiges de 23 cm et plus au DHP) contient principalement des arbres matures. Au niveau
faunique, le chevreuil recherche les futaies résineuses durant l’hiver pour s’y abriter
principalement les peuplements composés de thuya occidental (« cèdre ») et de sapin baumier.
Au sol, la neige y est moins abondante due à l’interception de la neige par les cimes résineuses,
facilitant ainsi ses déplacements. À ce stade, la croissance des arbres ralentit considérablement
et l’on peut apercevoir des signes de détérioration et de mortalité selon la maturité du
peuplement.
7
St ructure inéqui en ne
Les peuplements inéquiennes contiennent des arbres de tous âges et diamètres, de la jeune
pousse jusqu’à l’arbre mature. Ces peuplements sont surtout composés d’essences d’arbres
tolérantes à l’ombre avec parfois des essences semi-tolérantes à l’ombre, étant donné la
présence continuelle de gros sujets qui réduisent considérablement la quantité de lumière au
sol. Parmi ces essences, notons les bois durs comme l’érable, le hêtre, le bouleau jaune. Au
niveau des forêts nordiques résineuses de l’est du Québec, nous retrouvons surtout des
peuplements inéquiennes composés par l’épinette noire.
Les gros arbres qui sont présents dans les peuplements inéquiennes forment un environnement
dans lequel les jeunes arbres peuvent se développer. Cet environnement permet le
renouvellement continuel du peuplement par la présence d’arbres de tous âges. La mortalité
dans ce type de peuplement est dite par « pied d’arbre » ou « groupe d’arbres ». Par exemple,
lorsqu’un gros arbre meurt ou est récolté, la trouée ainsi créée permet à la lumière d’atteindre
le sol et de favoriser la venue de nouvelles tiges ou accélérer la croissance des jeunes tiges en
place. Ainsi, les jeunes tiges les plus vigoureuses profiteront de la situation et se démarqueront
dans la course à la lumière.
Dans la partie méridionale du Québec, la composition des peuplements inéquiennes sont
souvent composés de feuillus ce qui les rend beaucoup moins susceptibles d’être détruits par le
feu. Par contre, les maladies, les insectes et le vent demeurent des menaces pour les arbres.
Traitement s associ és aux coupe s de régénérati on (CR)
Coupe avec protection de la régénération et des sols (CPRS)
Ce type de traitement sylvicole prévoit la récolte de toutes les tiges dont le diamètre a atteint le
minimum exploitable par essence, généralement 10 centimètres. La récolte se fera en prenant
les précautions nécessaires afin de protéger la régénération préétablie et minimiser les impacts
sur le sol. On retrouve ce type de coupe généralement dans les peuplements résineux de type
SEPM et dans les peuplements feuillus intolérants de peuplier faux-tremble ou de bouleau à
papier.
8
CPRS année 1
Laurentides
CPRS année 10 Laurentides
Schéma de l’évolution d’une CPRS
Avant traitement (1)
Après traitement (2)
1 : Peuplement mature équienne ayant une régénération établie
2 : Récolte de toutes les tiges commerciales de 10 cm et plus
Coupe de régénération par bande ou trouée (CBB-CPT)
Ce type de coupe est similaire à la CPRS mais il se réalise sur des bandes d’une largeur inférieure
à 60 mètres ou sur des trouées dont la dimension est d’au maximum de 5000 m² (environ 50 m
de large sur 100 m de profond). Ce traitement peut être appliqué dans les peuplements résineux
ou de feuillus semi-tolérants (ex : bouleau jaune). Dans la région des Laurentides, ce traitement
est appliqué afin de régénérer des peuplements de pin blanc.
9
Kruger Côte-Nord
Coupe par bande dans le Pin Blanc, Mc Forêt 64-52
10
Coupe mosaïque (CMO)
Une coupe en mosaïque n’est pas un traitement sylvicole proprement dit, il s’agit d’un patron
de récolte utilisé de façon à conserver, entre deux aires de coupe totale, une forêt résiduelle
d’une superficie au moins équivalente à la superficie du peuplement récoltée. Ce patron de
récolte permet une meilleure répartition spatiale de la récolte et une plus grande diversité de
stades de développement par chantier de récolte comparativement à la CPRS régulière. La
dispersion des coupes favorise ainsi le maintien des habitats fauniques, principalement l'orignal,
et préserve les paysages forestiers à grande échelle. La forêt résiduelle peut être récoltée 10 ans
après coupe ou lorsque le secteur récolté atteint 3 mètres de hauteur. La coupe en mosaïque
est toujours combinée avec des coupes de protection de la régénération (CR) tel la CPRS. Ce
traitement peut être appliqué en peuplement résineux ou mixte.
