Croissance ordonnée de nanoparticules magnétiques Sylvie ROUSSET Matériaux et Phénomènes Quantiques, CNRS, UMR 7162 et Université Paris 7 2, place Jussieu 75251 Paris Cedex 05 [email protected] La réalisation de réseaux ordonnés de nanostructures avec un ordre à longue portée est un défi important tant pour le domaine fondamental que pour celui des applications. Je présenterai une approche qui consiste à utiliser des surfaces cristallines de métaux présentant une structuration naturelle à l’échelle du nanomètre. On peut citer parmi ces surfaces « auto-organisées » les surfaces vicinales ou encore les réseaux de dislocations de surface. La grande régularité de ces substrats est généralement due à des interactions d’origine élastique que l’on peut mettre en évidence directement par diffraction de rayons X en incidence rasante. La croissance d’agrégats métalliques sur ces surfaces peut donner lieu à un phénomène de croissance organisée, dans des conditions de température du substrat et de flux des atomes déposés bien déterminés. Quelques exemples de croissance organisée de matériaux magnétiques seront discutés, en mettant l’accent sur les paramètres importants qui pilotent cette organisation. Nous discuterons ensuite des propriétés magnétiques de ces nanostructures, notamment de leur énergie d’anisotropie magnétique qui est l’une des grandeurs clés pour l’enregistrement magnétique à ultra-haute densité. Finalement, nous montrerons comment ces systèmes métalliques préparés sous ultra-vide peuvent être utilisés pour la réalisation de structures moléculaires complexes à l’échelle du nanomètre. Figure 1. Image de microscopie à effet tunnel (150 x 150 nm) d’un réseau de nanoplots de cobalt spontanément ordonnés sur une surface vicinale d’or