Dans les PDEM, la croissance économique et la préservation de l

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DISSERTATION – ÉLÉMENTS DE CORRECTION
Dans les PDEM, la croissance économique et la préservation de l'environnement sont-elles
conciliables ?
Introduction
Accroche sur le somment de Copenhague de l'environnement (par exemple) pour souligner la montée des préoccupations dans
le domaine de l'environnement.
La croissance économique dans le monde, et particulièrement dans les pays développés à économie de marché, a provoqué des
dégâts que certains jugent irréversibles sur l'environnement : épuisement des énergies fossiles, pollution, changement
climatique en sont les aspects les plus connus aujourd'hui. Cependant, croissance économique et développement durable (à
définir) sont-ils nécessairement antagonistes ? Ne peut-on pas envisager des modes de croissance respectueux de la planète et
de notre avenir ? La préservation de l'environnement ne pourrait-elle pas à l'avenir devenir une nouvelle source de croissance ?
Annonce du plan
I - La croissance économique des PDEM a entraîné une dégradation importante de
l'environnement.
La croissance économique a plus ou moins gravement porté atteinte à l'environnement (A), et ce d'autant plus que l'économie
de marché encourage les comportements peu respectueux de la planète (B).
A. La croissance économique nuit à l'environnement ...
– Utilisation croissance des ressources à mesure que le niveau de production et de
consommation augmente. (documents 2 et 5 : exemple de la consommation d'énergie)
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Risque d'épuisement des ressources non-renouvelables (énergies fossiles, matières premières)
Risques d'épuisement des ressources renouvelables (déforestation, désertification, perte de
biodiversité, baisse des réserves halieutiques, ...)
– Augmentation de la pollution (et augmentation des risques qui lui sont liés)
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Émissions de gaz à effet de serre (dont il faut expliquer le rôle dans le réchauffement climatique
!) (document 5)
Agriculture intensive, utilisatrice d'engrais et de pesticides entraînant la pollution de l'air et des
nappes phréatiques (et leurs conséquences : augmentation des cancers, des maladies
respiratoires, des allergies...)
Augmentation des quantités de déchets à mesure que le niveau de vie et le niveau de
consommation augmentent : problème du stockage de ces déchets, et des problèmes qui y sont
liés : pollution des sols, de l'air et des nappes avec les produits toxiques, pollution olfactive et
visuelle … (document 1)
B.... d'autant plus que l'économie de marché favorise les comportements qui portent atteinte à la
planète.
– Recherche de rentabilité et de compétitivité de court terme (document 6)
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Baisse des coûts → Baisse des mesures de préventions → Hausse des accidents. Exemple les
marées noires.
La maximisation du profit passe par la maximisation des ventes → développement de la
publicité et stratégie d'obsolescence rapide des produits → Hausse de la consommation, des
déchets (document 1), gaspillage. [Vous pouvez si ce point vous intéresse voir sur le site la vidéo postée l'an
dernier intitulée « the story of stuff », très instructive]
– La présence d'externalités et de biens collectifs rend les mécanismes de marché inefficaces
(documents 2 et 6). Reprendre ici les éléments du cours de première sur l'inefficacité des marchés, liée au
fait que le système de prix ne prend pas en compte les externalités, et qu'un bien non-rival et non-exclusif
ne peut être financé sans intervention de l'État.
Transition : Depuis plus d'un siècle, l'augmentation des richesses produites s'est accompagnée d'atteintes graves à
l'environnement, qui menacent aujourd'hui l'avenir de la planète. La prise de conscience de l'urgence d'agir pour protéger
l'environnement amène à réfléchir à des solutions qui permettraient de concilier croissance économique et préservation de la
planète.
II - Cependant, la croissance pourrait être conciliée avec la préservation de
l'environnement.
Pour les économistes libéraux, le marché peut prendre en compte certains aspects des enjeux environnementaux (A).
Cependant, la conciliation de l'augmentation de la production et de l'environnement ne pourra se faire sans un réel
volontarisme des pouvoirs publics nationaux et internationaux (B).
A. Le marché peut être efficace pour faire face à certains aspects de la préservation de
l'environnement.
– Le poids des consommateurs-citoyens qui font pression sur les entreprises pour qu'elles
adoptent des modes de production plus respectueuses de l'environnement (document 4)
– La hausse des prix liée à l'épuisement des ressources oblige les agents économiques à
transformer leurs modes de production et de consommation (document 6)
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Pour les producteurs : innovation de procédé pour réaliser des économies de matières premières
et d'énergie afin de ne pas voir les coûts de production s'envoler.
Pour les consommateurs : obligation de renoncer à certaines comportements, certaines
habitudes pour ne pas voir certaines dépenses exploser dans les budgets (chauffage, essence).
Investissement dans de l'isolation, des système de chauffage à base d'énergie renouvelables, ...
– L'éco-économie est un nouveau secteur qui contient un gisement d'emplois et de croissance
important (document 3) : énergies renouvelables, recyclage des déchets, mais aussi services aux
personnes peu consommateurs d'énergie. C'est le thème de la « croissance verte » qui aujourd'hui beaucoup
évoquée comme piste pour un développement durable.
B. Mais concilier croissance et environnement passe nécessairement par un volontarisme des
pouvoirs publics
– Une coopération internationale est nécessaire (documents 2 et 6) : Sommets de la terre de Rio et
de Johannesbourg en 1992 et en 2002, protocole de Kyoto en 1997 … C'est tout l'enjeu du sommet de
Copenhague qui se tiendra dans les semaines à venir. Il y a nécessité de trouver un accord mondial entre
pays riches et PED pour financer la diminution globale des gaz à effet de serre, et imposer des objectifs de
réduction chiffrés et contraignants.
– Les pouvoirs publics peuvent permettre d'atteindre la « vérité des prix » en mettant en
place des mesures qui permettent d'internaliser le coût des externalités négatives.
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Le marché des droits à polluer mis en place au niveau mondial en 1997, qui cherche à
internaliser le coût des externalités, en faisant payer les gros pollueurs.
La mise en place d'une « éco-pastille » proposée à l'issue du Grenelle en France pour favoriser
le renouvellement du parc automobile et le développement des voitures propres (hybrides ou
agro-carburants).
La proposition d'une « taxe carbone » (sur les produits énergétiques) ou d'une « contribution
climat-énergie » (proposition des écologistes : taxer les produits en fonction de la distance
parcourue entre le producteur et le lieu de distribution par exemple), afin que certains produits
intègrent davantage les coûts environnementaux.
– Les pouvoirs publics peuvent mettre en place des politiques structurelles favorables à la
préservation de l'environnement (document 2)
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Aménagement du territoire pour éviter l'étalement urbain
Développement des transports en commun, du rail pour le transport de marchandises, ...
Subventions aux dépenses visant à réaliser des économies d'énergie
Soutien au développement des énergies renouvelables, de l'agriculture biologique, ...
– Un changement des mentalités et des modes de vie est nécessaire pour préserver
l'environnement : faut-il remettre en cause le dogme de la croissance ? (document 6)
Conclusion
Synthèse des arguments.
Élargissement : interroger la réalité de la volonté politique mondiale ou la possibilité d'imposer à tous les États les efforts
nécessaires / élargir l'analyse aux pays en voie de développement qui, avec la Chine, l'Inde ou le Brésil, sont de véritables
bombes à retardement écologiques aujourd'hui comment leur imposer de préserver l'avenir de la planète sans entraver leur
processus de développement ? Les pays riches sont-ils prêts aux transferts, technologiques et financiers, que cela suppose ?
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