Coupe mosaïque AbitibiBowater Mauricie
Coupe avec protection de la haute régénération (CPHR)
Cette méthode consiste à récolter les arbres dont le diamètre est égal ou supérieur à la classe
de 10 cm au DHP tout en préservant la haute régénération. Cette méthode est réalisée dans les
peuplements possédant une quantité de gaules abondantes et bien distribuées. Après la récolte,
le peuplement résiduel possède une hauteur variant de 1 à 3 mètres. On peut retrouver ce type
de coupe notamment dans les peuplements ayant subi l’infestation de la tordeuse des
bourgeons d’épinette ce qui a permis l’installation des gaules ou dans certains peuplements
d’épinette.
11
CPHR sapin
CPHR Épinette
Coupe avec protection des petites tiges marchandes (CPPTM)
Ce type de récolte préserve soigneusement la régénération naturelle présente à l'intérieur d'un
peuplement forestier ainsi que les petites tiges marchandes de moins de 14 cm au DHP
(diamètre mesuré à hauteur de poitrine). Cette technique est propice lorsque les peuplements
ont une structure inéquienne avec une quantité suffisante de tiges entre 12 et 14 cm. Ce
traitement peut être parfois utilisé afin de protéger les paysages forestiers plus éloignés des
secteurs d’intérêt majeurs car même si 90 % du volume est enlevé, il peut en demeurer jusqu’à
25 % des tiges et permet de créer une certaine obstruction visuelle. Après la récolte, le
peuplement résiduel possède une hauteur variant de 3 à 5 mètres ainsi qu’une densité variant
de 800 à 900 arbres par hectare. Ce traitement est souvent appliqué dans des peuplements
d’épinettes à structure inéquienne. La CPPTM peut également être appliqué dans des
peuplements de sapin mais le pourcentage de perte dû au chablis est beaucoup plus élevé et
causé par l’enracinement superficiel de cette essence.
CPPTM (AB Maniwaki)
CPPTM Côte-Nord
12
Schéma de l’évolution d’une CPPTM
Avant-traitement (1)
Après-traitement (2)
1 : Peuplement inéquienne résineux mature
2 : Récolte des tiges commerciales de plus de 14 cm de diamètre, protection des tiges de 10 et
12 cm de diamètre.
Coupe progressive d’ensemencement (CPE)
La coupe progressive d’ensemencement a pour but d’établir une régénération naturelle grâce
aux semences produites par les arbres laissés sur pied. Le pourcentage de prélèvement varie
entre 30 % et 50 % des tiges. Lorsque la régénération naturelle est bien établie, une seconde
coupe est effectuée afin de récolter le reste des tiges dans le peuplement. La seconde coupe se
fait habituellement 10 ans après la première lorsque la régénération est bien établie. Ce
traitement se réalise en peuplement résineux et mixte.
CPE en peuplement résineux (CFSE_Gaspésie)
CPE en peuplement mixte (AMVFP Lanaudière)
13
Schéma de l’évolution d’une CPE
Avant-traitement (1)
Première coupe (2 )
Coupe finale (3)
1 : Peuplement équienne mature sans régénération
2 : Première coupe avec un prélèvement de 30 à 50% du couvert afin d’établir la régénération
3 : Coupe finale lorsque la régénération est établie soit environ 10 ans après la première coupe
Coupe avec réserve de semencier (CRS)
La coupe avec réserve de semenciers se définit comme étant la récolte des tiges dans un
peuplement ayant atteint l'âge d'exploitabilité en laissant sur pied quelques arbres semenciers
afin d'assurer l'ensemencement de l'aire de coupe. Ce traitement permet de laisser pénétrer
une grande quantité de lumière et favorise la régénération naturelle produite à partir des
semences provenant des arbres dominants et codominants conservés comme semenciers. Ce
traitement est destiné majoritairement aux forêts feuillues (bouleau jaune, érable, chêne, etc.)
et des peuplements de pin blanc. Pour faciliter l’établissement de la régénération, ce type de
traitement est souvent associé à la création de lit de germination. Un lit de germination est créé
à l’aide d’une pelle mécanique ou du pied de la tête d’abattage et a pour but de mettre le sol à
nu afin de faciliter la germination de certaines semences d’essences désirées.
14
Réserve semencier (Annie Malenfant _Gaspésie)
Lit de germination (Pascal Gauthier RIE-Forêt)
Schéma de l’évolution d’une CRS
Avant-traitement (1)
Après-traitement (2 )
1 : Forêt mature feuillus ayant atteint l’âge d’exploitabilité
2 : Récolte de 95 % des tiges marchandes. On laisse 5 % des tiges sur le terrain afin de régénérer
le site
15
Coupe à rétention variable (CRV)
La rétention variable est un système sylvicole qui maintient des éléments structuraux de
l’habitat sur le parterre de coupe. Ces éléments structuraux peuvent être des arbres, vivants ou
morts, des débris ligneux, ou tous les autres éléments jugés essentiels pour le bon
fonctionnement de l’écosystème. Cependant, généralement, la rétention variable implique la
rétention d’un minimum du couvert original du peuplement. Cette proportion retenue se situe
entre 10 % et 70 %. Les éléments de structure résiduels doivent rester sur l’aire de coupe au
moins pendant une révolution complète et ce traitement s’applique à des coupes finales
conduites dans des peuplements qui ont atteint leur maturité. Plusieurs modèles de rétention
variable existent. La rétention la plus utilisée est celle par bouquet. Elle consiste à laisser des
îlots variant de 0.1 hectare à 1 hectare répartis sur l’ensemble du parterre de coupe. La
superficie occupée par ces îlots représente en moyenne 10 % de la superficie de la coupe.
