unique du développement économique et que l’effet réseau recherché par les pôles métropolitains
pour exploiter les complémentarités entre économie de la connaissance, secteur industriel convergent
largement avec les ambitions défendues par les régions. Faisant preuve d’un courage certain dans
une salle encore échaudée par les débats sur le projet de loi NOTRe portant sur l’élaboration des
schémas régionaux de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII), M.
Mergy estime en outre que ces schémas peuvent contribuer à limiter les effets de dumping territorial.
Contribuant au débat sur la recherche d’une organisation institutionnelle optimale visant à susciter des
dynamiques de croissance, Christophe Ferrari, le président de Grenoble-Alpes Métropole, estime
que la carte des pôles métropolitains révèle une réalité et un besoin de coopération à des échelles
multiples. Il est vrai que la future région Rhône-Alpes Auvergne compte quatre pôles ou projets de
pôles autour de Lyon, Grenoble, Genève et Clermont Ferrand et que leur mise en réseau pourrait
générer de formidables atouts de coopération.
Les usages des pôles métropolitains
La deuxième partie des débats s’est centrée sur la façon dont les 15 pôles métropolitains
officiellement créés et la dizaine de pôles en cours de structuration appréhendent les enjeux
interterritoriaux. Il était dés lors intéressant de constater la permanence de certaines motivations et
l’émergence de nouveaux usages.
Le développement économique pris sous l’ange de l’attractivité, l’aménagement du territoire et les
mobilités constituent ainsi toujours les piliers des démarches de coopération métropolitaine. Patrice
Vergriete, le président de la Communauté urbaine de Dunkerque, énonce les principes simples qui
président encore au pôle métropolitain de la Côte d’Opale : « l’union fait la force, nous travaillons
ensemble car cela nous rend plus puissant et nous donne des capacités de mutualisation ». A travers
l’expérience de la Cote d’Opale il est toutefois possible de percevoir des thèmes nouveaux :
mutualisation des études et ébauches de politiques mise en œuvre en commun, notamment pour
consolider une capacité de maîtrise d’ouvrage sur les problématiques de submersion marine.
Dominique Adenot, 1er Vice-président du syndicat Métropole Clermont-Vichy-Auvergne, insiste
également sur la capacité des pôles à favoriser la mobilisation collective des forces vives du territoire,
au service d’une compétitivité, d’une complémentarité et d’une attractivité renforcées.
Dans certaines configurations, les pôles sont amenés à approfondir leurs actions et à intégrer des
compétences opérationnelles à l’image du pôle Le Mans Sarthe qui devient service instructeur des
autorisations d’urbanisme pour ses membres. Comme le rappelle son président Jean-Claude
Boulard, le pôle est ainsi conçu comme un outil au service d’une solidarité urbain-rural renforcée.
Que ce soit en matière de soutien à l’ingénierie ou en matière de mobilité, le pôle doit asseoir
l’efficacité métropolitaine sur une dynamique inclusive et fédératrice. Pour Gaël Perdriau, président
de Saint-Etienne Métropole, l’adhésion probable de la Communauté de l’Ouest lyonnais au Pôle
Lyonnais est ainsi une excellente opportunité pour conférer une assise métropolitaine aux 340
hectares à aménager autour de l’aéroport de Saint-Exupéry. L’intégration de compétence est
également en débat dans le cadre de l’ARC syndicat mixte qui anime le projet métropolitain du
genevois français afin de « peser face au canton de Genève qui constitue une unité administrative
très structurée » annonce Etienne Blanc, le député-maire de Divonne-les-Bains.
Parmi les pratiques émergentes, notons également le cas du pôle Centre Franche Comté qui est
devenu le lieu de discussion et d’arbitrage entre les agglomérations de Franche Comté pour la
mobilisation des enveloppes territoriales des CEPER / PO. « Il s’agissait d’une demande de la Région