Pratiques de la conduite de reproduction en élevage

Les pratiques de mise à la reproduction :
La monte naturelle se traduit par la présence d'un ou plusieurs mâles au sein du groupe de femelles assurant la
reproduction. Selon les espèces, le nombre de femelles par mâle est différent.
L'insémination artificielle : La présence du mâle n'est pas obligatoire. Mais il peut être intéressant d'en avoir pour permettre
une meilleure expression des chaleurs. (Savez-vous détecter les chaleurs chez la truie?)
En savoir plus sur l'IA
Adaptation des techniques de reproduction à l'animal
Les spécificités anatomiques des animaux d'élevage, ne permettent pas toujours d'appliquer les techniques de méthodes
de reproduction que l'on souhaiterait pratiquer. Où plutôt, les techniques utilisées s'adaptent à l'anatomie de la femelle ou à
la composition du sperme du mâle.
En voici quelques exemples :
Au niveau morphologique et biochimique
Il est important de déterminer, pour chaque espèce, le lieu et le mode de mise en place de la semence*. Selon les cas, le
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dépôt se fait au niveau du vagin, du col de l'utérus, de l'utérus lui même, ou encore de l'oviducte.
Chez les bovins :
La composition du sperme du taureau est bien connue. De ce fait, la semence contient un conservateur adapté.
Une autre particularité est, que cette semence est congelable et qu'une forte proportion de spermatozoïdes survivent lors de
la décongélation. Les doses vont pouvoir être congelées à l'azote liquide (-196°C) et la semence déposée in utero chez la
vache en chaleurs par un technicien spécialisé : l'inséminateur. Le dépôt du sperme dans l'utérus demande une connaissance
technique, puisque le col en forme de "fleur épanouie" est délicat à passer.
Le dépôt de la semence in utero, permet d'avoir des doses de semence (paillettes) contenant peu de spermatozoïdes
L'inséminateur assure des tournées d'une exploitation à une autre et travaille pour un centre d'insémination chargé de la
gestion des semences de taureaux d'une ou de races différentes.
Chez les porcins:
L'entrée du col de la truie a une forme de "spirale", les sondes d'insémination sont donc adaptées à cette caractéristique
morphologique et le dépôt de la semence* se fait dans le col de l'utérus.
Les spermatozoïdes ne supportent pas bien la congélation. De ce fait, le sperme* congelé s'avère peu fécondant. Les centres
d'IA utilisent donc de la semence* fraîche, conservée par simple réfrigération, et utilisée dans les jours qui suivent la collecte
(environ une semaine)
Chez les ovins:
Les spermatozoïdes ne supportent pas bien la congélation. De ce fait, le sperme* congelé s'avère peu fécondant. Les
centres d'IA utilisent donc de la semence* fraîche, conservée par simple réfrigération, et utilisée dans les heures pour le
bélier qui suivent la collecte.
Le dépôt de la semence se fait à l'entrée du col de l'utérus, il faut donc une concentration de spermatozoïdes plus
importantes à celle utilisée chez les bovins par exemple : 400 millions de spermatozoïdes/ml
Chez les caprins:
Il est nécessaire avant de congeler, de débarrasser la semence* du plasma séminal qui l'entoure au moment de
l'éjaculation.
Le dépôt de la semence s'effectue à l'entrée du col de l'utérus.
Dans tous les cas, il faut mettre en place des formes de conditionnement et des modalités de conservation adaptées à
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l'espèce considérée (produit dilueur et taux de dilution du sperme*, conditions de température (pour une utilisation en frais
ou conge), ...). La réussite de l'IA dépend également de l'efficaci du mariel d'insémination et de la bonne mtrise de la
gestuelle d'insémination.
Savez vous observer une truie en chaleurs ?
Avant d'inséminer, il faut avoir vu la femelle en chaleurs, pour cela, on peut :
S'aider du verrat, de façon visuelle ou olfactive,
Exercer une pression sur les reins de la truie, pour imiter le chevauchement. Le signe visible est l'immobilisation de la
truie, surtout lorsqu'elle sent ou voit le verrat.
Il est préférable de détecter la venue en chaleurs des truies deux fois par jour. Avec ce rythme de détection, la première
insémination se fait 12 heures après l'immobilisation et la seconde 24 heures après.
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Site réalisé par Emilie Wimmer en collaboration avec Cyril Gabbero de l'université de Rennes 1.
Enseignants encadrants/
Catherine Disenhaus, Laboratoire SPA / Agrocampus Rennes, Patrick Jego, UFR SVE / Université Rennes1.
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