CPRS avec rétention par bouquet (Laurentides)
CPRS avec rétention par bouquet (AB Maniwaki)
Schéma de l’évolution d’une CRV
Avant-traitement (1)
Après-traitement (2)
1 : Peuplement mature ayant une régénération établie apte à la récolte
2 : Coupe de type CPRS laissant des bouquets d’en moyenne 0.5 ha sur 10 % de la coupe
16
Traitement s associ és a ux coupe s parti ell es (CP)
Coupe de jardinage (CJ)
La coupe de jardinage est effectuée dans les peuplements inéquiennes, souvent dans les
peuplements composés d’érables et de bouleaux jaunes ou de hêtres. La récolte est effectuée
par pied d'arbre choisi individuellement ou par petits groupes, en prenant soin de protéger ceux
qui sont exempts de malformations et de maladies. Ce type de coupe permet de rehausser la
vigueur du peuplement et libère l'espace pour la croissance des jeunes arbres en santé.
Coupe jardinage (McForêt 64-52_Laurentides)
Coupe de jardinage par pied d’arbre ou groupe d’arbres (CJPG)
La coupe de jardinage par pied d'arbre ou par groupe d'arbres se définit comme étant l'abattage
ou la récolte périodique d'arbres choisis individuellement ou par petits groupes dans un
peuplement de structure jardinée, en tenant compte de l'ensemble des essences, des classes de
diamètre, de la priorité de récolte, de la qualité des tiges se trouvant dans le peuplement et ce,
tout en s'assurant de la protection de la régénération et des gaules lors de l'intervention de
récolte. La superficie récoltée représente 10 % de la superficie par période de 20 ans. Ce
traitement est effectué en forêt feuillue et mixte.
CJ par groupe d’arbre (CBC_Gaspésie)
17
Coupe de jardinage par pied d’arbre ou groupe d’arbres avec assainissement
(CJPGA)
Ce traitement sylvicole s’apparente à une coupe de jardinage par pied d'arbre ou par groupe
d'arbres mais dans le cas de la CJPGA, la proportion de tiges de mauvaise qualité est élevée. Le
prélèvement se fera ici sur les arbres endommagés ou vulnérables pour assainir la forêt. Le
pourcentage de prélèvement pourra varier entre 30 % et 70 % de la surface terrière du
peuplement. Ce traitement est effectué dans les peuplements feuillus et mixtes.
CJPGA par pied d’arbre (CBC_Gaspésie)
Coupe progressive irrégulière (CPI)
La coupe progressive irrégulière se définit comme un procédé de régénération, renfermant un
groupe de traitements libres et constituant un compromis entre la CPRS (coupe totale), la coupe
progressive uniforme et la coupe de jardinage pour assurer la mise en place de la régénération
d’une manière non homogène.
Pascal Gauthier, CFHL
18
Coupe multitraitement
Ce type d’intervention a été conçu pour les peuplements avec de faibles capitaux forestiers en
croissance (peu de tiges de qualité), mais ayant une abondante régénération établie à la suite
d’anciennes coupes à diamètre limites (CDL) qui ont été écrémées. La prescription est à deux
niveaux :
Si l’opérateur de l’abatteuse voit une régénération abondante de gaules, il enlève toutes
les tiges marchandes situées au-dessus;
Sinon, il prélève une tige sur trois et fait une préparation de terrain.
Lors de la première intervention, on considère que 25 % du peuplement sera récolté par les
sentiers de débardage et le prélèvement dans les inter-bandes. Une seconde intervention est
prévue environ 15 ans plus tard (lorsque la régénération aura atteint 3 mètres de haut) et
comportera la récolte finale des sites régénérés. On prévoit alors que 50 % du peuplement sera
touché par les sentiers et les coupes. Ce traitement est effectué en forêt feuillue et mixte.
Coupe multitraitement avec martelage (CMM)
Pascal Gauthier (RIE-Forêt Laurentides)
Coupe multitraitement dans densité C & D (CMCD)
Laurentides
19
Éclaircie commerciale (EC)
L’éclaircie commerciale consiste à prélever entre 20 % et 40 % de la surface terrière, dans le but
de favoriser la croissance des tiges résiduelles. Ce traitement s’applique dans des peuplements
équiennes, c’est-à-dire des peuplements dont les arbres ont relativement le même âge. De plus,
il ne faut pas que ce peuplement ait atteint l’âge de la maturité. Le prélèvement s’effectue dans
les tiges présentant des signes de mortalité à court ou moyen terme (tiges opprimées), de faible
qualité ou d’essence moins désirée. Pour les plantations, le prélèvement s’effectue dans les
tiges de plus faible dimension ou de manière à répartir uniformément les tiges dans l’espace. La
rotation, c’est-à-dire la période entre deux éclaircies commerciales est de 10 à 15 ans pour les
peuplements naturels et de 8 à 12 ans dans les jeunes plantations. Ce traitement peut être
réalisé en forêt feuillue, mixte et résineuse soit en peuplement naturel ou en plantation.
Éclaircie commerciale (AFA des Sommets)
Schéma de l’évolution d’une EC
Avant-traitement (1)
Après traitement (2)
1 : Peuplement équienne prémature
2 : Coupe partielle de 20 à 40 % afin de dégager les tiges d’avenir
20
Travaux syl vi col es desti nés à assurer la mise en place
de l a régénérati on ou à l ’éducati on des peuplement s
Il existe aussi une série de traitements non-commerciaux. Ces traitements ont pour objectif de
favoriser le développement du peuplement et de tiges d'avenir désirées. Ils sont considérés non
commerciaux puisqu'ils ne permettent pas, lors de l'exécution, de récolter des volumes de bois
marchand. Les travaux sylvicoles sont en effet réalisés dans de jeunes peuplements contenant
très peu de tiges de 10 centimètres et plus de diamètres à hauteur de poitrine (DHP) ou servent
à l’établissement d’une régénération adéquate dans un peuplement.
Préparation de terrain
La préparation de terrain consiste à rendre le terrain accessible lorsque requis pour la mise en
terre des plants. Cette étape est effectuée avant l’étape de la plantation, et sert également à
assurer la croissance et l’entretien des plants. Cette activité est réalisée lorsque la régénération
naturelle est insuffisante pour permettre la venue d’un futur peuplement forestier de qualité et
que la plantation est nécessaire. Plusieurs techniques peuvent être utilisées pour réaliser une
préparation de terrain. En forêt publique, deux techniques sont majoritairement utilisées soit le
déblaiement et le scarifiage. La première technique est le déblaiement. Le déblaiement consiste
à dégager à l’aide d’une machinerie munie d’un peigne, la végétation pour en faire des andains.
L’espace inter-andain, devient propice pour la réalisation de la plantation. La seconde technique
est le scarifiage qui consiste à faire des sillons à l’aide d’une machinerie afin de faciliter la mise
en terre des plants.
Mise en andain (Outaouais)
Scarifiage (Côte-Nord)
21
Reboisement (PL)
Une plantation se définit comme étant la mise en terre de boutures, de plançons, de plants à
racines nues ou de plants en récipients pour la production de matière ligneuse. Au Québec, nous
avons généralement recours au reboisement lorsque la régénération naturelle ne s’installe pas
d’elle-même, ou à des fins de production forestière intensive.
Regarni (PL)
Un regarni de la régénération naturelle se définit comme étant la mise en terre de plants sur
une superficie de terrain ou la régénération naturelle est insuffisante, afin d'obtenir un nombre
d'arbres uniformément distribués d'essences principales sur cette superficie.
Éclaircie précommerciale (EPC)
L’éclaircie précommerciale vise l’éducation d’un peuplement en diminuant la compétition intra
et interspécifique. On favorisera les arbres et essences choisis en coupant mécaniquement les
autres arbres qui pourraient nuire à leur croissance, et ce, en régularisant les espacements entre
les arbres dégagés. Un meilleur espacement entre les arbres permet d’augmenter le diamètre
des tiges dégagées. Le traitement est généralement effectué lorsque le peuplement est au stade
gaulis à l’aide de débroussailleuse ou d’une scie mécanique. L’EPC permet aussi d’accroître la
résistance aux insectes et aux maladies en augmentant la vigueur des arbres choisis et en
privilégiant les essences les moins vulnérables. L’EPC peut être réalisée en peuplement feuillu,
mixte ou résineux. L’EPC est réalisée dans des peuplements naturels. Lorsqu’elle est réalisée en
plantation, il s’agit plutôt d’un dégagement de plantation (DEG).
Éclaircie Précommerciale résineuse (Laurentides)
Éclairicie Précommerciale feuillu (AMVFP Lanaudière)
22
Liste des essences résineuses commercial es :
Épinette blanche
EPB
Épinette de Norvège
EPO
Épinette noire
EPN
Épinette rouge
EPR
23
MEL
Mélèze Laricin
Pin blanc
PIB
Pin gris
PIG
Pin rouge
PIR
Pruche de l’Est
PRU
24
Sapin Baumier
SAB
Thuya de l’Est (Cèdre)
THO
Liste des essences feui llues commercial es :
Bouleau à papier
BOP
Bouleau Jaune
BOJ
Chêne blanc
CHN
25
Érable rouge
ERO
Érable à sucre
ERS
Frêne d’Amérique
FRE
Frêne noir
FRN
Hêtre à grandes feuilles
HEG
Peuplier faux-tremble
PET
26
Tilleul d’Amérique
Noyer Cendré
TIL
NOC
27
Acronymes et abréviati ons utili sés en foresteri e
ADF :
Aménagement durable des forêts :
Un aménagement qui maintient et améliore la santé à long terme des
écosystèmes forestiers dans l’intérêt du vivant, tout en offrant des possibilités
environnementales, économiques, sociales et culturelles aux générations
d’aujourd’hui et de demain.
AIPL :
Aire d’intensification de production ligneuse
AP :
Aire protégée :
Un territoire, en milieu terrestre ou aquatique, géographiquement délimité, dont
l'encadrement juridique et l'administration visent spécifiquement à assurer la
protection et le maintien de la diversité biologique et des ressources naturelles
et culturelles associées.
APC :
Aire protégée candidate :
Aire protégée qui n’est pas encore reconnue officiellement par le MDDEP.
BCAAF :
Bénéficiaire de contrat d’approvisionnement et d’aménagement forestier
BGAF :
Bénéficiaire de garantie d’approvisionnement forestier :
CAAF :
Contrat d’approvisionnement et d’aménagement forestier :
Le CAAF est une entente entre le gouvernement et le propriétaire d'une usine de
transformation du bois. Ce dernier obtient le droit de récolter, chaque année, sur
le territoire public, un volume de bois d'essences déterminées. En contrepartie du
volume de bois qui lui est alloué dans les forêts publiques, le propriétaire de
l'usine s'engage à remettre ses aires de récolte en production.
CLD :
Centre local de développement :
La mission d'un CLD est de mobiliser l'ensemble des acteurs locaux dans une
démarche commune tournée vers l'action en vue de favoriser le développement
de l'économie et la création d'emplois sur son territoire dans le cadre d'un
partenariat entre le gouvernement et la communauté locale.
CRE :
Conseil régional en environnement :
Sa mission première consiste à promouvoir l'intégration des valeurs
environnementales dans le développement local et régional, en intervenant sur
les enjeux priorisés par ses membres.
CRÉ :
Conférence régionale des élus :
Instance composée d’élus municipaux qui s’adjoignent des représentants des
divers secteurs socioéconomiques et des communautés autochtones pour
favoriser la concertation des principaux intervenants et assumer la planification
du développement régional.
28
CRRNT :
Commission régionale sur les ressources naturelles et le territoire :
La Commission régionale des ressources naturelles et du territoire (CRRNT) est
l'interlocutrice privilégiée de la Conférence régionale des Élus (CRÉ) en matière
de développement des ressources naturelles et du territoire. À ce titre, elle
donne des avis sur tout sujet relatif à la protection, l'aménagement et la mise en
valeur du territoire et des ressources naturelles soit la faune, la forêt, les
ressources minérales, l'énergie et l'eau.
DHP :
Diamètre hauteur de poitrine :
Diamètre de l’arbre à 1.30 mètres au-dessus du plus haut niveau du sol.
EFE :
Écosystème forestier exceptionnel :
Écosystème forestier possédant, notamment, un caractère rare ou ancien et
présentant un intérêt particulier pour la conservation de la diversité biologique.
FHVC :
Forêt de haute valeur de conservation :
Une forêt à haute valeur pour la conservation correspond à la zone forestière
requise pour maintenir ou renforcer les hautes valeurs pour la conservation
(HVC) qui ont été identifiées. Il y a six catégories de FHVC (voir ci-dessous) qui
couvrent des valeurs à la fois écologiques et sociales. Une évaluation complète
de FHVC doit tenir compte des six valeurs.
FPAQ :
Fédération des producteurs acéricoles du Québec :
La FPAQ a pour mission de défendre les intérêts des 10 000 producteurs et
productrices de sirop d’érable du Québec. Ces producteurs et ces productrices
sont regroupés au sein de 7 300 entreprises acéricoles réparties dans 11
syndicats acéricoles régionaux.
FPQ :
Fédération des pourvoiries du Québec :
La FPQ est un organisme à but non lucratif reconnu par le gouvernement du
Québec, regroupe quelques 350 pourvoiries ayant en commun un profond
attachement à la nature québécoise et le désir de la mettre en valeur, tout en
favorisant son accès au public. Ce vaste réseau touristique permet la plus
importante offre d’hébergement et de services de qualité au Québec, tant pour
les amateurs de chasse et pêche que pour les familles à la recherche de vacances
nature ou les adeptes de plein air désirant pratiquer une de leurs activités
favorites, et ce, dans toutes les régions du Québec.
FQCP :
Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs :
La Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs est un organisme sans but
lucratif. Sa mission est de contribuer, dans le respect de la faune et de ses
habitats, à la gestion, au développement et à la perpétuation de la chasse et de
la pêche comme activités traditionnelles, patrimoniales et sportives.
29
FSC :
Forest Stewardship council :
Le Forest Stewardship Council (FSC) est une organisation non-gouvernementale
sans but lucratif. Cette organisation comprend des groupes environnementaux,
sociaux, de commerce du bois et du secteur industriel forestier. Le FSC a
développé des Principes et Critères de gestion forestière (FSC P&C) qui
déterminent ce qui constitue une bonne gestion forestière. Les forêts dont la
gestion est évaluée de façon indépendante et qui se conforment aux P&C
peuvent être certifiées comme étant bien gérées selon le FSC.
GAF :
Garantie d’approvisionnement forestier :
Octroyée en vertu de la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier,
une garantie d’approvisionnement confère à son bénéficiaire le droit d’acheter
annuellement, au prix du marché, un volume de bois en provenance de territoires
forestiers du domaine de l’État d’une ou de plusieurs régions, en vue
d’approvisionner l’usine de transformation du bois pour laquelle la garantie est
accordée, à charge par le bénéficiaire d’exécuter les obligations qui lui
incombent en vertu de la loi et de la garantie.
GES :
Gaz à effet de serre
GIRT :
Gestion intégrée des ressources et du territoire :
Mode de gestion, à la fois stratégique et interactif, qui permet de considérer le
plus grand nombre de besoins et de valeurs dans le processus décisionnel et
d’aborder la planification, la mise en œuvre et l’évaluation des ressources de
façon concertée.
GPOR :
Gestion par objectif et résultat :
Démarche de gestion adaptative rigoureuse qui met l’accent sur la
responsabilisation et la performance pour atteindre des résultats en fonction
d’objectifs préétablis, connus de tous les intervenants et mesurés à l’aide
d’indicateurs.
GPP :
Groupe de production prioritaire :
Regroupement de strates forestières visant la production d’une ou plusieurs
essences sur la base de leurs habitudes et de leurs complémentarités en termes
d’approvisionnement, de la valeur du produit recherché, du système
d’aménagement et des rendements s’y appliquant et du respect de l’écologie des
strates.
IQH :
Indice de qualité de l’habitat :
Modèle mathématique ou clé d’identification qui définit la valeur d’un habitat en
fonction des besoins des espèces. Pour les espèces terrestres, ces besoins
s’expriment généralement par la composition et la structure de la végétation,
30
alors que pour les espèces aquatiques les besoins sont définis par la qualité de
l’eau, la nature du substrat, la vitesse du courant et la pente du cours d’eau.
MDDEP :
Ministère du Développement durable de l’Environnement et des Parcs
MRC :
Municipalité régionale de comté :
Les MRC ont pour objectif d'assurer un développement harmonieux et cohérent,
par un aménagement ordonné du territoire. En vertu des juridictions qui lui sont
confiées et des projets qu’elle a elle-même initiés, la municipalité régionale de
comté assume les compétences suivantes : Voir au maintien du schéma
d’aménagement et de développement applicable à l’ensemble de son territoire;
S’assurer que les plans et règlements d’urbanisme des municipalités locales
soient conformes au schéma d’aménagement et de développement; Administrer
les territoires non organisés (TNO);Régir les cours d’eau sous sa juridiction;
Réaliser et mettre en application un schéma de couverture de risques en matière
de protection contre les incendies; Assumer la gestion des terres publiques
intramunicipales (TPI);
MRNF :
Ministère des Ressources naturelles et de la Faune
MSCR :
Guide d’interprétation des défauts externes et des indices de la carie des
arbres et classification selon leur état de santé (M : mortalité, S=survie,
C=croissance, R=réserve)
MTQ :
Ministère des Transports du Québec
OBV :
Organisme de bassin versant :
Les organismes de bassins versants ou OBV sont des tables de concertation où
siègent tous les acteurs et usagers de l'eau qui œuvrent à l'intérieur d'un même
bassin versant. Ce ne sont pas des groupes environnementaux, mais plutôt des
organismes de planification et de coordination des actions en matière de gestion
de l'eau.
OPMV :
Objectifs de production et de mise en valeur :
Le Ministère a adopté onze objectifs de protection et de mise en valeur (OPMV)
des ressources du milieu forestier qui seront intégrés aux plans généraux
d’aménagement forestier de 2008-2013.
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Réduire l'orniérage.
Minimiser les pertes de superficie forestière productive.
Protéger l'habitat aquatique en évitant l'apport de sédiments.
Maintenir en permanence une quantité de forêts mûres et surannées déterminée en fonction
de l’écologie régionale.
Développer et appliquer des patrons de répartition spatiale des coupes adaptés à l’écologie
régionale et socialement acceptables.
Protéger l’habitat des espèces menacées ou vulnérables du milieu forestier.
Encadrer la pratique de l’éclaircie précommerciale.
31
8. Conserver du bois mort dans les forêts aménagées.
9. Maintenir la qualité visuelle des paysages en milieu forestier.
10. Favoriser l’harmonisation des usages en forêt par la conclusion d’ententes écrites consignées
au plan général d’aménagement forestier.
11. Maintenir ou améliorer l’habitat d’espèces fauniques importantes pour les Cris et faciliter
l’harmonisation des diverses utilisations du territoire afin de favoriser des conditions
environnementales propices à la poursuite des activités traditionnelles des Cris.
PADE :
Pourvoiries à droits exclusifs :
Pourvoiries qui ont l'exclusivité de l'exploitation de la faune sur un territoire
donné, en vertu d'un bail de droits exclusifs de chasse et/ou de pêche et/ou de
piégeage signé avec le ministre.
PAFI-O:
Plan d’aménagement forestier intégré opérationnel (en vigueur à partir du 1er
avril 2013) :
Plan préparé par le ministre des Ressources naturelles et de la Faune pour
chaque unité d’aménagement. Il contient les secteurs d’intervention où sont
planifiées, conformément au plan tactique, la récolte de bois ou la réalisation
d’autres activités d’aménagement forestier. Il contient aussi les mesures
d’harmonisation des usages retenues par le ministre. Il est mis à jour de temps à
autre, notamment pour y intégrer progressivement de nouveaux secteurs
d’intervention.
PAFI-T :
Plan d’aménagement forestier intégré tactique (en vigueur à partir du 1er avril
2013) :
Plan préparé par le ministre des Ressources naturelles et de la Faune pour
chaque unité d’aménagement. Il contient notamment les possibilités forestières
par essences et par groupes d’essences, les objectifs d’aménagement et de
production de matière ligneuse, les mesures d’harmonisation et de cohabitation,
la localisation des secteurs qui seront soumis à une intensification de la
production ligneuse ainsi que les principales infrastructures projetées. Il est
révisé tous les cinq ans.
PAIF :
Plan annuel d’intervention forestière (prend fin en 2013):
Le PAIF est un plan opérationnel que les bénéficiaires de contrats et de
conventions doivent soumettre chaque année, pour chaque unité
d'aménagement où ils sont autorisés à récolter du bois. Le ministre doit
approuver ce document avant de délivrer le permis d'intervention. Le PAIF doit
évidemment refléter les stratégies d'aménagement décrites dans le plan général
et le programme quinquennal de travaux établi dans ce même document. Les
bénéficiaires doivent notamment y décrire les activités d'aménagement qu'ils
comptent réaliser au cours de l'année et y indiquer la nature et l'emplacement
des infrastructures qu'ils entendent mettre en place.
32
PATP :
Plan d’aménagement des terres publiques :
Outil gouvernemental de planification et de coordination des demandes
d’utilisation du territoire public.
PDE :
Plan directeur de l’eau
Plan de gestion intégrée de l'eau couvrant l'ensemble du bassin versant. C'est un
document qui (1) présente le portrait le plus précis possible de la situation socioenvironnementale dans le bassin, (2) pose un diagnostic des problématiques
environnementales, (3) identifie les enjeux, orientations, axes d'intervention et
résultats à atteindre, (4) identifie les moyens d'action à mettre en œuvre avec
l'échéancier prévu, le financement nécessaire, les acteurs responsables de la
mise en œuvre et les indicateurs de résultats.
PFNL :
Produit forestier non ligneux :
Les PFNL sont des produits d'origine biologique, autres que le bois, dérivés des
forêts, d'autres terres boisées et d'arbres hors forêts. Les PFNL peuvent être
récoltés dans la nature, ou produits dans des plantations forestières ou des
périmètres d'agroforesterie, ou par des arbres hors forêt.
PGAF :
Plan général d’aménagement forestier :
Le PGAF est un plan stratégique qui est révisé tous les cinq ans et qui comprend
une description de l'unité d'aménagement, des conditions socio-économiques
qui y prévalent, des secteurs qui doivent y être protégés, les possibilités
annuelles de coupe à rendement soutenu calculées par le ministre, l'énoncé des
objectifs de protection et de mise en valeur poursuivis, une description des
stratégies d'aménagement forestier retenues pour atteindre les rendements et
les objectifs fixés, la programmation des travaux sylvicoles prévus au cours des
cinq années et la description des zones qui présentent un intérêt particulier pour
les autres utilisateurs du milieu forestier et, enfin, un bilan des activités
d'aménagement réalisées sur le territoire.
PQAF :
Plan quinquennal d’aménagement forestier (prend fin en 2013):
Plan qui présente sur une période de cinq ans les activités d’aménagement
forestier planifiées pour chacune de ces années. Ces plans contiennent la liste
des activités d’aménagement ainsi qu’une estimation des superficies de forêts
qui seront récoltées, la nature des infrastructures à mettre en place, la
localisation sur une carte des activités d’aménagement prévues au programme
et celle des infrastructures qui seront mises en place, et la destination des bois
par détenteur de contrat.
33
PRDIRT :
Plan régional du développement intégré des ressources et du territoire :
PSDE :
Plan dans lequel la conférence régionale des élus détermine des orientations, des
objectifs et des cibles régionaux liés à la conservation ou à la mise en valeur de la
faune, de la forêt et du territoire régional. Il peut également comporter des
orientations, des objectifs et des cibles régionaux en matière d’exploitation de
l’énergie et des mines. La CRÉ confie l’élaboration de ce plan à sa commission
régionale des ressources naturelles et du territoire.
Pourvoirie sans droit exclusif :
Pourvoirie où la clientèle chassent et pêchent sur le territoire du domaine de
l’État (public libre) ou sur des terres privées. Ces entreprises non pas l’exclusivité
sur le territoire.
RADF :
Règlement sur l’aménagement durable des forêts
Règlement qui remplacera le RNI actuel.
RNI :
Règlement sur les normes d’intervention dans les forêts du domaine de l’État
SADF :
Stratégie d’aménagement durable des forêts :
Ensemble des moyens d’intervention (ou de non-intervention), orchestrés dans le
temps et dans l’espace, qui devraient permettre d’atteindre les objectifs visés,
adaptés à une unité d’aménagement donnée. La stratégie doit tenir compte de
l’économie, de l’environnement et de l’aspect social.
SEPAQ :
Société d’exploitation des établissements de plein-air du Québec
Sa mission est d'assurer l'accessibilité, la mise en valeur et la protection de ces
équipements publics au bénéfice de sa clientèle, des régions du Québec et des
générations futures.
SFI :
Site faunique d’intérêt :
Lieu circonscrit, constitué d’un ou de plusieurs éléments biologiques et physiques
propices au maintien ou au développement d’une population ou d’une
communauté faunique, dont la valeur biologique ou sociale le rend remarquable
dans un contexte local ou régional. Les sites fauniques d’intérêt sont régis par
une orientation ministérielle qui donne aux directions générales en région du
Ministère la responsabilité de les identifier, d’en prescrire les modalités de
protection et d’en faire le suivi.
TBE :
Tordeuse des bourgeons de l’épinette
TFR :
Table faune régionale :
La TFR est constituée des représentants fauniques régionaux et de
fonctionnaires des Directions régionales de l'aménagement de la faune. Ils ont
pour mission de conseiller les fonctionnaires sur toute question que lui soumet le
ministère concernant la conservation et la mise en valeur de la faune,
34
particulièrement dans les domaines du développement, de la promotion et de la
relève en matière de chasse, de pêche et de piégeage.
TGIRT :
Table de gestion intégrée des Ressources et du Territoire :
Tables qui visent à assurer une prise en compte des intérêts et des
préoccupations des personnes et organismes ayant des mandats ou des actions
sur le territoire et étant concernés par l’élaboration des Plans d’aménagement
forestier intégré (PAFI).
TNO :
Territoire non organisé :
Toute partie du territoire du Québec qui n’est pas celui d’une municipalité locale
est un Territoire Non Organisé.
TPI :
Territoire public intra municipal :
Les terres publiques intramunicipales (TPI) sont des terres du domaine de l’État
situées à l’intérieur des limites municipales. En 1997, le ministère des Ressources
naturelles et de la Faune du Québec (MRNF) déléguait la gestion des TPI aux
MRC
UAF :
Unité d’aménagement forestier :
L’UAF est l'unité territoriale de base pour aménager la forêt en vue
d'approvisionner les usines de transformation du bois. C'est aussi sur la base de
l'UAF que l'on détermine la possibilité annuelle de coupe à rendement soutenu.
VHR :
Véhicule hors route
ZEC :
Zone d’exploitation contrôlée :
Les zecs sont des organismes à but non lucratif, gérées par des administrateurs
élus par les membres de chaque zec, qui voient à la gestion et à la conservation
de la faune sur leurs territoires respectifs.
La gestion des zecs repose sur 4 objectifs :
1.
2.
3.
4.
La conservation de la faune (chasseurs et pêcheurs doivent déclarer leurs prises)
L'accessibilité à la ressource faunique
La participation des usagers
L'autofinancement opérationnel
35
Unité de mesure
Unité de surface
1 hectare (ha) équivaut à :
100 mètres par 100 mètres
328 pieds par 328 pieds
2.47 acres
2.93 arpent carrés
1 hectare (ha) équivaut à :
10 000 m²
107 639 pi²
1 acre (ac) équivaut à :
0.41 ha
1.18 arpent²
4 046 m²
107 639 pi²
Unité linéaire
1 kilomètre (km) équivaut à
1000 mètres
0.62 mile
3280 pieds
17.09 arpents
1 mètre (m) équivaut à
3.28 pied
0.017 arpent
Unité de volume
1 m³ solide
1 m³ solide
1 m³ solide
1 m³ solide
1 m³ solide
Résineux
870 kg
188 pmp
1919 lbs
1.57 m³ apparent
0.43 corde
1 m³ solide
1 m³ solide
1 m³ solide
1 m³ solide
1 m³ solide
Feuillus
1175 kg
193 pmp
2590 lbs
1.81 m³ apparent
0.50 corde
36
Références
MRNF. 2011. Stratégie d’aménagement durable des forêts. 96 p.
MRNF. http://www.mrnf.gouv.qc.ca/forets/vocabulaire/
Manuel de Foresterie. 1999
AMVFP Lanaudière. http://www.afplanaudiere.org/
AFA des Sommets. http://www.afasommets.qc.ca/fr/
Manuel d’aménagement forestier.1999
CERFO, Note technique 2007-05
37
Téléchargement